23 mars, 2006

Il va nous faire regretter Raffarin...

Le gros laitier qu’on a déjà oublié était, certes, bête comme un cochon et vulgaire comme une oie, mais finalement moins méchant que l’actuel bellâtre, et sans doute surtout, beaucoup, beaucoup moins fou... le bon sens paysan peut-être , l’instinct de conservation probablement...

Jamais, depuis que je m’intéresse à la chose publique, c’est à dire depuis 1958 ( je n’avais certes que neuf ans mais aussi un grand père excellent pédagogue...) jamais je n’ai vu dans le bestiaire du pouvoir un tel animal... aussi sournois, inconséquent, bizarre... Dangereux autant pour ses amis que pour ses adversaires. Bref, une totale nuisance. Il va réussir à engager de toutes pièces un processus insurrectionnel tant il est clair désormais que les évènements dépassent le simple règlement de question du CPE. On voit aujourd’hui ce qu’on n'a jamais vu : des enfants de 12 ans qui manifestent et lancent des projectiles sur la flicaille ambiante. Ces enfants ne viennent pas des banlieues. Ils viennent de leurs collèges... Manipulés ? Hélas non ... Le désespoir, déjà...

Il a fait un geste aujourd’hui... imaginant sans doute s'offrir un moratoire, ou tendre un piège destiné encore à tromper l’adversaire.

La droite n’est plus ce qu’elle était. Du temps de Pompidou, époque à la quelle elle fit preuve d’un pourrissement pour le moins avancé, il y avait encore une forme de panache, la voyoucratie était jubilatoire et ce projet était le sien : s’enrichir . Mais Guizot ne l’avait-il pas dit cent ans avant “ Enrichissez vous” ... Le personnel politique de droite ne roule donc aujourd’hui même plus pour lui-même... Et c’est ça qui est inquiétant... car il ne vit que pour un projet profondément idéologique... Et l’on est salement tenté de faire un rapprochement entre la période actuelle et celle des années vingt du siècle dernier. Le patronat soutient tout en le méprisant parfaitement un personnel politique qui lui assure sa pérennité.

L’enarque en politique est un valet que le patronat sous-paye pour qu’il le serve...
L’enarque dans sa pathologie est prêt à tout pour conserver, voire augmenter ce privilège...

On en est là....

Il fut un temps où dans ce genre de conflit, à l'approche des présidentielles, le premier ministre démissionnait et se mettait comme on disait “ en réserve de la république”...

Encore faut -il avoir un parti à sa botte pour se le permettre...


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