29 juin, 2008

François Sagat est étonnant

François Sagat est, tout français qu'il est, une des plus grandes stars actuelles du porno homo américain. Oui mais c'est aussi autre chose. Il fait un travail relevant du body-art tout à fait intéressant et participe à des productions musicales et/ou audiovisuelles . Deux niveaux de lecture donc ( pas trois, je fais l'impasse, vous comprendrez, sur la carrière d'acteur porno ) :
à utiliser, ATTENTION ! avec le filtre "réservé aux adultes"
http://fsagat.blogspot.com/
et celui d'un clip excellent auquel il a participé
http://www.youtube.com/watch?v=xTW84QudpH8

Bref, drôle de mec... warholien....sans Warhol...

Regroupement familial

Dîner impromptu. Néanmoins et comme à chaque fois délicieux. Mélange inter-générations chaleureux. Le passé est fédérateur, on en parle. On les a aimés, nos morts, et on a bien raison... Et je me demande si tout bêtement, on ne voudrait pas ( je parle pour moi, j'en suis sûr ) un peu leur ressembler... Des exemples ? Des modèles ? Oui... Mais eux, ils ne se posaient pas la question en ces termes... Ils étaient tels quels... Être ou ne pas être ? ( même pour Hamlet, la question du "paraître"serait déjà présente .?) Être tel quel tout simplement... Au boulot !
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Flore : état des lieux.

Cet après midi j'ai du faire 45 kilomètres "A bicyclette !" comme aurait dit Bourvil. Comme je ne suis pas un forcené du dérailleur, j'ai fait ça peinard, en trois heures. C'est ainsi que j'ai eu le temps de regarder la nature. Bon, comme généralement fin juin, ce sont les fleurs mauves qui l'emportent, les jaunes ont c'est normal, déjà disparu. Mais je suis surpris, car j'ai vu très peu de coquelicots. Les blés eux, sont très laids, plus vraiment verts, pas encore dorés, jaunasses, les blés. Les quelques maïs, pas très nombreux d'ailleurs, histoire d'eau peut-être, sont assez clairsemés. Et comme l'an passé on a fait des champs entiers, c'était la mode, de "jachère florale", et bien cet année ont trouve, le vent aidant, dans les champs, tout plein de fleurs de coupe qui ne devraient pas y être... C'est pas grave, c'est joli comme tout, car tout à fait imprévu. Et ça, c'est pas en bagnole, ni à pieds qu'on le voit, c'est "A bicyclette !"
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26 juin, 2008

Médicaments de confort et conscience politique.

De même qu'il existe ces "médicaments de confort" que notre président ( LST ! ) veut au plus vite dérembourser, il existe des "consciences politiques de confort". C'est, par exemple, celle de Madame Bruni-Sarkozy qui l'aide à traiter sa mauvaise conscience (maladie génétique et de longue durée) comme d'autres soignent leur mauvaise haleine, oui il y a des gens qui puent de l'esprit. C'est cette conscience politique de gôche en gélules, comprimés, granules, piqûres, gouttes ou suppositoires, qui lui permettent de fréquenter sans vomir (la chimio-thérapie est souvent à ce prix ) Brice Hortefeux dont elle dit qu'il est, même s'il elle n'approuve pas sa politique, si charmant dans le privé.
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Raccourci fulgurant

Tiens, puisque je vous cause curés... Un ami de mon père qui ne fut pas évêque (il en rêvait mais affichait sous de Gaulle à l'époque où il eût pu l'être, des fréquentations un peu trop "à droite", c'est tout dire...) avait le sens des formules. Soupçonnant fortement l'une de ses paroissiennes (ou lui en avait-elle fait l'aveu en confession ?) d'avoir empoisonné son mari, l'avait surnommée en référence à la pub de l'époque : "Marie-Rose"... Marie-Rose, la mort instantanée d'époux... Et oui, à défaut d'être charitables, ils étaient parfois sérieusement rigolos ...
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25 juin, 2008

Soutane Story

Il devait avoir onze ou douze ans, mais "il était grand pour son âge". C'était l'été et souvent le dimanche ses parents l'emmenaient avec eux en promenade à Tours. Son père y avait un brave ami, musicien, prêtre et grand maître ès élégances. Tantôt en soutane, tantôt en clergyman, une coupe de cheveux soigneusement entretenue, des lunettes d'écailles à la mode de l'époque, il était toujours remarquablement chic et surtout pour un curé, fort "soigné de sa personne", discrètement parfumé... Brillant, un peu vachard, mondain, quoi ! Il possédait à deux pas de la cathédrale une ravissante maison dont le jardinet était à la française avec des buis, du gravier calibré, des topiaires et du lierre sur les murs. Il avait, chose rare en ces temps pour un ecclésiastique, une salle de bains immense au carrelage jaune et noir. Ces visites chez lui ravissaient le gamin et en même temps lui faisaient un peu peur, car il l'intimidait, nimbé d'une très mythique aura d'artiste intellectuel donc un peu sulfureux. L'abbé fumait dans ses multiples pipes des tabacs anglais opiacés ou bien des Craven A qu'il allumait d'un vieux Dupont à essence ; il cuisinait aussi à merveille, était fort cultivé. Il avait aussi, dieu sait comment, armé un petit voilier sur la Loire où il initiait la jeunesse bourgeoise tourangelle aux joies de la voile (pour ce qui est de la vapeur... à suivre...) C'était un musicien médiocre, un faux ami aussi, un truqueur tout autant, bien qu'ayant par moment des élans de solidarité fraternelle... il le savait et s'en accommodait car il s'accommodait de tout... C'était aussi un petit pédophile de proximité, d'occasion, d'aventure, sans envergure... un "touche-petit"... Ils durent un jour partager côte à côte et pendant quelques heures la banquette arrière d'une auto. C'était l'été, il faisait chaud. Il avait passé, pour de prétendues raisons de confort, son bras gauche autour des épaules du garçon. Malgré la présence des parents à l'avant du véhicule, l'une conduisait, l'autre parlait, il lui caressa le téton gauche par l'échancrure de sa chemise de nylon blanc entr'ouverte pendant tout le trajet... Nul le mec ! Dégonflé... Même pas capable de lui toucher le sexe, c'était bien la peine... A croire que c'était plus la situation que le gamin qui l'excitait...
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24 juin, 2008

Stéphane Malbec-Garcia, ma découverte du jour.

Vous connaissez l'expression "Con comme un ténor" ? et bien voila quelqu'un qui met définitivement un terme à cette odieuse comparaison ...
Écoutez bien.(même si la prise de son n'est pas géniale) La voix est claire, la diction, ah ! la diction ! et bien, elle est parfaite... Juste ce qu'il faut de théâtralisation. C'est sans chichi. Un ténor qui ne gueule pas, oui ! un ténor qui ose chanter la mélodie sans attendre que son ticket ne soit plus valable sur les scènes opératiques. Faut oser . Il ose et il a bien raison. Un peu trop de vibrato parfois ? Oh ! on va pas chipoter là-dessus. Et puis, je sais pas si vous avez remarqué mais il serait bien foutu d'être sensible au texte, car il le chante comme on le dit ... Ça me rappelle, car je suis un vieux con, tous genres confondus, les Maurane, les Souzay, les Senéchal, les Crespin, les Robin. Vous allez me dire : quoi ? Il y aurait un esprit "français". Dussé-je m'asseoir sur mes convictions anti-nationalistes... je vous dirais que pour la mélodie française (et le respect de son intégrité !!!) je suis prêt à défendre l' Alsace et la Lorraine !

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Entendu à l'instant

Au cours d'une émission un peu concon, sujet du genre "Les hommes- les mecs- pleurent-ils facilement ", une auditrice appelle pour dire qu'elle fut très émue le jour où à la télé la femme de Sacha Distel fit à celui-ci au cours d'un truc comme "Sacrée Soirée", une telle surprise qu'il se mit à pleurer.
"Il pleurait tellement, dit la brave femme, qu'il eut bien du mal à reprendre son sérieux !"
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23 juin, 2008

Cette année à Jérusalem !

Voilà ! Il y est. Il a attendu un an selon la formule "l'Année prochaine..." pour ceux qui savent pas. Il a fait un discours à la Knesset. Il a dit que fallait faire la paix. Arrêter d'un coté de balancer des missiles, de l'autre de squatter indûment du terrain qu'est pas à soi. Que Jérusalem appartient aux deux. Bref, il a dit ce que n'importe qui aurait dit et a déjà dit. Même moi je suis d'accord ! c'est vous dire... Alors ? Pourquoi s'être tapé cinq heures de vol, avoir emmené Ginette et sa guitare, quelques ministres sans intérêts, pour en arriver là ? Pour que la France retrouve sa place dans le Concert des Nations, Môssieur le dénigreur ! Na ! Oui mais, vous savez, dans un orchestre, certes, tout le monde a le même siège et le même pupitre, seulement il y a le premier violon, et le mec qui joue du triangle... Et que, même si notre président ( LST !) croit récupérer le violon, c'est surtout hélas quoiqu'il en pense, même s'il l'ignore, pour pisser dedans...
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22 juin, 2008

Thierry Escaich ? C'est injuste !

Bon, ce matin en voiture automobile j'écoute France Musique. Un truc pour orgue d'une énergie invraisemblable. Ca pourrait être Cochereau à sa grande époque, et puis non, ce n'est pas lui, car ça prend en compte un héritage musical qui dépasse le champ de la musique d'orgue, fut-elle d'orgue symphonique bien entendu, il y a (dans les intentions, bien sûr), des traces de Vierne, mais aussi de Mahler, de Puccini et d'autant d'autres qui se souciaient de l'orgue comme d'une guigne et c'est là que se situe l'originalité profonde de cette oeuvre. Mais qui donc maîtrise cette virtuosité non gratuite pour la mettre par des détours "extra-organistiques" au service d'une jubilation aussi intense aussi violente ? Rien dans ce tsunami musical n'est en trop. Tout est utile, à sa place. Pas la moindre once de chiquet dans ce que j'entends là, rien que du sincère, du "qui coule de source " mais en cascades.... Une registration de rêve. On a de surcroît l'impression d'entendre une oeuvre écrite. Bref, c'est superbe. Même si je connais les combines...(c'est le cas de le dire...) : total respect ! comme disent les djeunes. Mais de qui est-ce ? Je cherche, mes synapses s'activent, mes dendrites frétillent... Des nèfles, je ne trouve pas. Il faut que j'aille faire une course avant la fermeture des magasins. Tant pis si ça ferme, je veux savoir qui c'est et de qui c'est ; je me gare et j'attends que la créature de France-Mu désannonce. Et bien c'est du même... Thierry Escaich improvise, ça se passe à New-York il y a peu, c'est une rhapsodie sur des thèmes variés. C'est élégant, c'est opulent, les anglais diraient que c'est "gorgeous". C'est tonal ? et alors ? On s'en fout ! C'est génial ! C'est injuste ! Y en a qui ont tout pour eux ...
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20 juin, 2008

Oh!!!! Le méchant et dangereux con !

Monsieur Dassault fils de son père (qui a eu lui au moins le mérite de bosser fut-ce pour créer ce qu'il a créé), Monsieur Dassault fils ( 80 ans bientôt voire 80 ans passés) considère, lui, le milliardaire-né que les chômeurs sont trop assistés...lui dont les entreprises vivent en grande partie des subsides de l'État... Vous savez, qu'actuellement, les services de renseignements européens et dans chaque pays de l'Union s'inquiètent de voir ressurgir des "groupuscules" façon Action Directe et autres mouvements terroristes. Les propos de Dassault-fils (80 ans, fils de son père) ne peuvent que nourrir l'idéologie, fût elle sommaire, de ces groupuscules en gestation... Faudra pas se plaindre... Besse ? Le pauvre...Sinistre erreur d'appréciation !
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19 juin, 2008

Coluche au Panthéon

Bon honnêtement, Coluche pas plus que l' Abbé Pierre ne m'a jamais fait vraiment rire. On s'en fout. En revanche, comme l' abbé, il a fait mieux que distraire, faire rigoler. La tchatche d'accord ! mais suivie d'effets... Il a agi... Il y a des gens, voyez-vous, qui plus de vingt ans après sa mort bouffent encore grâce à lui... Vous vous rendez-compte ? Bouffer, manger, se nourrir, survivre, vivre... Et pas des milliers ! des millions de repas... Politiciens, ANPE, ASSEDIC, et autres jean-foutres élus ou institutionnels qui vivez du malheur des autres, donnez-vous, vivants que vous êtes, autant "à manger" que lui, mort depuis vingt-deux ans ? Alors, à coté de ça, le fait qu'il ne m'ait pas fait rire n'a vraiment aucune importance... La sainteté existerait ? Mais oui, nantis que vous êtes ! bien sûr ! Comme à la rédemption, j'y crois ! surtout quand elle est laïque et efficace... Coluche au Panthéon (canonisation républicaine) ? M'enfin ! Bien sûr ! Pourquoi attendre ?
Entre ici, Colucci !
En plus ça rime...
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Je peux pas résister...


Jean-Paul Chambas - Les oreilles ou la queue ?

Lu à l'instant et par hasard (enfin le hasard est-il si hasardeux ), ces propos de Jean-Paul Chambas sur le site de la Ville d' Arles.
" Je suis peintre, j’admire la corrida comme un art à part entière, avec sa part de création et d’interprétation. Comme l’opéra, comme je peux aimer Glenn Gould, le pianiste canadien, qui était lui aussi un créateur tout en étant interprète. Mais je suis aussi de Vic-Fezensac et j’ai une certaine idée de la corrida, une forme d’exigence, l’intégrité du taureau comme l’ont chez vous les aficionados de la Muleta.

Mais qu'est-ce qu'il raconte ? Qu'est-ce ça veut dire ?
"Une forme d'exigence"
"’L'intégrité du taureau comme l’ont chez vous les aficionados de la Muleta."
Non, mais honnêtement, j'ai l'impression d'entendre Sylvie Joly dans "Catherine" .

Bon, puisque c'est ainsi, et d'actualité, sujet de Bac :
Est-il nécessaire d'être intelligent pour être un bon peintre ?
Question subsidiaire ;
En quoi le fait d'être natif de Vic-Fezensac ( ou en ce que tu veux...) rend-il obligatoirement con ?
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18 juin, 2008

Jean-Paul, pour mémoire...

Quand je l'ai connu, au début des années soixante, il était en apprentissage chez mon père. Il devait avoir quatorze ou quinze ans . Il avait une Malaguti avec le siège clouté à frange en faux léopard. Pas un blouson noir, mais presque ! Il était déjà très sympathique et montrait une assez précoce aptitude aux plaisirs dont jamais, jusqu'à il y a quelques mois, il ne s'est départi... Il menait sa vie, je menais la mienne, deux vies parfaitement divergentes en tous points, mais si La Vie faisait que nous nous voyions rarement c'était toujours chaque fois avec énormément de plaisir. On déconnait ferme... Il avait le talent pour raconter des histoires vécues et assénait sa philosophie de la vie avec cet incomparable accent poitevin qu'il ne perdit jamais même s'il émigra en Allemagne. Il est toujours resté fidèle en amitié, malgré les accidents de la vie de tout et un chacun, fidèle et généreux... Il faisait partie de ceux de cette génération qui n'avait pas fait d'études au delà du "certif", mais dont l'intelligence suffisait à pallier les prétendus, hypothétiques manques, en fait, manques de rien du tout, bien au contraire, pléthore d'idées, de vie.... Il avait de surcroît la meilleure de toutes, l'intelligence du coeur. Il picolait comme un trou, fumait comme un transatlantique et baisait tout autant car il était, grand amateur de femmes et sans doute performant, car fort sollicité... bref, il ne faisait pas grand chose à moitié... Voilà, il est mort lundi dernier, un bon cancer qui, heureusement pour lui qui n'aurait pas supporté qu'on s'acharne, n'a pas traîné... N'empêche qu'encore une fois je suis bien triste.
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Cyd Charisse

Cyd Charisse est morte. Honnêtement, j'ignorais qu'elle était encore en vie. Mais c'est que c'était quelque chose, Cyd Charisse ! Bien sûr, Chantons sous la pluie, mais un tas d'autres films. J'ai trouvé sur daylimotion cet hallucinant extrait. Elle s'y livre en dansant à une extraordinaire métamorphose sur fond de fétichisme que les ligues de morale de l'époque ignorèrent... et pourtant...

http://www.dailymotion.com/relevance/search/lubitsch/video/x1yjes_cyd-charissesilk-stockings-extrait
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17 juin, 2008

Un Sarkozy des Sarkozies

Aujourd'hui, j'entends l'intervioue du fils... 21 ans et toutes ses dents... Quand j'entends ça, je deviens un farouche obstiné partisan de la gérontocratie la plus radicale.
NLF !
Nique les fils, yo !
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Dix-huit juin

Demain : commémoration de l' appel du 18 juin. Moi je l'aime bien, le général. D'abord parce que même si c'était un politicien forcené-compulsif, c'était c'est rare un honnête homme, intelligent, courageux, cultivé, parfois très drôle, même si à la fin il fut un peu grotesque, baderne-culotte de peau adepte chiant et incorrigible du "De senectute"... N'empêche qu'il payait son électricité à l' Elysée et, je l'ai appris récemment, son coiffeur à domicile... Mais le problème de de Gaulle, c'est plus lui, c'est la suite... Il n'avait aucune conscience de l'écologie politique ! On pense désormais au traitement des ordures, il aurait lui aussi, du penser à ce qu'il laissait politiquement derrière lui ! Mais l'Elysée, c'est un cloaque, c'est comme les chiottes, personne ne s'attache à le laisser plus propre qu'il l'a trouvé en arrivant...

Et comme dans les chapitres douze à seize du livre des rois, dans la Bible...
De Gaulle engendra Pompidou
qui engendra Giscard
qui engendra malgré lui Mitterrand I
qui engendra Mitterrand bis
qui engendra sciemment Chirac I
qui engendra Chirac bis
qui engendra Sarkozy...
Stttoooopppp !
On paye encore aujourd'hui les frais de succession...
Vous n'avez pas l'impression d'assister, impuissants et navrés à une certaine et dramatique déperdition du patrimoine politico-génétique ?
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16 juin, 2008

Boite aux lettres

Vous savez quoi ? J'ai un rapport (comme on dit !) à la boite aux lettres extrêmement angoissant. La boite aux lettres est comme le téléphone, un réceptacle bizarre, un peu magique en métal mystérieux, il faut une clé pour l'ouvrir comme les sept chambres de Barbe Bleue, qui accueille le pire et le meilleur, les faire-part et les chèques... les trucs qu'on attend et les trucs qu'on redoute et le rien d'intéressant qu'on fout à la poubelle. Ne me dites pas le contraire, c'est pareil pour vous, je le sais ! Ce matin, comme tous les matins, en sortant Oscar le chien, j'ouvre la boite à angoisse. Rien ! Nada ! Nothing ! Nitchevo ! Niente ! Nichts ! Klum ! Il est dix heures. No news good news ! allez vous dire ! Des nèfles ! Ce serait mal me connaître ! Je ne suis pas calmé pour autant ! Pire, de dix heures à midi, limite de passage du facteur, toutes les demi-heures, je vais trouver un prétexte pour descendre voir s'il n'y a pas quelque chose, bonne ou mauvaise, dans la boite... Elle n'y est pour rien, la boite, n'empêche... si une personne avait autant d'importance dans mon quotidien que la boite aux lettres, sûr qu'elle en abuserait sans vergogne...
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15 juin, 2008

Happy birthday !

Bon, il y a quelques jours j'ai pris un an de plus. Ça ne me réjouit pas dans l'absolu et je ne tiens pas spécialement à le fêter. Peur de vieillir ? Non, même si l'anniversaire, c'est un peu, à chaque fois, le décompte... Car en même temps, je me dis, sans pour autant le fêter, que l'anniversaire, c'est la preuve qu'on est encore en vie... et que ceux qui ont peur de vieillir, ils faudraient qu'ils comprennent une fois pour toutes, qu'il y a des gens qui n'auront pas eu cette chance... J'en connais trop...
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Le secret du bonheur

Trouvé sur un blog gay-black-anglais, mais c'est valable pour vous aussi les filles ! Bien sûr ! Je traduis, c'est fastoche.

1. It's important to have a man, who helps at home, who cooks from time to time, cleans up and has a job.
1 .C’est important d’avoir un mec qui vous aide à la maison, qui fait la bouffe de temps en temps, le ménage et qui bosse.

2. It's important to have a man who can make you laugh.
2. C’est important d’avoir un mec qui vous fait marrer.

3. It's important to have a man who you can trust and who doesn't lie to you.
3. C’est important d’avoir un mec en qui on peut avoir confiance et qui ne ment pas.

4. It's important to have a man who is good in bed and who likes to be with you .
4. C’est important d’avoir un mec qui soit un bon coup au paddock et heureux d’être avec vous.

5. It's very, very, very important that these four men do not know each other.
5. Mais ce qui est très, très, très, important, c’est que ces quatre mecs ne se connaissent pas entre eux...
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Jacques Barrot ne manque pas de culot

Jacques Barrot immarcescible commissaire européen chargé de la Justice et des Affaires intérieures est interviouvé ce matin au sujet de sa nouvelle affectation, mais surtout à propos du NON des irlandais au bidulet foireux de Lisbonne. Il regrette la voie référendaire, le commissaire Barrot. Pour lui, pas de lézard, la voie référendaire, c'est bon pour les trucs un peu légers, un peu simplets, du genre, "voulez vous de l'euro comme monnaie", mais dès qu'il s'agit de choses plus sérieuses comme celles qui vont intervenir dans notre façon de vivre, dans notre philosophie de la vie, dans notre vie,quoi ! alors, là, l'ineffable, il n'est plus d'accord du tout. Pour ça, il y a les élus ! Parce que ces textes sont tellement compliqués que le pékin ne peut pas les comprendre... C'est à dire en termes cette fois-ci très simples que tout le monde peut piger : la populace est conne, la plèbe débile, le peuple incompétent ! Voilà, vive la démocratie... et surtout vive Jacques Barrot, élu, donc intelligent. Ça me rappelle le sketch de Fernand Raynaud : "Je suis pas un imbécile, puisque je suis douanier ! " Dans le sketch de Barrot , c'est "Je suis pas un imbécile puisque je suis commissaire européen !"
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14 juin, 2008

Convivialités

Deux historiettes vécues dont je me souviens à l'instant.

Il y a quatre ou cinq ans, une jeune femme avec qui nous avons sympathisé et qui a table ouverte chez nous nous convie pour une fois chez elle.
"Venez dîner ce soir, me dit-elle, X et Y ont organisé une fête chez moi avant hier, il y a plein de restes..."
On n'est pas snobs, on y va...
Mais il n'y a même pas "plein de restes..." Il y a juste quelques rogatons... Polo et moi on en est à se demander si elle n'en a pas planqué une partie pour une seconde soirée ou ses repas de la semaine... On se refait une bouffe en rentrant.

Il y a trente ans, une vieille copine que j'avais connue en province nous invite.
" Je vous ferai une bavette aux échalotes", me dit-elle au téléphone.
"Qu'est-ce qu'on apporte ?" lui demandè-je, selon les us, pensant pinard...
" Et bien, écoute, j'ai le beurre et les échalotes, apportez la bavette... "
Lalo croyait qu'elle rigolait, mais je la connais, c'est pas une blague... Comme on l'aime bien, on est passé chez le boucher... On a bien fait, il nous a proposé, mieux que de la bavette, de l'araignée... Mais en arrivant, il n'y avait en effet que le beurre et quelques échalotes... et encore, pas plus qu'il faut...
Coté pinard, des nèfles ! de l'eau... On aurait dû aussi passer chez Nicolas... Faut pas ratiociner quand on va chez les pingres....
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13 juin, 2008

Irland : fifty-four points !

54/46... Les irlandais ont choisi.
NON ! qu'ils ont dit ! Parce que eux, ils ont bénéficié du droit à la démocratie dans son expression la plus simple, binaire, oui ou non : le ré-fé-ren-dum... Et oui ! Nous autres français, comme on en avait fait la dernière fois et comme eux aujourd'hui un fort mauvais usage, on nous en a privé, du référendum...
Car, sachez-le, le référendum selon nos amis politiciens de tous poils, c'est destiné et ce, depuis de Gaulle, à recueillir des OUI, uniquement, exclusivement des OUI... Sauf que de Gaulle l'assimilant volontairement à un plébiscite en tira la morale et s'en fut ; ce n'est plus le cas de nos dirigeants actuels, quel que soit le résultat, ils restent... Le NON pour eux est désormais incongru, pour ainsi dire obscène. Mais dans ce cas-là, faut avoir le courage, on gouverne comme le faisaient nos rois par décret, point final, et comme ça on fait l'économie de scrutins incertains et d'illusions perdantes... Comme celle du sport, La Glorieuse Incertitude du Référendum ! D'ailleurs je propose désormais que dans tout référendum le bulletin NON soit d'un format tel qu'il n'entre pas dans l'urne ou de ne plus en organiser.

- Alors ? Qu'est-ce que c'est que ces manières ? qu'ils leurs disent aux irlandais ! Ingrats ! Comment ? après tout ce qu'on a fait pour vous, ces subventions, ces aides, cette manne qu'on a déversée d'une manière totalement désintéressée et loin des appétits des multinationales, dans vos champs de tourbe, comment osez-vous dire NON à l'Europe qu'on vous concocte pour votre bien ! Pochetrons en kilt, sacs à Guiness, goinfres à subsides, bag-pipers de mes...
- Ben, parce que tous comptes faits, elle ne nous plaît pas vraiment l’Europe que vous nous offrez... disent-ils et sans vergogne !
- Mais qu'est ce que vous en savez de l'Europe qu'on vous propose ?
- On a lu les textes !
- Impossible ! on a fait en sorte que ce soit illisible !
- Et oui, justement, Ducon de Bruxelles de Strasbourg-Luxembourg et d'Ailleurs, c'est pour ça et oui, qu'on vote NON !
- Oui mais, quand même, comme disait ce matin en substance Pelloux, l'anesthésié du cerveau, l'urgentiste du OUI, après tout le fric qu'on vous a donné ! ( et oui, heureusement qu'il est de gôche, avec un tel argument !)
- Et oui, on en a eu du la thune ! mais, voyez-vous, c'est pas une raison ! Parce que la thune en question, tout simplement, elle a pas forcément profité à tout le monde... Et c'est pas parce qu'on nous a achetés qu'on est des vendus...
Cette histoire, c'est un peu le mythe du pacte passé avec le Diable. Lorsque celui-ci vient présenter à son contractant la facture, il se fait, comme dans Faust et autres Peter Schlemihl, rouler dans la farine...

Souhaitons maintenant qu'on ne va pas leur faire le coup qu’on nous a fait en repassant sournoisement par la voie législative. Parce que, dites-le vous bien, si l’on avait voté une seconde fois par voie référendaire, ç'aurait encore été NON ! et le petit traité de Lisbonne et son petit auteur... ils seraient encore passés à la trappe.
Tiens, ce soir, je suis fier d’être irlandais !

12 juin, 2008

Un grand père et des pommes de terre bouillies

Je me souviens... Nous sommes dans la cuisine qui me paraît immense, elle l'est, notre seul luxe alors, c'est l'espace. Mon grand-père Jean-Baptiste prépare la salade ; c'est, avec la lecture commentée du journal sa tache quotidienne, son tribut à la communauté (il pense mal, le bougre ! anti-pétainiste, puis anti-gaulliste, anti-militariste invétéré surtout... son grand homme, c'est Herriot, d'ailleurs il lui ressemble ) ; il sait des vinaigrettes les plus secrets arcanes, j'ai en toute modestie hérité ses dons...

J'ai le sommet du crâne au niveau de la table, il me donne la becquée, de petits morceaux de pommes de terre bouillies, petits cubes doux et tièdes qu'il vient juste de peler. Elles sont de son jardin, goût de noisette un peu, et grasses au palais. Je peux, depuis ce temps, manger les pommes de terre bouillies, natures, sans assaisonnement, c'est même comme ça, au fond, que je les préfère. Je vois à travers la fenêtre les maçons sur un échafaudage qui crépissent la maison qui n'est pas encore terminée, elle ne le sera en fait, jamais... J'entends et je vois cette machine étonnante qu'ils portent en bandoulière et qui propulse dans un bruit de crécelle le crépi sur les murs, en éclaboussant les carreaux. J'ai un peu peur, mon grand-père me rassure, il me montre... Ca s'appelle, dieu sait pourquoi, une tyrolienne... Nous sommes loin d'être riches, mais nous avons une "bonne", Jeannine... Vient-elle d'un institut, d'un triste orphelinat ? C'est un peu la bonne de la " Folle complainte"... Mais le grand père n'a pas de barbe... comme ses camarades cheminots, il a une épaisse moustache grise qu'il lisse régulièrement de sa grosse main tavelée. Il sent le tabac, le Scaferlatti qu'il roule entre ses doigts, et lorsqu'il revient du jardin, l'engrais qu'il a versé. J'aime son odeur, celle de sa cabane où je me sens si bien, ses boucles aplaties lorsqu'il soulève sa casquette pour s'essuyer le front de son grand mouchoir blanc à carreaux violets. Quand il sort son couteau de sa poche, il le tape sur la table avant de l'ouvrir pour en faire tomber, les miettes, les peluches, les scories qui l'encombrent ; c'est à cause de lui plus que de mon père que j'aime tant les couteaux de poche, Laguiole, Opinel, Leatherman, suisses ou encore Nontron au manche de buis pyrogravé... Vous voulez me faire plaisir ? Offrez moi un couteau ! Je vous donnerai, c'est normal, une pièce en échange... Il a des habitudes, comme ça, qui me rassurent. Tout ce qu'il fait quand nous sommes ensemble me paraît être motivé, même et surtout dans ses gestes les plus simples, par l'amour qu'il me porte... Moi je ne dis rien, je suis "tout beunaise", je regarde ses grands yeux gris qui tombent un peu mais qui aussi pétillent. Jean-Baptiste fut ma "crèche" à moi, ma " maternelle" aussi... Dieux ! que j'ai aimé cet homme...

11 juin, 2008

Miroir, voile et bigoteries

Dans ma petite ville, la communauté musulmane est suffisamment importante pour que la mairie lui ait fourni un lieu de prière, tout près de chez moi, en attendant que soit définitivement construite ce que personne ne veut nommer par son nom, une mosquée. Mon voisin monsieur T., dont la femme qui porte foulard n'est pas du genre à s'en laisser compter, s'y rend depuis qu'il est en retraite au moins deux fois par jour. Il s'est laissé pousser la barbe même si je ne suis pas certain (mais après tout qu'en sais-je ?) qu'il ait fait le pèlerinage. Chaque fois que je passe devant la salle, un grand préfabriqué, je suis toujours étonné de voir que contrairement à l' église catholique de mon enfance, repaire de bigotes en mantille, la salle de prière musulmane d'aujourd'hui est le repaire visibles des hommes en djellaba et calotte... de femmes, pas l'ombre d'une... Situation en miroir. J'en viens à me demander, parce que tout ça n'est pas si simple, si ces braves hadjs ne viennent pas ici, étant interdits de bistrot, pour échapper, comme disait mon grand-père, quelques minutes après le boulot "à leur gouvernement" et à leur marmaille... Mon pote Abdelkader, lui, il a choisi autre chose... n'étant pas spécialement pratiquant, pour échapper à sa légitime, (je la connais, c'est un monstre d'autorité, quand on les voit ensemble, on dirait un ménage de Dubout) préfère, bien qu'il soit en retraite, bosser encore, autant qu'avant...
Alors... vous savez, l'histoire du voile et de l'autorité du mâle... bôf... Je dis pas que ça n'existe pas, mais j'ai parfois quelques doutes...question statistiques...
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10 juin, 2008

Jazz, suite de la suite

Bon, honnêtement, faut reconnaître que quand c'est bien, c'est quand même très bien !

Jaroussky ou Deller ?

Youtube, c'est infernal. On ne peut pas s'empêcher de comparer. Je tombe à l'instant en cherchant des oeuvres de Purcell, sur deux versions de "Music for a while", côte à côte ou presque. Jaroussky en pleine forme et Deller tout ce qu'il y a de plus mort. J'écoute les deux versions. La version Deller, c'est celle du vieux disque, ça gratte un peu, le continuo est au clavecin avec ce qui me semble plus être un violoncelle qu'une viole de gambe. Celle de Jaroussky filmée en concert est accompagnée par un seul clavecin confié à une claveciniste-dactylographe, sans grande fantaisie, petit écrin juste destiné à mettre en valeur le chanteur... Jaroussky, c'est vrai, c'est bluffant. C'est un timbre superbe, une justesse irréprochable, une technique éblouissante, une maîtrise parfaite de tout, un accent anglais qu'on envie.Chose curieuse et contraire à toute attente, il chante un ton et demi au dessus de la version Deller ; bref c'est parfait, le clavecin serait soumis à un petit tempérament inégal que ce ne serait pas plus mal, mais on ne va pas chipoter. Deller, c'est autre chose, une technique vocale tout à fait autre, un timbre différent, il est probable qu'il a choisi un diapason plus grave, ce qui gagne en saveur ( il connaissait dès les années soixante le diapason à 415 et les tempéraments inégaux). Là où Jarousssky nous la joue sonnez hautbois résonnez trompette, Deller nous la fait viole de gambe, douceur, rondeur, confidence, gravité, sorrow... Jaroussky a tendance à confondre "Music for a while" et " Sound the trumpet" du même Purcell (in "Come ye sons of Art"). Deller qui chantait les deux, lui, ne se trompait pas. Jaroussky proclame, se fait péremptoire quand Deller murmure, doute... Mais enfin, Purcell, ce n'est pas Vivaldi (heureusement !). Ce qui fait que lorsqu'on écoute les deux versions dans la foulée, Jaroussky c'est dommage, paraît ici d'un chiant, d'un convenu-superficiel-égotisme-forcené : oyez ! comme je chante bien ! C'est vrai sauf que... toutes ses réelles qualités ne parviennent pas à faire oublier cet ennui et le rendent de surcroît impardonnable. A vouloir tout maîtriser on fini par dompter l'essentiel : la sincérité... Jaroussky prend appui sur Purcell, Deller se cachait derrière... L'un le servait, l'autre s'en sert et finalement pas très bien... Allez, Phiphi, défais ta jolie cravate, laisse-toi aller, cesse de penser à toi, choisis plutôt de bons musiciens pour t'accompagner car jamais un bon musicien n'a fait de l'ombre à un autre bon musicien... pense à la musique... et tu deviendras vraiment un grand chanteur. C'est peut-être pas trop tard... Ce que j'ai entendu là c'est bon pour Ruggieri, pour Duault... Tu es bien mieux que ça , ou je me trompe ! Attention, c'est comme ça qu'on devient, même si ça peut rapporter gros, le haute-contre favori de l'universelle ménagère de moins de cinquante ans et du cadre auditeur de Radio Classique, oui, celui auquel dans ton costume de petit comptable, dans ta petite chemise blanche, tu vas finir par ressembler...
Bluffant, disais-je ? Ouais, mais attention, camarade contre-ténor aussi talentueux que tu sois, dans bluffant, il y a quand même bluff... Et puis, après tout, c'est ton histoire, tu fais ce que tu veux, on est pas obligé de t'écouter, pas plus qu'on est en droit, finalement, de te faire la morale...
à vous de voir, écoutez ! cliquez !
Deller ( Alfred, le père)
http://www.youtube.com/watch?v=trOXaDeFeD4&feature=related
Jaroussky ( l'excellent néanmoins)
http://www.youtube.com/watch?v=JCrbTBEeiyQ&feature=related

09 juin, 2008

Leonora Carrington fêtée

J'étais persuadé qu'elle était morte depuis longtemps ! Mais non, Leonora Carrignton est toujours en vie, 91 printemps aux fraises et une expo à elle consacrée, à Paris à la Maison de l' Amérique Latine.
Carrington c'est pas n'importe qui, et puis, après tout, si vous ne connaissez pas, vous êtes sur le net, démerdez-vous ! Néanmoins, à lire d'urgence : Le Cornet acoustique et En bas deux textes majeurs et fous publiés en France dans les années soixante-dix par Pauvert-le-remarquable et réédités semble-t-il en poche.
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L'article 35

Déclaration des droits de l'Homme et du citoyen de 1793

Article XXXV -
Quand le gouvernement viole les droits du peuple, l'insurrection est pour le peuple, et pour chaque portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs.

VOILA ! QU'ON SE LE DISE,
QU'ON LE RÉPANDE
et
QU'ON EN FASSE BON USAGE !
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Les vieux

Ils sont arrivés il y a un an environ. Tous les trois, elle, lui et le chien ; pas des pauvres, la résidence est cossue. Grands, secs et juste un peu voûtés, mais lents, très lents. Je les ai vus se promener, enfin promener le chien, pendant quelques mois, un petit chien aux poils longs, vieux, très vieux, lui aussi. Ils se promenaient, non en se prenant le bras comme des bourgeois du cru, mais main dans la main octogénaires adolescents. Elle avait toujours un chapeau, ou un bonnet, on ne sort pas "en cheveux"... et l'on ne savait pas lequel était le guide de l'autre. C'était les vieux de Brel... Ils faisaient leur tour de quartier au rythme du chien, à leur rythme aussi, et s'asseyaient sur un banc, toujours le même, le plus proche de leur fatigue. Un jour il y a deux ou trois mois je les ai vus sortir tous seuls, plus de chien... Ils se tenaient toujours par la main, mais celle qui avait tenu la laisse était tristement libre. Mais hier, je l' ai vue sur le banc, seule... j'ai bien peur...
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Madness, our house

Bon, c'est pas nouveau, mais ça tient toujours la route, cette tranche de vie de l'Angleterre de Madame Thatcher.
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08 juin, 2008

Jazzons peu mais jazzons bien ! (suite d'hier)

Bon, vous allez me dire :
et Gillespie,
et Hampton,
et Garner,
et Coltrane,
et Mangelsdorf
et Baker,
et Mulligan
et Solal
et Davis
et Petrucciani
et Melhdau
pour ne citer que ceux-là

Ah ben, si vous me parlez de musiciens, alors là, effectivement...
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07 juin, 2008

Coming-out

Voilà, ça y est, je fais mon coming-out. Je sais c'est un peu honteux, mais j'en pouvais plus d'être dans le placard, de faire semblant de bander pour un solo, de triquer pour un chorus. Vous vous rendez compte, à chaque fois, simuler l’érection pour un riff de batterie en pensant pour m’exciter à mort à la Fantaisie Wanderer... Ça demande un grand pouvoir de concentration... Combien de fois j’ai réussi à atteindre l’orgasme pendant un embrouillamini sans fin de piano foireux aux harmonies sinistres, en me répétant les yeux fermés une bonne cadence parfaite après résolution... Personne ne s’en apercevait ! Mais il arrive un moment où on n’en peut plus de faire semblant ! On veut le hurler, le crier, que tout le monde le sache ! oui, je vous ai trompés, pendant toutes ces années, j’ai une vie secrète. Je le dis au risque de me brouiller avec les uns, avec les autres, tous les straights de la musique soul, du New-Orleans, du Free, du Be-bop, j‘en passe et des bien pires. Habitués des partouzes du Hot Club, échangistes de Marciac, je craque, je vous l’avoue, je hais le Jazz ! je hais cette batterie qui fait n'importe quoi, je hais cette contrebasse qui fait ce boumboumboum amorphe, ce saxophone qui fait sous lui, cette trompette qui décalotte mal, ce piano qui nimportequoise ! Et ce public qui applaudit pour qu'on sache qu'il vient de reconnaître le standard, c'est à dire un thème usé jusqu'à la trame. Certains, compassionnels, façon Dumas-Antier-Delarue me reconnaîtrons le “droit à la différence”, mais penseront que je suis néanmoins "en souffrance" et que seul le fait d’en parler peut m’aider ! Non, bien sûr, ce n’est pas une maladie, la jazzophobie, mais comme toutes les phobies congénitales ou non, peut-être qu’on peut "faire un travail" là-dessus ! Nooooooon ! Hurlè-je ! laissez moi, je veux moduler, tonale/sous-dominante/dominante/tonale, je veux des harmonies cochonnes, je veux des incursions incongrues, du relatif mineur, de la tierce picarde, bref, je veux du sensuel, du corps-accord parfait ! Heureusement, je vous le dis aussi maintenant mais vous le savez sans doute, il a des lieux où les gens comme moi se rencontrent...
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06 juin, 2008

La peau des autres ... Mankiewicz avait tout compris...

Vous vous souvenez sans doute : dans le film extraordinaire de Mankiewicz, "All about Eve", Eve Harrington (Ann Baxter) après l'avoir servie dans l'ombre, supplante par diverses alliances et magouilles efficaces Margo Channing (Bette Davis) dans le coeur du public du théâtre new-yorquais, jusqu'à ce qu 'à son tour elle soit et encore plus rapidement, supplantée et par les mêmes moyens, par celle (son clone en manipulations) qu'elle n'a pas vue venir, tout en l'ayant générée...
Moi ça me rappelle Sarkozy servant Chirac pour mieux, quitte à le dénigrer, prendre sa place... Mais qui sera celui qui actuellement s'apprête en douce à devenir sa Eve Harrignton ? Coppée, Fillion? Bertrand ? Hollywood et c'est bien normal est déjà entrée rue du Faubourg Saint Honoré...
Revoyez "All about Eve", tout est dit... Avec notre monde de politique-spectacle, l' analogie est saisissante...
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A L’AIDE ! AIUTO ! ZU HILFE ! HELP ! MIRADORS ET BARBELÉS....

Je sais pas le dire en 27 langues, alors, dites le, vous ! Au feu ! Au fou !
La présidence française de l'Union Européenne qui doit commencer dans quelques jours, sera sécuritaire ou ne sera pas !
Vous avez entendu ça ? Ce matin, pas n'importe où ! à Athènes, berceau présumé de la démocratie, des philosophes, atlantes, ilotes, cariatides, buveurs de ciguë et autres chapiteaux corinthiens, notre Président (LST !) dévoile un peu son programme. En particulier une préoccupation qui lui est chère, la surveillance des frontières ! Il va proposer une nouvelle race de gardes frontières de l'Europe, sorte d'humaine Ligne Maginot destinée à dissuader les nègres de familialement regrouper et les bougnioules de venir annuler leurs mariages chez nous sous prétexte que... j'exagère, oui, je sais, Mais c'est pas innocent, même si l'ignore, l'inculte. Justement à Athènes où il s'exprime aujourd'hui, les étrangers, sous Périclès et autres, n'avaient pas droit de cité...

N'empêche que s'il pouvait le redescendre, le rideau de fer, un peu plus loin, certes même si c'est regrettable, il le ferait volontiers... Miradors, vopos, projos, sirènes, bergers allemands et tir à vue sans sommations... Un rêve ! Oui mais voyons, PP, vous ne comprenez rien et vous déformez tout ! On respecte la liberté, nous les libéraux ! Ça n'a rien à voir ! C'est pas pour empêcher les gens de sortir, qu'on le veut, notre rideau, c'est pour les empêcher d'entrer ! M'enfin !
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05 juin, 2008

La Gilda du Monop ou comparaison n'est pas raison !

L'autre jour je vous parlai de ces prénoms à la mode d'enfants actuels qu'on entend raisonner dans les grandes surfaces discounteuses. Au Monoprix qui se croit plus classieux parce qu'il est situé dans le centre-ville, l'autre jour j'entends quelqu'un appeler avec insistance et fierté : "Oscaaaar, où est tu ?" J'ai beau savoir que c'est un gamin qu'on appelle, ce petit con que je vois faire du crawl dans la gondole aux sucreries, je regarde au raz du sol si ce serait pas, même si c'est impossible, Oscar mon chien qui traînerait là. Et bien dans le même genre de méprise, ce soir au même endroit, j'entends quelqu'un appeler "Gildaaaa !". Mon sang ne fait qu'un tour ! autant les Charlène, les Jennifer, Brian et autres Donovan me laissent de glace ou me font un peu rire, autant Gilda me réanime adrénaline évocation instantané flash stimulus/réponse et je m'attend le temps d'un rêve à voir Rita Hayworth se pointer d'entre les rayons, dans son fourreau en lurex vert et ses longs gants de soie gris perle (oui, je sais, c'est en noir et blanc, et après ?...) Mais non, couillon rêveur, redescends ! c'est ta babyboomeuse de caissière qui s'appelle Gilda... La Gilda du Monop est sympathique, aimable certes, mais coté glamour, c'est la fille cachée de Paul Préboist et de Pauline Carton... J'ai envie de lui demander pourquoi elle s'appelle Gilda, si ses parents étaient cinéphiles, si elle connaît le film, Rita Hayworth, en gros "de quel droit "? et puis je me dis que je suis bien dégueulasse, inutilement cruel... et si c'était le cas, si elle savait ? pas la peine de le lui rappeler, et si non, vaut mieux pas qu'elle sache...
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04 juin, 2008

Politicoïtus interruptus ! Bruno Maigret se retire !

Ah ! ben tout de même ! Ça fait un choc, si si je vous jure ! Voila-t-y pas que j'apprends aujourd'hui seulement, en lisant de vieux blogs d' il y a une semaine au moins que Bruno Maigret se retirait de la vie politique... Mais si, souvenez-vous, Maigret, c'est celui qui ayant raté son OPA sur le FN dans le but assassin d'en lourder le vieux cochon et Piggy l'héritière, avait décidé, contraint-forcé, de se mettre à son compte avant que de faire faillite ! Allons, faites un effort, Maigret, comme son nom l'annonçait, était le minus du FN, un petit bonhomme, teigneux, l'oeil vif, peigné-plaqué avec une raie, un petit air chaffoin de premier communiant qui se néglige, une voix aigre de série B ou d'actualités des années quarante ? Ça y est, vous le "remettez ?" Et voila ! encore un qui n'aura pas sauvé la France ! Ce qui est rigolo, c'est qu'on nous dit qu'il renonce à la politique car il a désormais selon l'expression à la mode "un projet personnel". Ah bon, parce que la politique actuelle, serait, quelque soit le parti pour lequel nous roulons ou qui roule pour nous, dégagée de tout "projet personnel" ? Suffisait de le dire... Bref, c'est un nul qui s'auto-détruit... une bouse qui se dissout... un pet qui s'évente à tout va... Ce qui est rigolo en ces temps de communication compulsive, c'est qu' il arrive qu'un non-évènement est tellement un non-évènement qu'il finit, à ce titre, par devenir un évènement... C'est ça la magie des média...
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03 juin, 2008

Flegme anglais et main experte.

Je sais pas pourquoi je pense à ça, enfin si, bien sûr je sais, c'était fin mai, mais ça, c'est mon histoire... Ça se passe en 1980. Élie (comme ses frères le font, je l'appelle Lalo, Eliahou c'est trop long) est parti bosser à Londres où il a déjà et tout récemment vécu, car à Paris, il ne trouve pas de boulot. Il travaille dans une boîte de fringue en gros. Il a retrouvé ses potes et loge chez Nelson, (je change un peu le nom...) un type très sympa qu'on a connu à Paris et qui, avant de pantoufler confortablement à la Lloyd's, fut, bien qu'il pourrait, par l'âge uniquement bien sûr, en être le père, "Page" du Prince de Galles, au grade de colonel. Il habite une fort jolie maison avec, comme l'ont toutes les maisons de cette rue cossue, un pronaos à l'anglaise. A l'intérieur tout est typique anglais, mais Nelson a son coeur en France, un coeur de vingt-huit ans, sa moitié, pas michetonneur pour une livre et qui bosse dans la pub. C'est ainsi que chez lui on mange et on boit français. Ils est farouchement monarchiste, autant conservateur, mais c'est dans les chiottes que sont affichés par strates et depuis des lustres les voeux de la famille royale... Il est chic, Nelson, la plaque minéralogique de sa grosse Peugeot de luxe (comble du snobisme londonien du moment) est à ses initiales, à son chiffre, NWB... On pouvait obtenir ça à l'époque si l'on avait de l'entregent ! Bref, je viens, comme tant d'autres, "passer un week-end à Londres". Le voyage a été insupportable, le train de nuit, le transfert à Dunkerque, les sièges en skaï marron du ferry rangés en lignes comme dans un cinéma de quartier sans écran, le papier qu'on remplit encore en jurant sur l'honneur qu'on ne vient pas assassiner la reine, un train anglais dont les roues, c'est sûr, sont carrées, Waterloo Station à l'heure du laitier, faut vraiment qu'il s'y trouve quelqu'un que j'aime, à Londres ! j'ai toujours horreur de cette ville, c'est mon droit. Je vous fais grâce de ma journée. Le soir, après un fort bon dîner en compagnie du maître de maison bien sûr et d'un tout jeune pianiste à mèche, du genre "Petit Lord Fauntleroy" qui serait monté en graine, nous gagnons, Lalo et moi, notre chambre. N'étant pas exhibitionniste, je ne vous raconterai rien de ce qui ne vous intéresse pas, si ce n'est qu'au bout de trois minutes de retrouvailles, nous sentons entre nous qu'une présence étrangère s'est fort discrètement immiscée... Nous en avons la confirmation lorsque la voix que nous reconnaissons comme celle du jeune pianiste s'exprime, feutrée, un peu surprise, à tâtons : "But you are jewish !"... mais oui, couillon d' Albion, pas besoin de toucher, quand on s'appelle Élie, y a quand même de fortes chances...
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02 juin, 2008

"Les aventuriers de l'hymen perdu", suite

Vous avez vu ? Rachida Dati, finalement demande qu'on envisage sérieusement l'annulation de l'annulation ! Bon, imaginons que ça marche. L'annulation est annulée, donc le mariage est de fait re-validé. Alors qu'est-ce qu'ils font les mariés ? Ils se remettent à la colle, y a pas d'alternative. Chacun dans une chambre en attendant le divorce et en se faisant la gueule ?

Deuxième acte :
- Pourquoi voulez-vous divorcer ? demande le juge.
Merde ! ça recommence !
- Parce qu'elle est pas vierge ma fiancée ! rabâche le mari toujours aussi marri et qui en a un peu marre !
- C'est pas un cas, cette fois ! répond le juge (ou alors c'était pas la peine !)
- Elle m'a menti, rétorque le mari, je me sens cocu-a-posteriori et puis maintenant a priori, elle m'a trompé avant le mariage! Pas de raison qu' elle continue pas après !
Alors là, c'est un peu différent... Imaginez qu'elle l'ait perdu la veille des noces, son pucelage? On peut dater ? Madame Dati ? Faut aller jusqu'au bout de la connerie ! ou bien "ça n'a pas de bon sens" comme dirait Carmen Cru ...
- A quand remonte la mort du pucelage ? demande gravement, pipe à la main, le Commissaire au médecin légiste en blouse blanche.

Deux solutions :
-soit on divorce tout de suite et c'était pas la peine d'emmerder le monde et de foutre le bordel.
-soit on efface tout et on recommence : reconstruction de l'hymen, remboursée par la sécu, y a pas de raison, la morale ça n'a pas de prix ! et "roulez, roulez , petit bolide, attrapez la queue de Mickey !

Ah, au fait, question de béotien, la défloration d'une reconstruction produit-elle les mêmes effets visibles que ceux d'une défloration naturelle ? Ou faut-il comme à la grande époque dans nos campagnes obscures, un peu de sang de lapin pour créer l'illusion ? On ne montre plus les draps ? Ah bon ! Moi j'ai l'impression que c'est un peu pareil, cette histoire ... Mais, pire encore, au lieu de ne les montrer qu'au village, on les a exhibés, ces draps, "écrans blancs de cette nuit qui jamais n'eut l'heur d'être rouge", à la France entière ! Vache de progrès ! Fumiers de gauche, salopes de droite et vice versa... vous avez trouvé un sujet consensuel, sans jeu de mots, je ne rigole plus... Incapables d'évaluer la qualité de cette législation dont vous vous réclamez, vous avez confondu, pauvres cons, pauvres connes, parce que ça vous arrange, annulation juridique et répudiation religieuse... Non la jeune femme n'a pas été lapidée... Vous vous vautrez dans le refoulé... Grand bien vous fasse... Je ne vous y rejoindrai pas...

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Yves Saint-Laurent

Le problème quand quelqu'un d'intéressant meurt, s'il est très connu, c'est l' avalanche de banalités déversée sur son compte dès sa mort rendue publique... Du truisme en tombereau... du convenu à la louche, en quantité proportionnelle au génie qu'on lui attribue (pour en juger allez sur le site de l'AFP * ) Rien ne lui est épargné... Enfin et heureusement comme il n'était, paraît-il, pas du genre bavard, on ne pourra pas lui faire dire des choses qu'il n'a pas dites... Celle qui s'en tire le mieux au bout du compte c'est Deneuve qui nous la fait simple. Elle dit qu'elle possède une petite cape qu'il lui fit il y a des années, un petit truc tout simple bordé de fourrure... Des lustres après, elle la porte encore sa petite cape... Comme dit "Bastien" à propos bien sûr de toute autre chose dans les Tontons flingueurs : "Le prix s'oublie, la qualité reste... "

Les cendres d'YSL seront répandues à Marrakech parmi les cactées dans l'un des plus beaux jardins du monde, celui de la Villa Majorelle dont il est le propriétaire avec Pierre Bergé depuis des années. Pour ce qui est de Pierre Bergé, il est selon les cas, présenté comme "son compagnon", ou "son plus ancien compagnon"... Hypocrisie journalistique ! Et oui, c'était aussi son associé, maintenant, c'est son veuf. Alors, Monsieur Bergé, puisque je n'ai entendu personne vous le dire : condoléances, respect !

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http://afp.google.com/article/ALeqM5isLenr4qcalMshoCblKD4UR0k4Cg
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La découverte du jour : Ghulam Ali

Un message amicalo-familial m'invite à aller écouter sur Youtube Ghulam Ali, chanteur qui a toutes les chances d'être indien, (rajasthani semblerait-il ). La chanson s'appelle Chup Chupke et elle a raison, la messagère, c'est superbe !

01 juin, 2008

Histoire de pute, souvenir sympathique de la province des seventies...

Alors, voila... dans les années soixante-dix, à Poitiers, le principal lieu de drague homo, c'était, comme les Tuileries à Paris toutes proportions gardées, depuis des lustres, un jardin dénommé "Les Coloniaux". Dédié probablement aux enculeurs de chèvres africaines qui conquirent nos colonies pour la gloire de la France et de la République civilisatrice, il réunissait par sa configuration et la proximité de la gare comme dans toutes les villes de France et d'ailleurs tous les avantages rêvés pour l'expression des sexualités de tous ordres... Bref, aux Coloniaux on trouvait si on était par trop regardant le plus proche de ce qu'on y cherchait... Tout autour du jardin dans la boucle du boulevard qui le cerne on voyait tous les soirs les prostituées locales, codées, formatées, chacune son genre, comme si elles avaient été employées municipales... La pute en cuir, un peu "domina", la lolita, la grosse, la maigre... bref, les genres principaux pour les goûts du moment... A l'intérieur du jardin, consommant rapidement le plus souvent sur place, les homos pictaves ou étrangers.... Mais voila-t-y pas qu'un jour, juste sous le monument, à l'endroit où les homos entrent furtivement ou non dans le jardin, loin des collègues, franc-tireuse, débarque une créature... Oh ! pas flamboyante, discrète, du genre copine, pot au feu, visiblement nouvelle dans le métier... Elle tapine pas depuis bientôt une semaine qu'elle s'aperçoit que la majorité des mecs qui passent devant elle ne lui demandent rien et descendent dans le jardin... Elle se pose des questions et finit par comprendre... Un soir, elle pique sa crise : Pédés ! qu'elle crie, qu'elle pleure, désespérée devant le manque à gagner ! Alors à deux ou trois, on se dévoue, on va lui parler, l'affranchir ! Elle comprend tout, elle est pas conne et l'on devient les meilleurs amis du monde... Et tous les soirs, surtout l'été, la communauté homo poitevine descend au jardin faire la bise à Babette... Ça la protège... elle se sent moins seule ... Comme je suis bavard, elle me cause... Elle me raconte des trucs techniques, une pute garde toujours ses pompes, pas uniquement pour l'érotisme, c'est ce que croit le client, mais en cas de danger, pour fuir ou pour attaquer... Elle me dit que son style (on parle pas encore de look) c'est pour les mecs qui rêvent de faire avec elle ce qu'ils n'osent pas faire avec leur femme, qu'ils pensent qu'à elle, à leur épouse... Psycho-sociologue, qu'elle est ! Même les soirs de relâche, elle ne peut pas s'empêcher de venir, la télé c'est pas son truc ... Alors, comme dans son taf on ne peut pas refuser un client, elle hausse les tarifs, monte les prix, exorbitante qu'elle devient, Babette... Elle me raconte sa vie... elle veut s'acheter un petit commerce, une épicerie, elle veut économiser sous par sous... Je lui demande si elle est maquée.. Mais non bien sûr qu'elle me rétorque, elle a juste un fiancé... qui est en taule en ce moment, à la Pierre Levée... elle me montre sa photo chiffonnée sortie de son portefeuille, ah la salope, elle se fait pas chier, serbe et superbe, qu'il est le mec...Je lui demande, à Babette.. Il te prend ton fric ? Offusquée qu'elle est ! ah mais non ! il me prend rien... Ah bon ! dis-je rassuré... Et elle de me dire l'oeil en coin : il me demande rien, je lui donne tout... Bon j'ai imaginé un instant la convertir au féminisme ambiant... Puis je me suis dit, courageux mais pas téméraire... son fiancé... tout beau mec qu'il est, j'ai pas vraiment envie d'avoir affaire à lui... Un soir que je passais, Babette m'embrasse et me dit en enlevant sous le réverbère sa petite culotte mauve : tiens, je viens juste de la mettre, je te l'offre... C'est ainsi que pendant des mois j'ai arboré sur mes costumes, une superbe pochette mauve, parfumée à Shalimar, (elle poussait le goût du luxe jusque dans ses plus intimes retranchements, Babette) et dont seul je savais l'origine...
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les Reconstructeurs et l'hymen du P.S.

Vous avez entendu ? Au P.S., y a un nouveau courant "les reconstructeurs". Y a Aubry, y a Fabius, y a je sais plus qui encore, c'est pas grave, rien que des petits jeunes comme moi bientôt soixantenaires et pleins d'énergies mais pas pires, c'est vrai, que les vrais petits jeunes ou pas si jeunes que ça qui leur veulent la peau...
Reconstruire ! Reconstruction !
Tiens c'est marrant et d'actualité, c'est le terme qu'emploient les chirurgiens spécialisés dans la réparation d'hymens déflorés... Une ultime virginité, même "reconstruite", pour le P.S.... Moi, je demande une expertise, qu'on mandate des matrones, des sages-femmes, comme pour Jeanne d'Arc, avant le prochain scrutin... Je veux un P.S. vierge, ou alors, comme à Lille, j'annule !
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Sarkozy " le Marchais" de Rungis

Vous l'avez entendu, le lève-tôt, l'autre matin à Rungis ?
- " Quand on est parti de la maison et que Carla m'a dit je viens avec toi, je me suis dit etc..."
ça me rappelle furieusement dans le genre populo le fameux bien qu'improbable :
- "Alors, j'ai dit à ma femme, Liliane, fais les valises, on rentre ! "de Marchais en mars 1981...
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