09 août, 2007

La musique et la durée ou quelques minutes de bonheur

Pas la peine d'écrire des trucs qui durent des heures... Il suffit pour combler l'auditeur d'écrire ce qu'il faut pour qui il faut pendant le temps qu'il faut. La durée au bout du compte, compte peu... Je vais vous donner quelques exemples.
Messiaen, par exemple : le "Quatuor pour la fin du temps". Comme son nom l'indique : quatre musiciens, pour une vingtaine de minutes, pas deux heures, pas une heure, vingt et quelques minutes selon les interprètes : du génie concentré ..
Y a plus fort encore dans la concentration : Richard Strauss : "Zueingnung", une voix de soprane, un grand orchestre, à défaut le piano d'origine, pour une minute quarante de musique. Tout aussi fort, "O mio Babbino caro" l'air emblématique de "Gianni Schicchi "de Puccini...( opera qui ne dure pas une heure...) une voix, un orchestre et deux minutes de musique sublime... Si vous voulez un plaisir un peu plus long... écoutez, je sais pas, "Son vergin vezzosa" de Bellini... Maintenant, si vous ne fondez pas en larmes au bout des cinq minutes-tente de la mort de Didon dans Didon et Enée de Purcell, par Janet Baker sur scène ou Leontyne Price en concert, c'est à se demander si vous n'avez pas une pierre à la place du coeur, ou de la merde dans les esgourdes... Ça fait cinq minutes- trente de bonheur, comme disait Sylvie Vartan.
Profitez de ce que "Youtube" ( je suis farouchement pour la protection du droit d'auteur, mais Youtube me parait respectueux de la chose) fonctionne encore, pour aller écouter tout ça.

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