09 octobre, 2007

Le deux dimensions du Che

Le Che est donc mort il y a quarante ans, descendu comme un bleu par les voyous de la CIA qui lui avaient tendu un piège. Bon, faut pas non plus se tromper. Malgré les apparences et son oeil de velours, Esnesto Gevara était aussi une brute épaisse, un tueur, une sorte de Robespierre américano-ibérique qui fit zigouiller (quand il ne les flingua pas lui-même) un tas de pauvres cons de "clients" de Batista qui ne méritaient rien de plus qu'un bon coup de pied au cul ou une salvatrice rééducation dans les champs de canne à sucre, voire un simple traitement par la plume et le goudron si la chose avait encore été de mise... Mais, et c'est là que ça coince, il fit cela tout en étant médecin... Ah! les contradictions secondaires ! ou comment faire cohabiter en une seule personne le serment d'Hippocrate et la furie meurtrière de tout révolutionnaire digne de ce nom. Mais le Che était surtout beau, très beau, et encore jeune ; c'est ce qui, comme ce fut le cas pour James Dean (qui ne tua, lui, jamais que lui-même...), sauva sa mémoire. Les américains, quand ils l'eurent abattu, ne purent empêcher que, criblé de leurs balles indignes, il restât, à défaut de l'être plus, aussi beau mort que vivant... (le syndrome revisité du Duc de Guise, en quelques sortes...)
Mais au bout du compte, s'il s'était cru révolutionnaire, il finit, certes malgré lui, icône, logo, image, monotype, imprimé, accessoire et gravure de mode, en deux dimensions, ayant définitivement perdu la seule qui importât : la dimension humaine... Et ce pour le plus grand profit d'adeptes mercantiles de ces idéologies capitalistes qu'il était censé avoir combattues... Pour preuve : les meilleurs endroits, actuellement pour trouver un objet à l'effigie du Che restent encore les magasins de surplus militaires américains...
Bref, vivant ou mort, le Che a eu tout faux... mais reconnaissons-le humblement, on s'en est fait de plus moches...
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