15 août, 2008

Les trois palmiers d'Eilat

J'entends aujourd'hui à la radio une dame qui se plaint parce qu'elle a raqué six mille euros pour une semaine pour quatre personnes à Eilat. On lui avait promis une "chambre avec vue" . Elle s'est retrouvée au septième étage d'un Hôtel avec vue et bruits sur le port de commerce...

Oh, la la ! Je vais vous la jouer vieux con baba ancien combattant...

Quand je suis allé à Eilat, en 1969, on dormait sur la plage. C'était gratos ! Il n'y avait pas d'hôtel, même pas de maisons... Sur le sable du désert, en bordure de Mer Rouge, juste trois palmiers malingres, un tuyau d'eau douce et parcimonieuse tirée d'on ne sait où et une cahute façon paillote où l'on pouvait boire du thé et manger à heure fixe un fallafel sans graisse et sans beaucoup de goût... Faut dire qu'aux heures d'affluence on était au moins trente, venus du monde entier, sur la plage d'Eilat... On voyait juste en face les grandes installations jordaniennes du port d'Aqaba. Ambiance biblique à deux brasses et demi de la modernité. On avait, même au raz du sol, vue sur tout !

On était réveillé par le soleil dès quatre heures du mat... Et on passait la journée dans l'eau à tenter (c'était en août, on était fous...) de se rafraîchir dans de l'eau chaude. Avec un simple masque, on nageait parmi des poissons d'aquarium, qui venaient "nous manger dans la main". C'est la seule fois de ma vie où j'ai traversé pendant des heures à vingt mètres du bord un banc de poissons jaunes avec qui j'avais fait copain...

Frédo, malgré l'interdiction de cueillir du corail (oui déjà à l'époque), en cueillit et le mit pour le cacher dans son slip de bain et c'est là qu'il connut le seul et cruel désagrément (une fois pratiquée), de la circoncision...
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