03 décembre, 2008

Votez ! bordel ! Mais votez-donc ! moules ! fouasses ! loches !

Aujourd'hui j'ai pris sur mon temps pour vice-présider un bureau de vote pour les prudhommales. Généralement j'évite d'être président, car cet insigne honneur présente l'inconvénient de vous obliger à rester jusqu'à la fin de tout, du dépouillement, des bordereaux à signer, des bulletins nuls à contresigner, jusqu'aux confettis, si un plaisantin a décidé d'en remplir son enveloppe... Bref, j'ai fait président de 10h30 à 14h45. Il y avait, dans mon bureau de vote, toutes tendances confondues (industrie, commerce, et "divers", c'est comme ça, en partie, qu'on classe) 1860 inscrits. Cinq minutes avant mon départ, c'est à dire au bout de huit heures de scrutin, on avait eu 190 visiteurs... Voilà... Alors c'est vrai, sans vouloir tenir des propos ultra-gauchistes-vous me connaissez, c'est pas mon genre- c'est vrai que les patrons ne poussent pas à la roue... Mais tout de même, je peux pas croire qu'il y ait 80 % des inscrits qui soient à ce point terrorisés par leur employeur...
Et si c'était tout simplement le découragement, la déprime militante ? le blues anti-procédurier ? Comme je dis parfois, les jours où j'ai le sens des formules, "c'est quand on cesse de lever le poing qu'on commence à baisser les bras..." D'autant plus que le bras, on peut aussi en faire un bras d'honneur ! Bref c'est Lesafaker qui a toujours le commentaire à la coule qui me disait en citant Spinozza (oui, oui, elle fait ça !) qu'il ne faut jamais céder au découragement, car ceux qui vous y poussent n'attendent que ça ...! et que rien que pour les faire chier, il ne faut pas tomber dans le panneau !
Alors, je ne dirai même pas, "faudra pas vous plaindre", c'est ce qu'on dit aux petits enfants ! Je vous dis : tas de veaux qui n'avez pas voté, vous finirez en papillotes, en blanquette patronale, en émincé de prolos au jus de récession alléguée !
Voilà, z'aviez qu'à venir mettre votre bulletin dans l'urne.

D'ailleurs, je voulais tellement qu'ils votent, mes inscrits, que plusieurs fois, j'ai dit à ceux qui s'apprêtaient à ne pas respecter les procédures, "il faut d'abord passer dans l'urne", au lieu de leur dire "il faut passer par l'isoloir"...

C'était PPlemoqueur, Président d'un jour !


2 commentaires:

Anonyme a dit…

Il faut compter en plus les votes par correspondance et ceux en ligne. Je n'ai aucune idée de ce qu'ils représentent en nombre.
Dans le bureau de vote où je me suis rendu vers 17h, ils en était à 30%. C'est peu. Trop peu.
Nous verrons bien, ils verront bien quand les prud'hommes auront été supprimés. Et puis, ils ne votent pas mais seront bien contents de les trouver en cas de besoin. Ce que je ne leur souhaite pas.

Anonyme a dit…

Oulalala, c'est impardonnable, j'ai oublié! Peut-on encore voter en ligne, Monsieur le Président?

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