29 février, 2008

Tailleferre + Jeanson = comme on dit aujourd'hui : "rien que du bonheur !"

Ben oui ! Je suis de retour. Plus tôt que prévu ? Et oui on a bien bossé. Je vous dit tout : j’étais parti avec Elvire et Paul mettre un point final au travail musicologique qui nous tient à cœur depuis presque trois ans, la reconstitution de l’opéra de Tailleferre et Jeanson : “Il était un petit navire”? Trois ans de recherches à la bibliothèque de l’opéra , trois ans de recoupements, de saisie informatique, de notation, de réflexion, bref trois ans de taf musicologique intense et, heureusement et surtout, de bonheur musical absolu... Je ne suis pas du genre comptable, mais ce sont très exactement 4716 mesures de musique inédites et le texte du livret reconstitué mais tout aussi inédit que personne ne possèdait in extenso et que l'on peut lire aujourd'hui. Ce n‘est pas, je pense, innocent sur le plan musicologique et littéraire. Tout cela s’inscrit dans un contexte culturel passionnant qui prend en compte, littérature, cinéma, peinture... Bref globalement, toute une époque, une très longue époque. A suivre !

26 février, 2008

PPleMoqueur, mais, Bon Dieu ! qui c'est - y ?

Certaines personnes pensent avoir "découvert" depuis maintenant au moins "septante heures" que derrière PPleMoqueur se cache quelqu'un... et que livrer un nom au public ajouterait à leurs mérites personnels et à leurs états de services... Bravo ! Bel exploit ! Ben oui, couillons ! ça doit, c'est certain, même si c'est pas forcément celui que vous citez, être quelqu'un... Car c'est sûr, c'est pas un incube !
Il y a quatre sortes de gens qui s'intéressent à lui, c'est à dire à moi... Ma famille et mes amis. Ceux qui ne me (re-)connaissent pas parce qu'ils n'ont pas les clefs des quelques détails régulièrement réitérés qui permettent de m'identifier sans difficultés et qui s'en foutent totalement. Il y a ceux qui étant tout à fait aptes à les décrypter savent depuis longtemps qui je suis et s'en tapent tout autant, et puis il y a ceux qui, spécialistes compulsifs de l'outing croient avoir découvert par leur holmesque et laborieuse intuition ce que la plupart des gens informés ou simplement intelligents savent depuis longtemps ou continuent sans problème d'ignorer... Autant, pour ceux qui s'en souviennent, avoir (toute humilité convenue) lu Clarendon en ignorant que c'était Gavoty...

Alors, y a pas d'raison ! moi aussi je vais cafter ! Je suis en mesure de révéler à ces outeurs obsessionnels en demande (fussent-ils eux-mêmes victimes récentes d'outings qui les poussent nerveusement dans leurs élans naturels procéduriers) et preuves à l'appui pour ceux qui ont entendu parler de ceux-ci, que derrière l'ignoble Ecrelinf, se cache lâchement Monsieur Arouet de Voltaire, que sous le sournois anagramme d'Alcofribas Nasier se planque, honteux, un certain François Rabelais et que si dans leur élan délateur ou de ce qu'ils imaginent être tel, ils manquent un peu de matière, je peux leur en fournir en quantité ! Tiens pour commencer, le dénommé Gérard Labrunie (pas Lajaunie, imbéciles, ce sont les cachous...) plus connu sous le nom de de Nerval... J'allais vous livrer le patronyme de "Monsieur Transposition" mais à quoi bon, personne ne se souvient de lui aujourd'hui autrement que sous ce, c'est vrai involontaire et pitoyable, sobriquet...

Sur ce, je pars quelques jours (quatre ou cinq !) dans ma campagne jolie.
A très bientôt !
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L'oeuvre d'art et son auteur

C'est un peu la suite du message précédent. L'artiste doit il être vertueux ?
On vient de retrouver des tableaux étonnants. Ils dateraient de 1940. L'un représentant un paysage est signé Adolphe Hitler et serait authentifié, les autres sont des reproductions de Pinocchio et de trois des sept nains de Blanche Neige par W. Disney, signés A.H...
Il aurait fait ça pour Eva Braun. Artiste charmant et bon compagnon en quelques sortes... Maintenant, admettant que ces trucs soient vraiment de Hitler, qu'est-ce qu'on en fait ?
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25 février, 2008

Henri Salvador post mortem

C'est rigolo. Rapidement, quelques jours seulement après la mort de Henri Salvador et du concert de louanges qui accompagna son décès, apparaissent sur le blog des voix, comme on dit, discordantes. Non, le chanteur mort n'aurait pas été le mec bien qu'on croyait de son vivant, certains disent même que c'était une belle ordure, et de laisser imaginer que les silences de son fils naturel Jean-Marie Perrier à son égard abondent dans ce sens. D'abord, qu'on leur foute, à l'un et à l'autre, la paix, c'est leur histoire. Ensuite de quel droit demanderait-on à un chanteur d'être "un mec bien" ? Autant reprocher à Jean-Jacques Rousseau que ses écrits sur l'éducation vous passionnent, d'avoir abandonné tous ses enfants... Est-ce que vous vous demandez si votre boucher est un mec bien ? Non ! vous lui demandez de vous vendre de la bonne viande et de ne pas appuyer discrètement sur la balance... Combien de crémiers battent visiblement ou non leur femme, à qui vous achetez en confiance et pour régaler vos sens qui ignorent toute morale, Chavignol, Camembert ou sublimes Pouligny ? Alors, pourquoi demander à votre fournisseur en chansonnettes un certificat de vertu ? Salvador était chanteur, parolier, compositeur, guitariste. Parmi ceux qui le dégomment aujourd'hui combien sont en droit sur le plan artistique et quelque soit la manière dont on le classe, de le déconsidérer au seul titre de la morale... Je crois surtout que c'est histoire de causer, de faire l'intéressant...
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24 février, 2008

Parasites

Bah ! c'est arrivé à d'autres, ça devait m'arriver ! Étant depuis cet après-midi harcelé par un psychopathe désoeuvré qui squatte mon espace-commentaires de ses bouffées délirantes, je vais donc, contrairement à ce que je disais sur un message antérieur et comme tous ceux qui ont vécu ce parasitage, procéder désormais à une lecture préalable... Ah, au fait, avant de fermer le robinet, j'ai (comme vous le constatez si vous m'avez visité il y a encore quelques minutes), tiré la chasse.
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Un drôle d'endroit

On trouve autour de Disney des espaces extraordinaires. Des boulevards aux petits immeubles de style hausmannien mais aux proportions des deux tiers seulement et actuellement encore en plein dans les betteraves. De temps à autres et d'une manière totalement incongrue, un immeuble qui n'a rien avoir avec le principe du pastiche, élégant, inventif et réalisé avec un goût assuré du détail. Et l'on se demande pourquoi puisque le lieu n'est soumis à aucune contrainte de sites classés, on ne s'est pas laissé aller à plus d'expérimentation architecturale. Il semblerait que cet attrait pour l'"ancien" se manifeste par celui du "à la manière de" à l'intention de ceux qui ne veulent ou ne peuvent se loger dans des villes anciennes. Et l'on a ainsi ces curieux endroits où l'on voit des bâtisses dont on voudrait faire croire qu'elles sont centenaires quand leurs plâtres sont à peine sec...
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Civilisation de l'injure N°2

On m'avait déjà traité de toutes sortes de noms, dont le plus extraordinaire fut "nazi". On me traite aujourd'hui d'"escroc" et l'on m'attribue même un patronyme... Ah, le dur labeur du blogueur ! Alors bien sûr, je pourrais filtrer, passer tout ça au crible, caviarder, mais je l'ai déjà dit en plusieurs et semblables occasion, je laisse tout. Injures, menaces, qu'on se le dise !
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Civilisation de l'Injure

"Ah non, touche-moi pas !". :
"Casse-toi, alors !".
"Tu me salis !".
"Casse-toi alors, pauvre con!".

Voila un extrait de l'échange entre le président et un visiteur au salon de l'agriculture et dont il voulait sans doute serrer la main. Le président est certes d'une vulgarité totale et la personne à laquelle il s'adresse l'est tout autant. La question, en dehors de l' anecdote est de savoir comment on peut en arriver à voir le premier personnage de l' État se faire traiter ainsi. Imaginez-vous de Gaulle, Pompidou, Giscard, Mitterrand et Chirac, se faire tutoyer et tutoyer en retour ? C'est donc moins le fond du dialogue qui importe que sa forme. c'est moins le "casse-toi" ou le "pauvre con" du président (visiblement l'une de ses injures de base) en réponse qui fait problème que le fait qu'il ait tout naturellement induit le tutoiement de la part de son adversaire. Allez voir la vidéo sur le site du "Parisien". On s'attend presque qu'à l'issue de l'échange notre président, comme un enfant après une bousculade sur la cour de récré, lâche un triste " même pas mal !" C'est pathétique.
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22 février, 2008

Régulièrement

Et régulièrement, le sublime et indispensable Zeki Müren
aujourd'hui :
http://fr.youtube.com/watch?v=1-p1xF9AfPQ&feature=related
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Électoral contrepet

Sur les quinze heures, me rendant à la poste, je croise dans la rue un militant "d'une des listes adverses" qui tout sourire me tend un tract. Je le prends, bien sûr, en souriant moi aussi et je ne résiste pas au plaisir de lui dire en articulant bien : "mais vous savez, Cher Monsieur, que je suivrai toujours les élus de mon camp"... Il est tout à fait d'accord sur l'application de ce principe de fidélité...
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21 février, 2008

Religions et sectes

Je me disais à l'instant, dans un élan incontrôlé de sympathie vis à vis de ma religion d'origine, que la grande différence entre les religions et les sectes, c'est que les sectes contrairement aux religions n'excommunient pas. Mais c'est complètement idiot, ce que je dis là... La grande force des religions, réside justement et contrairement aux sectes (qui hésitent pour des raisons primaires et économiques à court terme à se priver d'un adepte) dans ce pouvoir qu'elles ont de couper les éléments subversifs du tronc commun. On a ainsi vu des rois excommuniés "aller à Canossa"...et réintégrer au prix fort et en suppliant la communauté chrétienne... Tout ça pour vous dire que les pressions exercées par les unes et les autres n'existent qu'en fonction du nombre et de la fragilité des gogos...
La supériorité actuelle (et pour combien de temps ?) de la religion sur la secte réside essentiellement dans son antériorité, son inscription dans la durée, dans l'histoire...
C'est pourquoi, contrairement à l'invitation sournoise et réitérée de notre président, croyez ce que vous voulez, mais surtout ne soyez pas adeptes... de rien... de personne... un point c'est tout...
Récapitulons :
Une secte est une entreprise de voyous qui vous fait marcher droit et vous menace si vous voulez la quitter.
Une religion est une entreprise de voyous qui, si vous ne marchez pas droit, menace de vous virer...
Le dénominateur commun c'est, vous l'avez vu, la menace.
De toutes façons, vous êtes coincé... faites votre choix !
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Emmanuelle Mignon et les sectes ? mais, ce ne sont que des entreprises comme les autres !

Pour Madame Mignon, directrice catholique pratiquante (c'est son droit!) de cabinet de la présidence, les sectes seraient "un non-problème". Il est clair que cette réflexion s'inscrit dans le grand projet de conversion nationale de notre président (c'est son coté Clovis, prêt à se convertir, lui et les siens, pour gagner la bataille...). Peu importe, ce que vous croyez, pourvu que vous croyiez. Je me laisse aller à penser que la grande et nouvelle "intuition" (comme dirait Darcos) de notre président serait de rendre chaque français client d'un diffuseur de croyance, catho, musulman, protestant, juif et maintenant témoins de jéhova et autres scientologistes ou adventistes du caramel mou, en attendant l'avènement de la très discrète et pourtant si puissante Soka Gakkaï, japonaise confrérie amie de Chirac... On n'avait droit auparavant qu'aux grandes et anciennes entreprises. Madame Mignon prépare visiblement l'ouverture du marché aux PME et aux Start-Up de l'escroquerie religieuse. Car enfin, si on y regarde de près, il s'agit là aussi d'une histoire de fric. Et les sectes, comme les religions sont, à des degrés divers, des entreprises financières florissantes. Mais désormais, le slogan d'inspiration sarkozienne n'est plus "croire plus pour gagner plus", mais "faire croire plus pour gagner plus"...
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20 février, 2008

Dénoncer plus pour gagner plus

On vient d'officialiser l'usage déjà ancien de la rémunération de la dénonciation. Certains imbéciles-hâtifs font aussitôt un lien entre la dénonciation de crimes aujourd'hui et la délation selon Pétain et ses amis. Ce n'est pas la peine, car non seulement ça n'a rien à voir, mais, à la limite, le faire serait établir mécaniquement un autre lien entre les juifs dénoncés et les mecs qui font aujourd'hui, cachés sous leurs cagoules, des cartons sur les flics... ce qui n'est pas très sympathique pour les déportés. Dénoncer un crime est, nous dit-on (sans doute à juste titre et de toute façon c'est la loi qui le veut), un devoir. Mais est-il nécessaire de rétribuer ce qui relève de la morale élémentaire et est inscrit dans la législation ? La morale doit-elle être systématiquement récompensée ? La gratuité n'est-elle pas elle-même un élément déterminant de la morale ?
Dénoncer plus pour gagner plus...
Ces gens qui nous gouvernent actuellement ont une tendance incontrôlée à mettre le fric partout jusqu'à pervertir des sentiments dont ils imaginent qu'ils sont les plus nobles...
Tiens, au fait, les sommes gagnées au titre de la dénonciation sont-elles imposables, soumises à cotisations, sont-elles, enfin, comptabilisées dans les points de retraite ?
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19 février, 2008

Entièrement nue ou un petit ruban (un noeud ?) autour du cou et les mules aux pieds.











Pourquoi l'Olympia de Manet a-t-elle fait scandale en France quand la Maja Desnuda de Goya n'en fit point soixante ans avant, en Espagne ? On peut imaginer qu'à l'époque de Manet on se souciait de Goya comme d'une guigne... On nous dit que l' Olympia est effrontée qui fixe le spectateur. Mais la Maja aussi... On nous dit qu'elle a la main sur le sexe... Et alors ? elle le cache tandis que la Maja, surtout occupée à se remonter les seins, ne cache pas le sien... La question de L'Olympia de Manet se réduit en fait à une problématique fétichiste. Si elle a fait scandale, ce n'est pas en raison de sa nudité élémentaire, de son air allumeur et canaille, du bouquet de fleur qu'une "négresse" lui apporterait comme à une femme entretenue, ou en raison de la présence de ce chat ou de "cette chatte" symbolique, mais tout simplement parce qu'elle n'est pas entièrement nue. Le diable, chacun sait est dans le détail, et le scandale vient de ce petit lacet de velours noir qu'elle a autour du cou, de ce bracelet au dessus du poignet droit, de la fleur à l'oreille (alors que selon la tradition des Îles, la fleur à l'oreille gauche signifie que le "coeur est déjà pris"...) et surtout, surtout de ces mules qu'elle porte nonchalamment aux pieds... (Ca me rappelle qu'une copine à moi, prostituée provinciale, me disait que par sécurité elle ne quittait jamais ses chaussures quand nombre de ses clients pensaient que c'était pour eux qu'elle les gardait...). Ce qui choque à l'époque réside, non dans la nudité du sujet, mais dans des objets qui la "limitent"... Le fétichisme, définit des limites. Le fétichisme n'est que contrainte... C'est pourquoi, il côtoie parfois l' art. Cela peut-être la présence d'hommes vêtus assis sans gêne aucune à coté d'une femme nue (les "déjeuner sur l'herbe") ou d'objets domestiques de parure ou de confort. C'est pourquoi, que ce soit prémédité ou non, Goya a tout compris. La Maja desnuda exhibe un sexe plutôt glabre et non compromettant. Mais contrairement à toute logique morale c'est la Maja vestida qui, toute habillée qu'elle est, attire l'attention par une ombre portée sur son vêtement juste à l'endroit où son clone dévêtu n'en montre aucune... Du grand art dans la subversion... Mais il lui a fallu, et pourquoi pas, deux tableaux... Pour ce qui est de mettre en valeur par l'application d'une ombre marquée la toison pubienne sur le tableau où elle est habillée, cela confine au génie absolu...

Pour les grossir, cliquer sur les photos

Robbe-Grillet encore.

J'écoute cet après-midi une rediffusion d'une intervioue de Robbe-Grillet, datant d' il y a deux ou trois ans. Mais c'est, contre toute attente, qu'il était très drôle ! Bon, il lui arrive dans son flot de parole, (il reconnaît sans problème sa tendance à la logorrhée) de se planter dans les citations, mais ce n'est pas bien grave. C'est ainsi qu'il attribue à Maurras un aphorisme de Stendhal à propos des régimes politiques. "Le meilleur des régimes, c'est la monarchie absolue tempérée par le régicide " Or c'est bien Stendhal qui a écrit «Le meilleur régime politique est la monarchie absolue tempérée par l’assassinat".
Même si le fait d'établir un lien entre la perversion et la subversion n'est pas vraiment nouveau, il le fait d'une manière très fine et particulièrement rigolote et la façon dont il parle du droit au fantasme et de son exploitation artistique particulièrement séduisante. Bon, là aussi il se plante un peu lorsqu'il affirme que les pédophiles hétéros ne sont que des hommes qui s'intéressent aux petites filles (non, il y a aussi des femmes qui s'intéressent aux garçonnets) et leurs collègues homos qu'aux petits garçons (il est probable, même si on n'en parle pas plus que des femmes hétéro pédophiles, qu'il y a des lesbiennes qui s'intéressent aux petites filles...). Car les femmes, selon sa "stratégie érotique", ne peuvent être que victimes... et c'est là qu'on se rend compte que son statut d'expert érotomane est un peu à revoir...
Mais cela dit, pas besoin de glossaire pour le comprendre, l'humour à chaque instant et constamment renouvelé. Son portrait de Sartre est particulièrement savoureux, car sympathique et vachard à la fois. La manière dont il raconte son arrivée à l' Académie Française est, par son comportement radical vis à vis de Carrère d'Encausse qui n'a rien compris à rien et pourtant "le veut" à tout prix, (il raconte comment elle tenta de lui faire essayer des "habits" retouchés d'académiciens disparus...) particulièrement jubilatoire. Je pense qu'il était plus drôle de l'avoir à sa table que dans sa bibliothèque.
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Fidel, Fidel, il est parti Fidel,

Ben dites donc, ça décambute dans les hautes sphères ! Salvador, Robbe-Grillet, et aujourd'hui Castro, qui est certes toujours en vie mais qui bande plus que d'une. Je me souviens quand j'étais gamin, je devais être en CM2 à l'école Saint-Louis (et oui !) qu'un pote de ma classe à la récré voulait qu'on "joue à Fidel Castro". C'est une sorte de jeu façon Robin des bois. Il y avait les méchants, les "batistas", et puis Fidel et ses potes... ce devait être en 59. Qu'est ce qu'on a pu se foutre sur la gueule dans la cour sous les tilleuls et comme personne ne voulait être toujours le méchant, on "tournait"... Je ne sais toujours pas comment ce môme pouvait être à dix ans aussi informé et manifester déjà une forme élémentaire de conscience politique et de surcroît de gauche dans un milieu où la chose n'était pas spécialement valorisée... Mais pourtant, à l'époque, ça ne faisait aucun doute, Fidel et les barbus étaient les bons. Ok après ça c'est agencé un peu différemment... Mais il y a encore des gens qui le voient avec leur vue de jeune homme ou de jeune fille... Ah, les lunettes de l'histoire...

En attendant, il y en a qui attendent... Ceux qui comme dans les pays de l'est après la chute du mur ne perdront pas une seconde pour s'en mettre plein les fouilles...
Les cubains, plus riches et plus heureux après Fidel ? Certains sans aucun doute oui et vraiment, vraiment plus riches. Tous ? Vous rigolez... On parie ?
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18 février, 2008

Finkielkraut, j'ai un doute, est-il vraiment con ?

Ah, j'allais l'oublier, Finkielkraut ! Interviouvé dimanche dernier sur Europe, il diffuse pendant une heure un flot de banalités assommantes, passe autant de temps à enfoncer les portes ouvertes de son autosatisfaction, bref, quoi qu'il en dise, c'était pas la peine, comme il le raconte, de piquer des sueurs à vouloir faire Normal-Sup... Ce mec est d'un tel convenu, qu'à coté, l'ineffable Luc Ferry est dans son discours un avatar réjouissant de fantaisie de l'almanach Vermot. Seulement à la fin, il se relâche. Il cause musique. Il adore les Beatles, mais il culpabilise un peu car pour lui les Beatles, "c'est pas de la musique", parce que "ce n'est pas de la Grande Musique", comme Mozart ou Bach... Ah! mais non ! Qu'est ce que c'est que cette couillonnade, philosopheur de mes deux ? Mon bon maître Antoine Tisné nous disait toujours et il avait bigrement raison qu'il préférait, malgré l'incongruité de la mise en perspective, une bonne chanson à une mauvaise symphonie... C'est donc, imbécile sonore et certifié, qu'on ne t'a jamais dit ou que tu n'as pas été foutu d'imaginer, à l'instar de Lévi-Strauss, qu'on ne juge pas une culture "avec les outils d'une autre culture"...
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Robbe-Grillet est mort

Quatre-vingt cinq ans... Faut dire que comme pour Sarraute, Simon, Pinget, Butor et alt., le label "nouveau roman" avait fini en raison de cette supposée et volontaire nouveauté par les marquer au coin d'une éternelle jeunesse...
Mais... Oh la la, mes amis, qu'est ce que j'ai pu me faire chier à lire Robbe-Grillet à l'époque où il était de bon ton, col roulé sous veste de velours, de faire semblant de le lire ou de voir ses films... Et comme en même temps je me faisais autant chier à écouter Boulez, vous imaginez comme je reviens de loin...

Le nouveau roman est fait pour avoir été écrit puis ou dans le but d'être analysé, mais pas pour "être lu"... Ce qui rend ses auteurs particulièrement admirables.
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Le français tel qu'on le parle... Et le racisme tel qu'on le cause

J'ai la flemme de me lever pour couper la radio, donc j'écoute un moment une nocturne émission de footeux. On y parle de cet incident raciste qui s'est produit je ne sais où. On a invité Roseline Bachelot, sympa, joviale et c'est certain, pas raciste pour une thune. Le journaliste qui l'intervioue parle et c'est normal le français parlé. Et donc au lieu de dire d'une manière un peu France Culture "Roseline Bachelot, est-ce le foot qui est en cause ?" il utilise la populaire forme affirmative-interrogative. Ce qui donne "C'est le foot Roseline Bachelot qui est en cause ?" Et comme il fait une forte liaison entre foot et Roseline, ça sonne tout à fait curieusement...

Ce matin dans le même sujet, on intervioue la femme du gros con qui a tenu ces fameux propos racistes. Elle l'aime bien son homme, "il travaille, il a un boulot, oui, il a parfois des propos racistes, mais comme tout le monde, quoi !"...
Voilà...

Les supporters de foot s'ils ignorent tous le nom d'un enfant juif mort en déportation, connaissent en revanche le nom d'au moins un ou plusieurs joueurs de foot blacks ou rebeus et vivants de surcroît et ça n'empêche pas... Comme quoi ...
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Intuitions présidentielles

Vous avez entendu ? Selon Xavier Darcos, son technicien de surface à l'éducation nationale, notre extraordinaire président a désormais "des intuitions". Gageons qu'il va bientôt avoir des "révélations", puis, en cette période de cent-cinquantenaire de Lourdes, des "apparitions" ... Un jour on le trouvera en méditation puis en lévitation que ce serait pas étonnant...
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17 février, 2008

Mais où sont donc les Le Pen ?

Dites donc, y a combien de temps que vous en avez entendu parler, vous, des Le Pen ? Je sais pas pourquoi, mais ce soir je me pose la question. Où donc est-il, le vieux fumier et sa bonne aryenne de fille ? Il fut un temps où dès qu'il y avait élection ou dès qu'on en avait besoin, il sortait du congélateur, un coup de micro-ondes et hop !, on nous le servait tout blond tout chaud sur son lit d'infamies. Mais là, des clous ! Pourtant, y aurait matière à l'entendre, le gros con, de quoi goûter sa verve et sa rhétorique que les garçons-bouchers et les coiffeurs admirent ! Et ben non, rien de rien, à croire qu'il s'est auto-détruit ou dissout, complaisant, dans la fange u.m.pienne. Même sa fille, la chair de sa chair, le sang de son sang, la pomme de son oeil, on ne la voit plus nulle part, la walkyrie du neuf-deux. Je me demande ce qu'ils boutiquent... Pas de tracts, pas d'affiches, pas d'annonces... Soit le vieux est gaga, grabataire cacochyme qui fait sous lui et la fille veille, en bonne et attentive héritière, sur l'évolution de son alzheimer, soit y a plus de thunes du tout et ils ont même pas de quoi s'offrir un A5 noir-et-blanc chez le photo-copieur du coin... Bref, sans demander qu'on crée un comité de sauvegarde, je pense qu'il faudrait quand même s'alarmer. Peut-être n'ont-ils plus eu de quoi se chauffer et sont-ils tous morts d'hypothermie dans leur walhalla de Saint-Cloud ?

Et si d'aventure et plus simplement, ils avaient sur le terrain du ridicule, de la vulgarité et du népotisme naissant, devant le net avantage de Sarkozy et des siens, décidé de déclarer forfait ?

N'empêche que les petits juifs morts à parrainer, c'est bien gentil, mais les électeurs du FN vivants et leurs maîtres, à part moi, qui s'en inquiète, hein ?
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A qui l'tour ? ou Sarkozy et le recyclage

Notre excellent président a toujours un mot gentil, une délicate intention en forme de surprise, pour ceux qui l'invitent. Ainsi, après le parrainage des enfants morts dans les camps par les enfants des Cm2 de France annoncé à ses hôtes du Crijf, on s'attend à ce qu'il propose sans prévenir lors de sa prochaine visite à la SPA, celui par les Cp des chatons abandonnés. On arrête là... Car son imagination et son agapè, comme dirait Madame, pourraient bien le pousser lors de sa future visite à Équip-auto à faire honorer par les Ce2 la mémoire des carburateurs sacrifiés... Notre président est, on le sait, un adepte convaincu du "durable", surtout dans son principe élémentaire : la récupération...
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14 février, 2008

Leçon d'humilité

Je vais hier à la Sacem déposer les pièces que j'ai écrites depuis trois ou quatre mois. Il y en a une qui, la veille encore, n'avait pas de titre. Il s'agit d'une pièce concertante pour saxophone et cordes. Je me creuse le ciboulot, je trouve pas, mais au bout d'une demi-heure, ça y est, je l'ai. Ce titre, "Étrange-Échange", j'en suis fier, et surtout certain de ce qu'il n'aura pas été déjà déposé, c'est pas possible, c'est trop original...
J'arrive à Neuilly sur les dix heures du mat. Je refile à la sympathique préposée le bidule dans son formulaire. Elle tape dans son ordinateur. Alarme, sirène et gyrophare ! Ce titre est déjà déposé ! J'en reste sur le cul, elle aussi, car c'est quand même pas "Amours-Toujours", ce titre... Mais fort heureusement, celui qui l'a déjà et contre toute attente déposée l'a fait au pluriel :"Étranges-Échanges" ...
Et bien, ces "s" changent tout, car l'ayant pour ma part mis au singulier, j'y ai droit moi aussi... Ouf ! N'empêche que c'est quand même curieux... et moi ? moi, je reste furieux de ce que quelqu'un ait eu la même idée que moi avant moi ! Humilité, je vous disais....
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La Shoa pour les petits

Pfffuittt ! Notre président (LST) a, hélas, une idée à la seconde.
Il a annoncé hier au cours de son dîner annuel au Crijf qu'il allait rendre obligatoire l'explication de la Shoa aux enfants des Cm2 de toutes les écoles de France et leur faire en quelque sorte "parrainer post mortem " chacun des onze mille enfants juifs de France déportés et assassinés par les nazis. Vous savez que je suis comme tout le monde pour la pérennisation du souvenir mais pas n’importe comment. En Cm2 on a environ dix ans. Comment va-t-on leur présenter la chose ? En leur montrant d'abord les photos d'enfants apeurés, puis de cadavres, puis de squelettes à demi ou entièrement calcinés ? Ou au contraire en ne leur montrant rien ? Qui va être chargé, en l'absence de documents qu'au demeurant n'importe quel gamin peut trouver sur le net, de leur décrire l'horreur ? Soit on veut être efficace et la narration tourne vite à l'épouvante, soit on se censure et autant raconter le Petit Chaperon Rouge... Je vous ai déjà dit ma visite il y a une dizaine d'années à Buchenwald et comment j’ai pleuré de tristesse et gerbé d’horreur en sortant. Et pourtant, à Buchenwald, on ne voit plus rien, tout à été nettoyé, heureusement sans doute, pas la moindre parcelle de quoi que ce soit de reste humain... les fours sont nickel-chrome, on y ferait cuire son pain, et pourtant, ça reste effrayant même pour un adulte ... Et puis sincèrement, comment allez vous demander à un gamin de perpétuer en la prenant à son compte, l'histoire voire le nom d'un enfant mort, qui plus est de mort violente et programmée... Alors, bon courage, amis enseignants, à vous aussi amis psy...

Ah! j'oubliais, les petits tziganes, qui s'en charge ?

Et puis en même temps je me disais que si on leur raconte les rafles, aux gamins, peut-être poseront-ils cette drôle de question quand ils verront des flics cueillir leurs petits camarades africains ou asiatiques à la sortie de l'école ? "Dis, ils les emmènent dans les camps ?" Mais je ne pense pas que ce soit le but de la manip...

Enfin, même si j'ai le culte du souvenir et celui des morts, je pense néanmoins, que les morts, de quelqu'ordres qu'ils soient, domestiques ou emblématiques,s'il faut toujours leur rendre hommage, il faut tout autant leur foutre la paix...
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Il a donné son fils...

«Je t’ai donné mon fils, je t’ai donné ma ville et tu m’as mis dans la merde ! Tu devrais t’excuser!» aurait dit, selon Libé, notre président à David Martinon. On patauge en pleine tragédie. Il y a dans cette phrase du Shakespeare mâtiné de Bigard. On est aussi en pleine folie mystique. Neuilly est de toute évidence la propriété personnelle de Nicolas Sarkozy, et son fils sa chose... Sarkozy n'est donc rien d'autre que Dieu le Père qui "donne son fils..." et Neuilly sa Jérusalem céleste.. Il serait temps que les fils Sarkozy "tuent le père". Le plus curieux dans cette histoire de fils, c'est que si l'on re-cadre l'histoire dans son vrai contexte, celui de la vulgaire bourgeoisie ou plus encore celui de la bourgeoisie vulgaire, c'est plutôt sa fille que le père donne généralement à celui qui est censé en être digne, que son fils... O tempora O mores... Et dans ce monceau de ridicules et de pathologies diverses, apparaît le plus tragique : "Tu devrais t'excuser", t'excuser d'être un perdant, demander pardon pour ce péché mortel qu'est la défaite pour le Dieu Sarkozy, bref, selon la formule, faire "acte de contrition"... C'est vrai que c'est pas une flèche, Martinon et qu'après tout, tant que ça marchait il était bien content de profiter... Mais même si ce qui lui arrive est bien fait pour sa gueule de con, ça n'empêche pas ceux qui en sont la cause d'être de beaux fumiers...
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13 février, 2008

Jusqu'à la mort ! et l ' admirable agapè de notre président

Notre nouvelle première dame est, comme chacun sait, parolière. On lui doit cette phrase mémorable :
"Je suis donc la première dame jusqu'à la fin du mandat de mon mari, et son épouse jusqu'à la mort." C'est beau comme du Barbelivien, (le mot "épouse" étant le plus vulgaire qui soit) qu'on en pleurerait ... Mais au fait jusqu'à la mort de qui ? Ca me rappelle cette histoire qu'on racontait : une femme follement amoureuse dit à son mari ,"Tu sais, Chéri, quand l'un de nous deux mourra, je serai inconsolable! "...

Et puis dans la foulée pour bien montrer qu'elle est intelligente et cultivée, elle emploie un mot tel qu'une part des lecteurs de l'Express a du se fendre d'une visite à son dictionnaire pour savoir ce qu'il veut dire... l' AGAPÈ ! Non mais vous en connaissez vous des ex-mannequins susurreuses de variétoche qui vous cause d' agapè comme ça à un coin d'intervioue ? Là, je dois avouer, bravo ! C'est pas possible ! C'est soit Guano-l'intello ou Bigard-l'intégriste qui la lui a soufflée, celle-là... Car quand on sait combien la doctrine catholique fait intimement coïncider l'idée de désintéressement et celle d'agapê, on est saisi d'emblée par l'évidence de la voir appliquée à notre président...
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12 février, 2008

C'est comme ça, mais moi, ça me fait toujours rire...

Pour la Loutre si elle me lit :

La chanson du Grand Babu

Chaviro
Rotantacha
Chamipataro
Rogrillapatacha (bis)

Des figues, des bananes, des noix
Des noix, des bananes, des figues (bis)

Tout le monde y pue
Y sent la charogne
Y a qu'le grand Babu
Qui sent l'eau d'Cologne
Tout le monde y pue
Il fait mal au cœur
Y'a qu'le grand Babu
Qu'a la bonne odeur

Chaviro
Rotantacha
Chamipataro
Rogrillapatacha (bis)

Des figues, des bananes, des noix
Des noix, des bananes, des figues (X6)
ad lib

C'est la chanson de Signé Furax, Francis Blanche, Pierre Dac, et pour le film, Marc Simenon

Des effets du quinquennat

Savez-vous ce qui va perdre notre président (LST !) ? C'est le quinquennat... Je m'explique ! Depuis qu'on sait qu'on peut devenir président en peu de temps, on voit se dessiner des destins, apparaître des désirs, s'esquisser quelques rêves... Ils sont déjà en lice ceux qui s'apprêtent à prendre la suite... Pas comme avant, dans sept ans, le temps de rêver.... non, non, dans quatre ans et quelques mois seulement, ça change tout! Et Sarkozy ? et bien il est, par ses excès et ses incompétences déjà nuisible pour les projets électoraux de ses supposés successeurs... Chaque baisse de popularité de notre président est un futur handicap pour ceux qui, de son bord, guettent la place... Chaque jour qui vient nuit à tous ceux qui se préparent à endosser le costume... Ceux qui auront la peau de notre président sont, comme ce fut le cas pour Jules César, dans son proche entourage. Et comme Jules César, il ne voit rien venir... Pourtant, chacun le sait, ce ne fut pas Brutus qui lui succéda...
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Déçus ?

Le jour de la victoire de notre président bien aimé, une connaissance de droite me dit un peu narquoise, à la mairie de ma ville où je m'étais rendu à l'issu du scrutin en tant que vice-président de bureau de vote, "Tu dois être déçu !". " Mais non, lui réponds-je... j'aurais certes préféré autre chose ! Mais moi, maintenant, je suis tranquille, je n'attends rien... C'est vous qui allez l'être bientôt, déçus, et sérieusement, vous tous qui l'avez élu..." Elle me regarde alors interloquée par mes imprécations. Je l'ai revue il y a quelques jours... Je la chambre un peu, je rigole, je lui rappelle mes prédictions... Ce n'est pas de la déception... Pour elle comme pour un tas de gens qui l'ont porté là où il est désormais et pour encore quatre ans et quelques mois, c'est pire, ça n'a pas de nom... "Mais, me dit-elle, au cas où j'aurais imaginé une conversion, je reste quand même de droite"... Ouf ! la gauche est suffisamment encombrée...
Mais après tout, j'ai pas de leçon à donner... je suis bien resté "de gauche" (!) après l'échec d'une candidate qui ne l'était pas vraiment... enfin, pas assez...
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Aphorisme du jour

Ce n'est pas parce que ça ne sert à rien
que c'est inutile...

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11 février, 2008

Atali et "la Force du Destin"

Atali, comme je vous le disais récemment, vend le produit de la commission qu'il a dirigée et dont les premiers effets ont été de provoquer le plus grand mouvement de taxis depuis l'épopée des "taxis de la Marne"... La pub radiophonique de ce futur espéré best-seller est accompagnée musicalement de l'ouverture de "La Force du Destin" de Verdi... Le problème n'est pas musical, loin de là, c'est superbe, mais la Force du Destin est de toute l'histoire de l'Opéra, exceptée quelque wagnérienne hécatombe, l'un de ceux où l'on compte le plus de morts... Trois cadavres pour quatre actes... A mon avis, il y a parmi les chauffeurs de taxis de nombreux mélomanes pourvus d'un instinct de conservation chevillé au carburateur...
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Cornes au cul ! Vive le Père Ubu !

Ubu avait inventé
le crochet à phynances, le crochet à nobles,
la trappe à nobles et la trappe à phynances.
Sarkozy pour Martinon vient d'inventer
le crochet à candidat ainsi que la trappe à candidat !
Hourra ! Cornes au zizi, vive le Sarkozy !
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Apparemment...

On nous annonce aujourd'hui à la radio le plus sérieusement du monde qu'il y a cent cinquante ans, "la Vierge est apparue à Bernadette Soubirou". Bon... Si on disait plus simplement et plus objectivement qu'il y a cent cinquante ans, "Bernadette Soubirou eut des apparitions... "
C'est d'autant plus rigolo, cet empressement a affirmer la réalité du truc, que même l'Eglise catholique apostolique et romaine ne vous oblige pas à croire en tout ça... Ce n'est pas comme on dit, "article de foi". Elle est même prudente au point de parler de "guérisons inexpliquées" (68 seulement reconnues comme telles en cent-cinquante ans...) plutôt que de "miracles"... Finalement l'Eglise Catholique est plus active à relever les troncs du sanctuaire qu'à en reconnaître les vertus... Faut être croyant pour croire au miracle ! Ah ! civilisation et culture chrétiennes, quand vous nous tenez !
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10 février, 2008

Madeleine Milhaud est morte

Madeleine Milhaud est morte le 17 janvier dernier, elle avait cent-cinq ans. Elle était elle-même née Milhaud, cousine germaine de Darius. Elle fut, certes, la femme de Darius, compositeur, et la mère de Daniel, peintre-sculpteur que l'on sait, disciple chéri de Kokoschka, mais Madeleine Milhaud était surtout comédienne, écrivain et metteur en scène. On peut la voir entre autres, en compagnie de son mari, dans un film étonnant de Hans Richter cinéaste Dada, intitulé "Dreams that money can buy". Égérie de son mari, certes, mais aussi personnalité reconnue du monde artistique pendant tout une part du vingtième siècle. Ses amis furent, d'abord , Satie avec qui elle fit du théâtre et qu'elle assista dans ses derniers instants, puis Cocteau, Claudel, Strawinsky, Maritain, Léger, Picasso, Jammes, etc... Des amis de son mari ! diront les imbéciles... Ces artistes de premier plan étaient les siens aussi, à titre personnel... Elle vécut avec Milhaud bien sûr les "années folles" mais aussi l'exil aux USA, le retour à Paris, la récupération chez la concierge de l'immeuble du boulevard de Clichy, d'une partie de leurs biens que cette dernière avait "mis à l'abri chez elle..." Elle ne manifestait aucune haine à l'égard de leurs spoliateurs.

J'ai rencontré Madeleine Milhaud l'année de ses cent ans. C'est notre amie Elvire, petite-fille de Tailleferre, qui, la connaissant depuis toujours, nous avait conduits chez elle, Paul et moi, prendre le thé. Nous fûmes reçus par une toute petite femme extrêmement bien mise, d'une totale élégance dans son tailleur écossais rouge et vert, coiffée d'un chignon très serré de petit rat centenaire qui mettait en relief un regard des plus vifs, scrutateur et perçant d'intelligence. Je n'affirmerai pas qu'elle portait des talons hauts ; Paul, en raison du chignon, se souvient d'elle en ballerines... mais je puis vous jurer qu'elle n'était pas en pantoufles ! Bon pied, bon oeil ! Bien qu'elle eût encore assez bonne oreille, prétextant l'accent de Paul, elle décida de lui parler en américain. Impeccable donc ! Elle refit un peu avec Elivre le tour du passé, c'est normal, mais comme elle vivait aussi allègrement le présent, elle profita de cette visite pour lui montrer une lettre de démission qu'elle s'apprêtait à poster à l' Association Germaine Tailleferre dont elle considérait qu'elle avait fini par ne plus servir plus la promotion de l'oeuvre de son amie... L'écriture était ferme, peut-être un peu rageuse. Madeleine Milhaud veillait encore sur l'oeuvre de son mari et ce avec compétence et savait ce qu'"ayant-droit" veut dire. Cent ans ! et d'une absolue séduction...
Avec elle, c'est le Groupe des Six qui, définitivement, s'éteint...

On peut lire sur un site appelé Abeilleinfo, officine patentée de marchands de doubles croches, ce petit paragraphe en fin de l'article qui annonce son décès.
"À l'occasion de son centenaire, interrogée par la journaliste Mildred Clary, Madeleine Milhaud avait raconté son parcours exceptionnel (Mon XXe siècle, Bleu Nuit éditeur), à Paris comme aux États-Unis où son mari, d'origine juive, se réfugia de 1940 à 1947 et enseigna de nombreuses années."
"D'origine juive"
Qu'est-ce que ça veut dire ? Les Milhaud ne sont pas "d'origine juive". Milhaud se définissait lui-même comme "Musicien français de Provence et de religion israélite". Ils ne se sont pas, comme d'autres et malgré les événements, convertis, ce qui les rendrait, si tant est que ce soit intéressant, "d'origine"... C'est d'autant plus idiot que la judéité de Milhaud, volontairement ou non, ne transparaît pas dans son oeuvre, plus marquée par Rio que par Jérusalem, plus favelas que ghetto... Ce genre d'assertion non signifiante me semble toujours teintée d'arrière-pensée, ici (en ces périodes de furie identitaire) d'un vague relent d'antisémitisme larvé, de base...
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Nom de nom

Je fais la queue à l'une des caisses "moins de 10 articles" de Carrefour. Devant moi une petite famille. Madame, robuste, fait bien ses deux cents livres, Monsieur en revanche est tout petit-chérif. Le résultat, que dis-je ! le fruit d'un de leur accouplement est là lui aussi. Une gamine pas plus sympa qu'il faut, de dix ans environ mais déjà fringuée comme une pute. C'est en réduction le portrait de sa mère. Elle tient à la main une sorte de carnet à spirale couleur Barbie que ses parents refusent de lui offrir. Elle fait la gueule et retourne dans le magasin remettre l'horreur en rayon. Et comme elle traîne, sa mère l'appelle. C'aurait pu être Jennifer ou Nolwen, mais non ! et là je reste sur le cul devant le tapis roulant... "Fidji !" qu'elle l' appelle, la môme... et Fidji revient, bien sage dans sa jupette en jean, droite dans ses petites bottes en skai blanc façon Dolly Parton... Elle a planqué sous son t-shirt un truc qu'elle a piqué, un bidule inutile mais qui clignote sans qu'elle le voit comme un gyrophare sous le tissus... Sa mère s'en aperçoit juste avant la caissière... Sacrée Fidji !
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08 février, 2008

Bon ! On commence par qui ?

Tiens, on va commencer par Atali. Atali l'infaillible a été placé à la tête d'une commission de réflexion par notre président et ce avec le succès que l'on sait... (Taxis en fureur etc...) A-t-il été rémunéré pour mener à bien sa mission... peut-être, peut-être pas. En tous cas, il a fait éditer le résultat du travail d'équipe dont il a été le maître d'oeuvre et qu'il a livré à notre président, juste avant de le mettre en vente dans toutes les bonnes librairies, pub quotidienne à la radio... Je voudrais bien savoir où vont les droits d'auteurs...
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Dans la nuit du 2 au 3 février dernier, des flics sont entrés dans un rad de nuit de Reims en faisant le salut nazi et en criant "Sieg Heil !"? Ils étaient bourrés ? Mais non, pas encore, ils venaient pour, certes , mais avant d'être virés par le patron, ils ont eu le temps, à jeun, de tenir des propos violemment antisémites et annoncé fièrement qu'il faisaient partie du "White Power" avant de menacer de mort, au cas où il causerait, le bistrot qui les a lourdés avant de porter plainte...
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"Il va réinventer la ville"
en toute simplicité...
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et puis, Jérôme Kerviel...
Il parait qu'il faut l'encarafer pour éviter qu'il cause à d'éventuels complices.. Ah bon, On nous avait pourtant affirmé, juré-croix-de-bois-croix-de-fer qu'il avait agi seul....
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et nous ne sommes qu'à mi-journée !
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06 février, 2008

Gisela Pankow - drôle de rencontre.

"Le nom de Gisela Pankow (1914-1998) évoque généralement deux termes : " psychose " et " pâte à modeler ", nous dit le très sérieux site de la très sérieuse Association Internationale des Amis de Gisela Pankow. Visiblement ce sont des gens très bien, les "amis", et le travail de Pankow certainement passionnant et utile, mais avouez que ça fait rigolo, cette histoire de "psychose et de pâte à modeler". Pourquoi pas, pendant qu'on y est, "névrose et macramé". Je sais , y a pas de quoi se marrer avec la folie, ses traitements, ses thérapeutes, en revanche on peut quand même rigoler de certaines associations, de certains rapprochements lorsqu'ils sont formulés de cette manière triviale pour celui qui n'est pas un "Homme de l'Art". Bon, blague à part, j'aurai par la même occasion découvert D. Winnicott, et ça c'est vraiment passionnant.
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04 février, 2008

Chronique provinciale, suite...

C'est dans la même rue, dans les années soixante, que les enfants guettaient Monsieur M....n professeur à l' Ecole Nationale Supérieure de Mécanique et d'Aérotechnique. Dans son grand pardessus et sous son chapeau rond, tous les jours en rentrant de l 'Ecole à chez lui, Monsieur M.... à l'instar d'un chrétien face à un oratoire, faisait une station prolongée devant un magasin de lingerie féminine. Il fut et pour d'autres raisons conspué en 68... Il en prit sa retraite et sitôt en mourut...
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Chronique provinciale

Le chanoine B....y, Maître de chapelle en retraite et baderne intégriste était néanmoins rigolo. Un jour que son petit chien s' apprêtait à sauter, en pleine rue commerçante et sur le coup de midi une fort jolie chienne, le retint du collier en disant : " Reste ici, chien de curé ! j'm'en passe bien, moi ! "
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La mariée était en blanc.

Ce qui m'étonne dans cet histoire d'idylle dans notre Présipauté (la France actuelle ressemble, convenez-en, de plus en plus à Groland), c'est le traitement qui est effectué par la presse des passés respectifs des deux nouveaux époux. Les féministes curieusement, ne s'en sont pas étonnées. On met en avant, c'est normal, c'est un homme, le fait qu'il en soit à son troisième mariage. C'est un plus ! C'est viril ! C'est couillu ! Mais d'elle, de ses aventures antérieures, on ne dit rien, ou finalement si peu, bref contrairement à lui on n'en tient pas de comptabilité, car ce n'est au bout du compte qu'une bonne femme. Elle se marie en blanc comme vraie pucelle alors qu'elle doit avoir le même nombre de contrats au compteur. Je crains qu'elle n'ait pas tout compris... Et que la manipulatrice ne soit à son insu instrumentalisée... Ca arrive...
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Le traité de Lisbonne ou pendant ce temps-là ...

Voila, j'ai fait une pause dominicale. Et pendant ce temps-là, d'aucuns étaient en train de préparer la lyophilisation du référendum de 2005 sur la constitution européenne. Giscard, ce matin, rappelle en toute bonne foi que ce que la voie parlementaire va entériner est exactement à quelques peccadilles près ce que la voie référendaire avait refusé. Et Giscard est tout ce qu'on veut sauf con... Sarkozy et ses sbires vont donc réussir ce que Chirac et son Raffarin avaient raté. Et ça, ça m'emmerde. Car ne vous y trompez pas. On veut nous faire croire qu' en ce moment il ne pense qu'à l'Amuuur, comme dirait son copain Johnny. Mais non-mais non ! Non seulement il est capable comme tout un chacun d'honorer sa promise mais aussi et c'est là sa différence, de nous niquer en même temps... C'est comme ça les chefs, c'est puissant, ça peut tout faire... Surtout si on les laisse faire. Memento-Mementote ! Je parlai hier de Jules César... Y a du Caligula, là-dedans...
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02 février, 2008

Jeu de rôle, version latine

Une admirable histoire d'amour franco-latine :
Il se prend pour César ! Elle ? Mais c'est Agrip' pine...
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Y a pas photo ?

Avez-vous vu des photos de nu des premières dames de France suivantes, allez, on va pas remonter bien loin, juste après-guerre :
. Madame Vincent Auriol
. Madame René Coty (leur discrétion et celle de leurs maris font qu'on ne se souvient même pas de leurs prénoms)
. Yvonne de Gaulle
. Claude Pompidou
. Anne-Aymone Giscard d'Estaing,
. Danielle Mitterrand
. Bernadette Chirac ?
Ok, c'étaient pas des bombes sexuelles mais leur maris, n'avaient sur ce plan rien à prouver. "Dignité", c'était certes un peu chiant, mais c'était le maître mot. Et voila ! O tempora o mores ! comme on lisait dans les pages roses du petit Larousse, depuis aujourd'hui il est possible de voir sur le net des reproductions de photos, publiées dans des revues et de la manière la plus légale du (demi-)monde, de la nouvelle première dame qui en faisait alors commerce. N'importe qui, depuis ce jour et c'est nouveau, peut se taper une branlette en matant d'anciennes photos de la nouvelle et troisième femme du président. En plus, c'est gratis. Alors, hein ? Qui a dit qu'il ne faisait rien pour augmenter le niveau de vit...
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Principal intérêt

Le principal intérêt du mariage entre certaines personnes, et en particulier les grands multi-récidivistes de l'idylle certifiée, c'est qu'au moins, tandis qu'ils s'épousent, ils n'en épousent pas d'autres...
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Noces

Il a, ce matin, convolé.
Enfin, volé, pas vraiment, elle était d'accord, non ?
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01 février, 2008

Jacques Attali et moi

Bon, ok ! j'ai déjà laissé un message ce matin, je pourrais être repu, calmé, assouvi ! une fois par jour, c'est pas si mal ! Et bien non ! des clous, faut que je cause, encore, toujours, que je remette le couvert, que je repasse les plats, bref, que je dise des trucs ! intéressants ? même pas sûr ! Mais que voulez-vous, je ne peux plus m'en empêcher, faut que je m'exprime ! la tchatche, le bavardage, la logorrhée. Et puis j'ai des idées sur tout ! tiens, un peu comme Jacques Attali .Vous avez remarqué que Jacques Attali, comme moi, il sait tout sur tout ? Bon, d'acc' ! la différence, c'est que lui, il a fait plein d' "études pour", qu'il est persuadé qu'il pense bien et que même, il se fait payer pour ça. Jakatali-a-dit ! "Le Rapport Attali " qu'ils appellent ça ! et oui, au fait ça rapporte à qui les rapports ? Entre nous, pourquoi pas un "Rapport Le Moqueur" ? Hein ? Moi aussi je peux causer des taxis, je suis même en la matière un précurseur partisan de l'importation du concept du dolmus turc ou de son équivalent, le shirout israélien (si vous ne savez pas ce que c'est, je vous expliquerai), il n'y a même pas pensé, le Jakatalibéral masqué. Et puis, moi aussi, je peux passer une partie de ma journée-quotidienne-de-chaque-instant à affirmer que je suis le meilleur, le plus intelligent, le plus-plus et que ceux qui ne sont pas d'accord, et avec ce postulat et avec mes idées sont, dans le meilleur des cas, d'une affligeante mauvaise foi, et dans le pire, des imbéciles. Et oui, ça se passe comme ça chez Zattali. Moi, je me demande encore comment Attali n'a pas été entarté ! Et bien je vais vous dire, c'est que l'Attali, il est tellement nul que même l'entarteur d'Outre-Quiévrain qui n'a pas de chantilly à perdre ne s'y est jamais intéressé...

Lapsus matinaux et Françoise de Potaufeu, candidate à la mairie de Paris.

Ce matin Jean-Pierre Elkabach intervioue Tony Blair. Contrairement à ce dernier qui parle un français impeccable Elkabach bafouille, dès le matin. C'est ainsi qu'il fait un lapsus par anticipation. Au lieu de parler de Ehud Olmert il dit Helmut Olmert... Non-non-non ! Pas un israélien de la génération d'Olmert ne porte pour les raisons qu'on sait l'un de ces beaux et vaillants prénoms d'origine germanique... Mais sans doute est-ce dù à l'émotion provoquée par l'idée de recevoir dans la foulée Bertrand Delanoé. Car Delanoé très curieusement terrorise ce pauvre Elkabach au point que celui-ci qui généralement ne se prive pas de ce plaisir ne lui coupe jamais la parole, s'excuse à tout instant si par mégarde il l'a interrompu, bref, je voudrais bien comprendre pourquoi. Mais soyons honnête, Delanoé y va du sien. Au lieu de dire " Je travaille avec les municipalités de la ceinture de Paris, de droite ou de gauche," il dit, avant de très rapidement se reprendre, "de droite ou de droite", comprenne qui peut... Suit cette pauvre Françoise de Panafieu... Sarkozy a raison, lui qui la connaît bien, coté présentation, elle est nulle... Françoise de Potaufeu ? disiez-vous ...
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