14 juillet, 2006

Allô, allô, Jacques, quelle nouvelle ?

Allô, allô, Jacques, quelle nouvelle ?
En ce beau quatorze juillet,
Parlez- nous de la France actuelle,
Qu'on vous a si longtemps confiée.

Tout va très bien, oui, la France est charmante,
Tout va très bien, le monde est beau,
Le ciel est bleu, la météo clémente,
Le champagne "au frais" dans le seau.
Je n’ai pas la moindre inquiétude,
Pour l’avenir. J’ai l’habitude,
De parler “franc”. Voyez-moi : je plaisante
Car j’ai le moral au plus haut !

Allô, allô, Jacques, c’est la débine
La coupe du monde est perdue,
Toi qui comptais sur Zinedine
T’as plus que Villepin, c’est ardu...

Mais non, la France est toujours victorieuse
Ce ballon n’était qu’un symbole
Rien que du vent, une baudruche creuse
Et puis on n’a pas eu de bol...
C’est comm' Villepin, quand il insulte
Ca lui revient en catapulte...
Buvons un coup, Vive la France heureuse,
Allez ! un d’mi et sans faux-col !

Allô, allô, souviens-toi en automne,
Ces ardeurs au fond des banlieues,
T’as oublié, non ? Tu déconnes,
Ou t’as de la merd' dans les yeux.

Je vois très bien, c’est une question d’écoute
Mes oreilles, ont un peu faibli,
Mon sonotone est déréglé sans doute,
J' le fais réviser, c'est promis !
Mais les banlieues, c’est pas Beyrouth(e)
Pas de quoi me mettre en déroute,
Je vais prendre un peu de pâté en croûte,
D’ailleurs c’est ma Garden -Party...

Allô, allô, Jacques, toutes ces grèves,
Ce CPE autodétruit
Et Galopin dont tous les rêves
Sont désormais anéantis.

Il va très bien, il sait que je maîtrise
La situation aujourd’hui.
C’est vrai, il se peut que quelque traîtrise
Un beau jour ait raison de lui,
Je n’y peux rien, c’est la Nature,
Je la connais, elle est bien dure,
En attendant, autant que je vous dise,
Pas de problème, je dors la nuit...

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