03 janvier, 2006

Au Père Lachaise...ou le Tombeau de Lecomte de Lisle... PPle Moqueur est, et sans vergogne, néo-parnassien !

Aux bords du cénotaphe extrême
Deux anges aux postures étonnées
Lissent leurs ailes amidonnées
Au baume d’argent, au saint-chrême...

Dans cet étang de pierre obscure
Où se perd leur regard, ce jour,
Leur vie d’airain sévère et pure
Se dilue un peu à l’entour.

Les plissés des robes se figent
Et leur frou-frou d’ombre se glace.
Le soleil ici se déplace
Pour fuir la stèle où ils s’érigent.

Et ces chimères paradisiaques
Au doux regard glauque et ultime
Caressent de langueurs opaques
Le marbre étalé sur l’abîme.

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