25 décembre, 2006

Un vrai Noël associatif

Dieu sait que je les aime bien, mais là , ils ont fait fort ...Une bonne semaine avant Noël, ils avaient prévu leur coup. Dans la salle, ils apportèrent un grand sapin. Oh, pas un vrai. Un qui peut resservir, en polyuréthane, plus vert que vrai. Pas loin de deux mètres de haut, tout de même, et qui s’ouvre comme un parapluie, avec des branches toutes pareilles, sauf la longueur de bas en haut . Taillé en cône, en pyramide, ça pouvait ressembler. Après, sont arrivées les boules. Des rouges, des vertes, couleurs de Noël, enfin, du Père Noël...mais aussi des dorées, des bleues, des argentées, de toutes tailles et de toutes formes, rondes, oblongues, suppositoires et spéculums . Des petits paquets brillants entourés de bolduc... des pères noël grands comme le pouce, mais en nombre, en surnombre ! et des petits noeuds en paillette, des trucs de strass en papillottes, rien que "du qui brille". Le pauvre arbre, de jour en jour, il en pouvait plus, ils commençait à ployer sous la charge, à baisser les bras d'épuisement, à demander grâce. Les guirlandes alors sont sorties en douce de boites qu’étaient planquées je ne sais où, dans des tiroirs, dans des armoires... des guirlandes à frémir... aux couleurs incertaines. Ces guirlandes qui grattent au toucher, qui piquent comme des orties sont venues s’ajouter au reste. Les fenêtres ne furent pas épargnées. C’est chouette les fenêtres, pour la lumière. Ils y accrochèrent ces résilles de mille petites lumières jolies qui clignotent ensemble, puis tour à tour... La foire du trône sur deux mètres carrés.. Après ils s’attaquèrent aux murs à grand coups de ce qui restait d’ornements très ignobles et que le pauvre arbre refusait et de papier crépon découpé et de trucs dont on se demande encore où ils les avaient dégotés. Ils auraient pu épargner le plafond. Nenni, ça pendouillait de partout, façon jungle. Ca vous chatouillait le nez dès l’entrée... Fallait se diriger à tâtons, veillant à ne rien décrocher. Allan Quatermain, Indiana Jones qu’on se sentait dès la porte ! Il aurait fallu y aller à la machette ... Quinze jours que ça aura duré, à guetter King-Kong derrière le sapin... Un vrai Noël sous les tropiques...Car ils ont oublié la fausse neige et le givre en bombe...
Moyenne d'âge de l' association ? Dans les quarante-cinq ans bien sonnés... Adeptes des rituels ? Oh, que oui ! La semaine prochaine, pas question d'en louper une, on fête les rois. Y a que de la Chandeleur qu'on est épargnés, pas le matos pour faire les crêpes, et en plus c'est interdit. Ouf !

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