20 novembre, 2007

L'Argent là où il est

Quand on parle d'envisager d'émettre l'hypothèse d'imaginer qu'on puisse éventuellement se laisser aller à admettre qu'on aille un tant soit peu racketer quelques riches, des gens très spécialistes vous disent aussitôt avant même que vous en ayez fini, que si on taxe les produits du capital, ceux qui en bénéficient vont se faire la malle !

Alors je voudrais bien que les Sylvestre, Marseille et autres Montaldo, (qui, en passant, a encore aujourd'hui en homme du XXI° siècle, traité les grévistes de "révolutionnaires" et de "trotskystes"...) m'expliquent la différence du point de vue économique entre les riches qui restent en France et ne paient pas d'impôts et les riches qui la quittent pour ne pas en payer ?
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4 commentaires:

Anonyme a dit…

Cher PP,

même si votre question est tronquée, je vois d'un point de vue économique toujours, au moins une différence : Un riche qui part à l'étranger ne consomme pas en France par définition et donc ne fait pas tourner l'économie. Pensez un peu à ce pauvre concessionnaire de Ferrari, au contructeur de villas, aux artisans de la domotiques, aux clubs de golf, aux restaurants 3 étoiles, aux bijoutiers et orfèvres, aux vendeurs de fringues de luxes, aux hôtels et relais châteaux, aux hotesses de 1ère classe dans les avions et du coup à Air France (car payé 2 à3 fois plus cher sa place juste pour une coupe de champagne et 20 cm de fauteuil en plus c'est de la rentabilité pour la compagnie) etc etc etc..., on peut même étendre cetteliste aux syndicats car les riches étant très souvent des patrons, vous n'êtes pas sans savoir que c'est grâce aux sommes versées par le patronnat que nos chers "révolutionnaires bolcheviks" peuvent exister (si c'était par la cotisation de leurs adhérents ça se saurait vu le nombre de syndiqués en France).
En résumé et d'un point de vue purement économique, l'industrie du luxe en France fait vivre des milliers de personnes qui sans les riches devraient aller pointer au chômage.

Le Barde

Anonyme a dit…

Monsieur PP
Vous trouverez ci-dessous le lien pour aller lire un de vos collègue… qui n'est pas mal non plus.
Amitiés
JG

http://recits.blogs.liberation.fr/thierry_pelletier/2007/11/vas-y-rejoue-ze.html#more

P. P. Lemoqeur a dit…

Merci JG, je vais voir.

P. P. Lemoqeur a dit…

Cher Barde,

J'avais bien pensé à cet argument, et à l'intégrer dans ma question, sous forme de réponse anticipée.

Mais même pour rigoler, je ne crois pas que ce soit entièrement pertinent. Les riches qui vivent en France (enfin, généralement pas qu'en France) ne le font pas pour une simple raison économique et parce qu'on y trouve un personnel politique fiable et complaisant, mais parce qu'ils y sont bien,"Wie Gott in Frankreich",comme disent les allemands. Les riches ont aussi des sensibilités esthétiques, affectives, vous les leur accorderez, j'espère ! c'est pas parce qu'on est riche qu'on est une brute épaisse ! C'est ce qui fait que ce pauvre Johnny, emblématique rebelle de l'impôt qui fait "Mal !mal!" (un de ses refrains connus...) admettrait qu'il se fait chier dans ses alpages au point de songer à revenir en France. Et puis, ces pays de cocagne où l'on ne paie pas d'impôt seraient de plus en plus illusoires ; ajoutez à cela qu'avec l'alternance (ce qu'une loi a fait, une loi peut le défaire) ces pauvres riches seraient condamnés au déménagement permanent, aux allers-retours bref, au nomadisme, à l'errance ! Et puis, ces entreprises que leur départ mettrait dit-on en danger, vous plaisantez ferme, elles leur appartiennent... Ce qui fait le chiffre de Vuitton, ce ne sont pas les malles ou les valises, ce sont, les porte-monnaie et les petits accessoires, pour l'obtention desquels dans le but de paraître , le moyen-pauvre du monde entier est prêt à se serrer la ceinture (Hermès bien sûr...)

Bref le riche non content de se faire financer par les autres(ce qui est sommes toutes normal), quand il achète, c'est incroyable, s'auto-finance... Le riche qui s'achète une Ferrari a des actions chez (Fiat) Ferrari...

Certains économistes commencent en douce à prendre en compte ces données incontrôlables...

Pour ce qui est de la question de la "fluidification des rapports sociaux" selon le Medef, que vous évoquez, je ne vois pas vraiment le rapport, puisqu'elle entre dans le cas d'une forme de prévarication, d'un deal de voyous dont aucun des acteurs ne sort grandi. Enfin, si, il y a sans doute un rapport : le désir du "toujours plus..."

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