28 février, 2009

Hummel, finalement...

Et bien justement à propos de Hummel et de finale, j'ai entendu cet après midi celui de son concerto en si mineur pour piano et orchestre. C'est que c'est pas mal du tout, ça a une pêche incroyable, une réjouissante énergie, c'est juste un tout petit peu trop long mais quand même... Alors Hummel, c'est le mal aimé, connu surtout pour le finale de son concerto pour trompette, bidule virtuose sans prétention et plutôt marrant et puis pour ses huit concertos pour piano et orchestre. C'est vrai, ça manque toujours un peu de "Je ne sais quoi, de presque rien" comme aurait dit notre ami Jankélévitch. N'empêche que c'est bien écrit, orchestré sans chichi mais avec soin, c'est volubile à souhait et surtout, surtout, ce n'est jamais ennuyeux, on va pas bouder. De temps en temps, faut faire des choix, s'emmerder avec le génie ou se faire plaisir sans...

Néanmoins le monde est injuste ! Question, affaire de " com' ". Je suis sûr que son prénom y est pour quelque chose.Vous vous rendez compte ? Hummel, ça va, y a rien à redire, mais Jan-Nepomuk en guise de prénom, vous vous voyez, vous, vous appeler Jean-Népomucène ? Je suis certain que si Mozart, s'était appelé Wolfgang-Nepomuk, Bach, Sebastian-Nepomuk, Boulez, Népomucène tout court, ils auraient moins de succès auprès du grand public.

A Weimar, à moins que les édiles aient réparé cette injustice depuis ma dernière visite, il y a, bien sûr, la maison de Liszt dans les faubourg, Marienstraße, ravissante, entretenue, même le jardin, et puis dans une rue du centre tout près de la maison (très cossue) de Goethe, il y a celle de Hummel, délabrée, décrépite ; même la plaque commémorative datant d'avant la chute du mur est crade...

J'ai connu il y a des lustres un médecin un peu monomaniaque mais très sympathique qui était un fou de Hummel, il savait tout sur lui, il écrivait un bouquin. Tiens, je vous laisse, je vais aller voir s'il a mené à bien son projet d'écriture. Pour ce qui est de la réhabilitation de Jan Nepomuk, c'est un peu raté...
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Matthieu Ricard est toujours désopilant

Trouvé à l'instant sur Youtube une video du bonze en bronze inaltérable, en mission... à Davos. D'abord, on se demande ce qu'il fait chez les riches, ça c'est une chose, mais surtout, il est étonnant, le drôle ! Non seulement il est déguisé, Ricard, dans son pallium jaune et safran, mais son accent anglais aussi! Ecoutez-le c'est savoureux, on croirait entendre un vrai oriental, ou mieux encore un comique imitateur, une caricature. C'est pas possible, il a pris des cours à Bollywood pour faire couleur locale. Vraiment, de l'Himalaya aux Alpes suisses, Matthieu Ricard, c'est un régal !
cliquez ci dessous

27 février, 2009

"Le petit jardin" de Jacques Dutronc existe.

C'était un petit jardin
Qui sentait bon le métropolitain,

Qui sentait bon le bassin parisien.
C'était un petit jardin

Avec une table et une chaise de jardin,
Avec deux arbres un pommier et un sapin
Au fond d'une cour à la Chaussée d'Antin

Mais un jour, près du jardin,
Passait un homme qui, au revers de son veston,
Portait une fleur de béton.

Dans le jardin une voix chanta:

REFRAIN :
"De grâce, de grâce, Monsieur le Promoteur,
De grâce, de grâce,
Préservez cette grâce.
De grâce, de grâce,

Monsieur le Promoteur,
Ne coupez pas mes fleurs.

Ce petit jardin , même s'il n'est pas à la Chaussée d'Antin existe .
Voici sa photo.
Cliquez la photo pour l'agrandir

Ça fait des années que je passe devant ce petit jardin, situé en plein centre ville à à peine 25 km de la Chaussée d'Antin... Parfois la porte de bois est fermée, souvent elle est ouverte, il y a juste dans ce cas là une petite grille à mi-hauteur. On peut s'arrêter, et contempler. Aujourd'hui, (comme vous le savez, je sors toujours armé), je m'arrête pour faire la photo que je voulais faire depuis des années. On peut photographier, y a pas de problème c'est ouvert, c'est fait pour ça... Seulement... je demande toujours aux gens s'ils veulent bien que je photographie leur bien... C'est pas innocent car, j'aime bien voir qui est qui, qui vit là... Il y a à droite de l'entrée une chaîne reliée à une cloche. Je sonne. Je re-sonne... j'attends. Sort de la maisonnette à gauche une black robuste et adorable, à qui j'explique que je voudrais bien demander la permission. Elle est d'accord pour avertir le proprio, elle trouve ça normal ! Elle frappe à la fenêtre, elle lui demande, il est surpris ! c'est la première fois! Il sort doucement de sa maison, et là c'est le coup de foudre! Un petit vieux, nickel-chrome, peigné avec la raie bien faite, en chemise à carreaux verts et blanc, canne à la main me reçoit. Il est heureux que je m'y intéresse, à son jardin, je suis le premier à le lui dire ! Il va avoir quatre-vingt-neuf ans. Il est beau comme un sou neuf. Il me raconte. Cent mètres carrés de jardin, oui, mais quel jardin ! Il est tout ému que je m'y intéresse. Ce qui court sur les murs ? mais non, malgré la taille des lianes, c'est pas de la glycine, c'est de l'ampelopsis ! Actuellement, c'est l'hiver, faut que je revienne l'été, même déjà au printemps, tiens le 17 avril c'est son anniversaire. C'est sûr, je vais revenir le voir ! Il va l'avoir son gâteau d'anniversaire. Il y a des rencontres, comme ça... Ça a duré dix minutes... Dix minutes de bonheur !

26 février, 2009

L'angoissante énigme de l'oeuf dur enfin résolue !


Après vous avoir fait part de mes énervements quand je suis confronté à l'oeuf dur qui ne veut pas qu'on l'écale, vous m'avez, compatissants, donné plusieurs méthodes. Vous vous en doutez, je les ai testées ! C'est celle d'Hors Landau qui s'est montrée la plus efficace. Ok, coté hygiène, certains trouveront qu'il y a à redire, mais le truc qui consiste à souffler dans un trou pratiqué à l'un des deux bouts, ça marche !
Quand je pense que si ça se trouve c'est un pote à lui, cuisinier, (c'est du genre à en avoir !) qui lui a refilé la méthode à Hors Landau, et que dans les restaurants même les plus chic, quand un oeuf se rebiffe, on lui souffle dedans ! J'imagine, chez Gagnaire ou chez Robuchon, les apprentis gâte-sauce s'époumonant dans les oeufs durs. Ok, chez ceux-là, l'oeuf dur mayonnaise est rarement au menu, mais tout de même !

Tiens ça me rappelle une chanson enfantine qui n'a rien à voir, mais un peu quand même

J'avais un frère vétérinaire,
Qui soufflait dans l'derrière des ch'vaux
Avec un petit tube en verre
Afin de les rendre plus beaux,
Les ch'vaux !


Voilà

:

Il ira loin !

Il s'agit d'un étudiant sur-diplomé qui trouvait pas de taf. Alors, il a commencé à se vendre sur Ebay, oh, pas comme gig, non, comme spécialiste de je ne sais plus quoi, gestion ou communication... Mais ils ont pas apprécié, sur Ebay, ils l'ont éjecté. Alors il s'est fait homme-sandwich, hier, pour aller se vendre sur la dalle de la Défense, endroit où l'heure venue, tous les cadres de multinationales encore debout vont boire ! et alors ? vous savez quoi ? Et bien, par un extraordinaire hasard, l'incroyable Martin Hirsch, l'énarque rémunéré de la misère ambiante, est arrivé d'on ne sait où, on ne sait comment, sur la dalle et l'a embauché illico sous les yeux des caméras et les oreilles des micros, dans son pseudo-ministère comme chargé de mission sur le problème des gens sur-diplomés qui ne trouvent pas de boulot......
C'est-y pas beau, ça ? un vrai conte de fée ! Bon, ils se marieront pas et ils auront pas beaucoup d'enfants mais tout de même !

C'était la rubrique " C'est épatant !"

25 février, 2009

Histouères !











Ma mère racontait ça :

C'est sur le marché, à Poetiers, le marché Notre-Dame, il y a bien longtemps. Devant la marchande de poisson, un petit bonhomme avec son panier qui fait ses courses. "Il est beau mon maquereau, il est beau !" chante la poissonnière.
- Qu'est ce qu'il vous faut ? dit-elle au petit bonhomme. Un petit merlu ?
- Ben, O'm'dit rein !
- Des sardines alors, toutes fraîches ?
- .... O'm'dit rein !
- Du maquereau alors ? "Il est beau mon maquereau, il est beau !"
- Bof, O'm'dit rein non plus, le maquereau.
La poissonnière exaspérée :
- I vous dit rein ! i vous dit rein, mon maquereau ? vous voulez pas qu'il vous appelle : "Papa" !

Mon père racontait ça :

Le client :
- Ils sont au beurre vos gateaux ?

La marchande :
- Ah, pour sûr qu' ils sont au beurre, mon bon môssieur !
Le client :
- Ben j'aime pas le beurre !
La marchande :
-Oh, vous savez, on en met si peu !
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Oh ! les scélérats !

Réforme ! On va réduire le nombre de régions d'un quart. Résultat : un quart de moins d'élus régionaux de gauche. Y a pas de petites économies électorales. Ils sont bien, tout de même, ces réformateurs réformistes !
C'était la rubrique " Ils sont épatants!"

Ah ! Jack Lang !

Ça y est Jack Lang est envoyé spécial à Cuba du président Sarkozy. Il est bien, ce Lang, tout de même !
C'était la rubrique "Il est merveilleux" !

24 février, 2009

Beethoven et moi ou "musicalement incorrect"...

Je croyais que c'était réglé, qu'enfin, l'âge venant, je pouvais l'écouter.
Des nèfles, dès que j'entends une oeuvre de Beethoven, piano excepté, mais chambre, chorale, et surtout orchestrale, symphonique, j'ai envie de lui dire : Oh la ! Stop ! pas la peine de répéter, de rabacher, j'ai compris, j'ai entendu, j'suis pas sourd... " In CODA venenum !"...
Incompatibilté, je le crains, définitive...
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Urbi et Orbi est ben civil ! et le Groupe de travail des langues régionales - Région Poitou Charentes utile et agréable !

Urbi et orbi et moi, on est pays, tous les deux ! Comme moi, il s'en tire bien, il aurait pu en bon poetvin s'appeler Hilaire ou Fortunat, Savin ou Cyprien... Il m'a envoyé franco de port et comme il sait que j'aime ça un calendrier 2009 en poitevin-saintongeais ! Le poitevin-saintongeais, c'est-y une langue, un parler, un patois ? on s'en fout, du moment que c'est vivant, que ça perdure ! c'est surtout et avant tout savoureux comme des lumas en sauce, une piatée de mojhettes, un bon morceau de farci, un bout de chabis, une feuille de 12 macarons de chez Rannou-Métivier (pub gratuite et le tourteau fromager j'aime moins) ou une salade de pissenlits à l'huile de noix de Neuville... Et ce qui est extraordinaire, c'est que cet objet qui pourrait paraître futile est fait par des gens sérieux, des chercheurs... vous savez, ce genres de mecs et de fendues, de faignasses universitaires de gauche probablement, des Sans Rolex Fixe qui savent rien d'autre que lire et écrire, que Sarkozy respecte tant et dont il aimerait bien essorer définitivement les activités coûteuses et si peu lucratives !
Ah, mais c'est qu' il est
natre, le Sarko, "natre queme in mulet roujhe "
S'il veut comprendre, soit il nomme une commission d'enquête, soit il se le procure, le calendrier, la traduction s'y trouve. Il y a de surcroît en page 2 une présentation de l'ouvrage par Ségolène Royale, présidente de la Région qui a financé la chose !

La Bible expliquée grâce à ma fenêtre de pub, là, à droite...

Comme j'ai parlé hier de lentilles, ma fenêtre de pub, vous pouvez le constater, se propose de m'en fournir de moins chères (moins chères que quoi,d 'ailleurs ? ça me rappelle le plus blanc que blanc de Coluche....) !

Ça y est j'ai pigé ! Je m'en souviens moi, de mon Histoire Sainte ! Esaü dont le père Isaac, vous vous en souvenez aussi, était aveugle, avait lui même une fort mauvaise vue. C'est ainsi que myope comme une taupe du Néguev, il troqua à son puîné, croyant faire une affaire, son droit d'aînesse contre un plat de lentilles... En un mot, il les paya cher... Tout s'explique !
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23 février, 2009

Les saucisses et les lentilles

Bon, c'est insoluble, comme l'hisoire du bout de pain pour finir son fromage ! J'achète un paquet de quatre saucisses fumées (ça n'existe pas par deux, ni par trois ! la saucisse fumée n'est que familiale et binaire ! la saucisse pour couple fusionnel, sans enfants ou même avec un seul, ternaire ? Y a pas !) pour faire cuire avec des lentilles vertes ou blondes, rousses, brunes, j'ai toujours le choix! Jusque là, ça marche. On n'est pas des goinfres (encore que...), on mange une saucisse chacun, avec les lentilles en q.s.p. pas de lézard! Le lendemain on finit les saucisses, c'est encore meilleur, ça a recuit! Mais il reste encore des lentilles. Je rachète des saucisses pour finir les lentilles, mais là c'est les lentilles qui sont en déficit... Un truc qui tient à la fois du Rocher de Sisyphe et du Tonneau des Danaïdes... Bref, une mythologie ! un destin! Un karma, pour être plus moderne! et qui fait la fortune de mon super discount!

Voilà... Je me suis dit naïvement qu'avec les haricots, peut-être... Avec les mojhettes ? Ben, o l'est du pareil au même !

Maintenant, je vais vous dire... Avec les lentilles, comme avec les mojhettes, je met un oignon dans lequel j'ai planté pas un, pas deux, pas quatre, non, juste trois clous de girofles... Avec les lentilles, autre chose, en plus ? Et oui ! une pincée de curry, à l'indienne, of course... Avec les mojhettes, de la ciboulette et de l'ail aussi...

Bon, c'est bien joli, tout ça, mais ça ne règle pas la question de l'adéquation quantitative entre la saucisse et les légumineuses !

Ah ! pendant que j'y pense ! C'est urgent ! Quelqu'un sait-il comment faire en sorte qu'on puisse écaler les oeufs durs quand la coquille colle, adhère, refuse de se désolidariser de l'oeuf ?
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Philippe Jaroussky, ou faut être juste !

Il y a quelques temps, j'avais dit des choses pas très gentilles sur Jaroussky dans ses errances ses aventures baroqueuses. Bon, il s'en tape Jaroussky de ce que je pense, mais il s'agit d'être réglo ! Car voilà que j'entends cet après-midi un disque tout nouveau du même, mais pas dans son répertoire habituel. Des mélodies françaises, qu'il chante, Saint-Saëns, Hahn, Fauré, des choses qu'on entend rarement, voire qu'on n'a pas entendues depuis des lustres ou même jamais, en un mot, l'anti Vivaldi... Et bien, c'est tout à fait réussi. La diction est parfaite, la voix fluide et habilement timbrée (ah, la technique !) et les intentions littéraires fin de siècle, un peu vénéneuses, délicieusement huysmansiennes ("Opium" que ça s'appelle, c'est vous dire!) sont fort bien distillées, car dans la mélodie, le chanteur se fait aussi un peu diseur. Bref, le coté chichiteux que je lui reprochai dans son répertoire de musique ancienne fait ici merveille. Voilà, faut être juste ! Il chante tout pareil ? C'est pas grave, car là, honnêtement, ici, ça marche ! on ne va quand même pas bouder notre plaisir !
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deux fois, c'est la moindre des choses ...

22 février, 2009

Le problème et le succès de l' espèce humaine

C'est que son instinct de conservation est plus fort que son envie de vivre...

Comme un dimanche

Et ben pour un dimanche, c'était un vrai dimanche, avec les bruits du dimanche, c'est à dire pas de bruits ou presque, pour les odeurs pareil au même ! Bon, c'est clair, le dimanche j'ai jamais vraiment aimé. Même que quand j'étais gamin, pour moi c'était une corvée, le dimanche, un pensum, un apostolat ! Le dimanche matin, déjà, c'était pas triste... Fallait aller à la messe. C'est mon père qui m'a sauvé, extrait de la nasse en m'emmenant avec lui à ce qu'on appelait entre nous la messe à J-A du nom de l'organiste ami qui devint mon maître de musique et qui nous accueillait à sa tribune où l'on déconnait ferme et où à force d'entendre mais aussi de voir improviser, j'ai fini par comprendre très tôt et comment ça marchait et que c'était vachement bien, l'autarcie, je suis pour !. Les promenades l'après-midi dans la forêt de Moulière, ça allait, c'était viable. Mais le pire c'était le dimanche soir, dès la nuit tombée. J'avais comme tous les dimanches tellement traîné pour faire mes devoirs qu'ils étaient pas faits ; ayant sans en connaître le mot érigé la procrastination en règle de vie, j'étais régulièrement dans la merde... Les dimanches soirs de mon enfance m'ont dévasté le bonheur ! et depuis, tous les dimanches soirs, c'est terrible, sur les vingt heures : je m'en souviens, j'ai un flash : " j'ai pas fait mes devoirs" ... L'horreur du dimanche soir, en fait, c'était le lundi matin. C'eût été moins pénible et cruel de ne pas s'arrêter. Ce qui fait donc que non seulement ils m'ont pourri en direct une partie de ma vie, rendu soucieux l' âge qui est censé ne pas l'être, mais ils continuent, en réduction c'est vrai, de le faire par le truchement du souvenir... Et quoique je prétende parfois, j'ai une excellente mémoire.
A "Je hais les dimanches" la chanson de Piaf et de Gréco, j'ai toujours préféré celle de Damia, "Sombre dimanche" . "Je mourrai un dimanche où j'aurai trop pleuré"... chantait-elle, ben oui, c'est ça le dimanche... C'est sûr, on ne meurt pas un lundi si ce n'est par accident, par maladie... mais pas de chagrin... Il n'y a qu'un dimanche pour mourir de tristesse, d'intentions, de constats...
"Sunday, bloody sunday..."Putain de dimanche"... le distributeur français du film de Schlesinger l'avait pudiquement traduit par "Un dimanche comme les autres" . C'était faux, certes, mais curieusement et par hasard, c'était pas idiot... car la grande faiblesse du dimanche, sa tare rédhibitoire, c'est effectivement, d'être "comme les autres".

21 février, 2009

Talila au Tambour Royal

Sur France-Inter, entendu à l'instant la belle Talila, le début de son spectacle au Tambour Royal (endroit tout petit, mais magique, tenu toujours sans doute par des vrais félés de théâtre qui oeuvrent en famille, bref, des gens bien). On l'a connue avec Ben Zimet. Ici, elle chante seule et surtout dit admirablement son histoire, l'histoire des siens et par ricochet l'histoire du monde, de tout le monde, même si tout le monde n'a pas vécu ça.... Universalité que ça s'appelle... Une seule voix pour dire tout ça. C'est pas poï-poï pour une thune ou un kopeck, plutôt jazzy que violon sur le toit ! Ça m'a l'air vachement bien cette affaire. Ça s'appelle My Yiddish Blues. Ça fait des mois que ça existe et ça se termine fin mars, faut pas traîner
C'est là :
94 rue du Faubourg du Temple
Passage Piver
75011 Paris
01 48 06 72 34
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20 février, 2009

Ben oui, je les ai traités...

Il y a quelques heures, allant à la poste poster et pour une fois en voiture, je me gare sur une place pas vraiment faite pour ça, c'est vrai. Je suis suivi de trop prés par une voiture qui n'ayant pas compris que je m'arrêtais se voit obligée de manoeuvrer pour continuer son chemin. Au volant un beauf insigne et énervé, à ses cotés une gamine post-pubère assez jolie, c'est vrai, mais qui se met à me faire des gestes obscènes, à causer de ma voiture, ma poubelle comme ils disent, une 4L Clan "Collector" et néanmoins pas chère... ! Je leur fais un large sourire et comme ils m'agacent, et qu'ils ont baissé leurs vitres, je donne d'un seul coup, unilatéralement, dans le convenu, le pédagogique, le classique qui a fait ses preuves. Je la traite, elle, de mal baisée et lui, le couillu moustachu, je le traite de pédé... Ça c'est des injures qu'ils comprennent, qui les touchent, de celles qu'ils emploieraient ! tout écoeurés qu'ils sont de ce qu'on parle leur langue ! anéantis vaincus ! ils renoncent, ils se cassent ! Ah non mais !
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19 février, 2009

Chat perché


Bon, en fait c'est une chatte. Très belle et sympathique, bien élevée, de très bonne famille bien que mono-parentale, mais c'est comme ça maintenant de nos jours ! en plus, c'est la grande copine d'Oscar le Chien, c'est vous dire !

Courageux mais pas téméraire ! Généreux mais pas gaspilleur !

ANAPHORE
Notre Président, louées soient ses vertus et son intelligence ! n'ira pas aux Antilles. Mais non ! pas parce que ce n'est pas le moment de ses vacances... Non ! il ira "quand le calme sera revenu..." On ne va pas encore prendre le risque de lourder un préfet et son grand-flic-en-chef.

Notre Président, louées soient ses rigueurs et sa parcimonie ! ne changera rien au système, mais répand quelque aumône pour calmer les aigreurs.

Notre Président, loués soient sa fraîcheur et ses aveuglements ! devrait cependant enlever ses ray-ban, car même sur une Rolex passés les cinquante ans, s'affichent un jour l'heure juste et le moment exact de rendre enfin des comptes.

Certains thuriféraires le comparent, prétendant l'agacer quand ils savent qu'ils le flattent, à Bonaparte... Mais moi, dans le genre inconscient, c'est à ce pauvre Louis XVI de 1789, qu'il me ferait plutôt penser. Ses petits États Généraux catégoriels et répétitifs, brouillons et successifs ne le mèneront pas bien loin...

Ah! mânes du divin Robespierre, du sublime Marat ! réveillez-nous Morbleu !
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18 février, 2009

Saint Valentin, lendemain de fête.


Je ne sors plus sans mon Kodak... Même quand je vais faire les courses. Hier chez Aldi, y avait des restes de la Saint-Valentin... des rogatons, un plein rack. Bon, faut reconnaître, la Saint Valentin, chez Aldi, au vu du nombre important de jolis cadeaux invendus, (trois petites roses avec un coeur en sucre rouge au bout d'un batonnet dans de la cellophane avec un noeud autour), allez savoir pourquoi, ça n'a eut qu'un succès d'estime... Je vous le dis comme je le pense : tout et le romantisme se perdent !
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Déni de tout et de n'importe quoi...

Il est vingt-heures trente. Il est possible qu'il y a quelques minutes, le président de ces français qui l'ont élu et avant tout le chef de sa majorité perso à lui a parlé. Une allocution que ça s'appelle... Il est vingt-heures trente et je n'ai rien entendu, faut dire que je cherchais pas... pas vraiment envie de savoir, déni de réalité qui fâche. Qu'attend-on d'un ventre vide, si ce n'est un simple pet ? Mais je viens quand même de mettre la radio, histoire de voir s'il y aurait encore qui traîneraient sur les ondes quelques scories de cet événement majeur. Rien... On commente du foot... Je peux pas dire que ça me rassure, le foot, c'est le maquillage, le lipstick des dictatures ou des régimes dans la merde... Bref, j'ignore ce qu'il a dit, je boude ses fulgurances... Mais ce faisant je me suis évité quelques énervements... Ça peut attendre demain ? non ?
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Séguéla est un con, on le savait, mais surtout un plouc, aussi !

Séguéla dit qu'un homme de cinquante ans qui n'a pas sa Rolex a raté sa vie... Moi qui n'ai pas les moyens mais aime passionnément, comme certains, les belles montres et les gens intelligents, je lui dis : enfin, trou du cul ! une Patek Philippe, alors c'est de la daube? Ou mieux encore une sublissime Jaeger Reverso ... La faute de goût de Séguéla n'est pas dans son propos ... on ne peut pas lui demander plus qu'il ne peut dire, mais dans son choix de montre ... Une Rolex... Vraiment.... Séguéla est une merde, avec un goût de chiottes...
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17 février, 2009

Le dail ! Je vous l'avais promis !

Ah ben couillon ! Y s'mouche pas avec un dail !
Voilà !
Alors celle-là je l'ai entendue plus que de raison ! Je continue même de l'employer régulièrement à la grande surprise de ceux qui m'entendent.
On va être clair, ça avait deux sens et deux usages très proches l'un de l'autre bien qu'un peu différents dans la nuance et malgré tout.
Je vous explique par l'exemple dont on sait qu'il vaut mieux etc, etc ...
Le voisin s'est acheté une belle auto. On ne sait pas vraiment s'il en a les moyens, bref : "Y s'mouche pas avec un dail !"
La voisine qui est un peu "m'as tu vue", un peu pimbêche qui se prend pas pour une merde, et ben, elle aussi " A s'mouche pas avec un dail ! "
Alors vous allez me demander c'est quoi un "dail" ?
Et ben c'est une faux ! Oui, cette lame qui sert à moissonner, mais qui est aussi l'outil de la Camarde. Serait-ce par ce biais une expression masquée des "Vanités" ? Qui sait ! Pour ce qui est du comment du pourquoi du qu'est-ce... et ben y'en sait rein ! donc, ça fait des années que je me demande en quoi le fait de se moucher avec un truc qui coupe serait l'expression du snobisme et de la prétention...
Le problème c'est que je n'ai jamais su non plus si c'était une expression générique poèt'vine ou une expression localisée dans le quartier de notre enfance, comme la "bourrique à Labénère" pour qui tout le monde prétendait avoir voté à chaque élection, voire une pure invention du grand-père Jean-Baptiste, qui aimait les formules et les disait si bien...
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Trois semaines... suite et fin

Le mourant en fin de vie :
- Ben tu vas pas au boulot aujourd'hui ?
Le parent accompagnateur :
- Non non, j'en avais un peu marre, j'ai pris un RTT. Dis donc, je trouve que tu as meilleure mine aujourd'hui !

Le lendemain
Le mourant en fin de vie
- Ben t'es encore là ? Y vont te virer si tu vas pas bosser ! C'est pas le moment, avec la crise !
Le parent accompagnateur :
- Mais voyons, je fais le pont, y a pas de lézard ! Ca va ? le toubib est passé ? Mais non c'est pas un cancer, dans un mois t'es debout, d'attaque!

Le surlendemain
Le mourant en fin de vie, soupçonneux :
- Toi tu me caches un truc, tu t'es fait lourder!
Le parent accompagnateur exaspéré :
- Bon, je vais te dire, j'ai trois semaines d'indémnisation par l'état, pour t'accompagner, comme ils disent, parce que tu vas crever. Trois semaines! mais attention, hein ! pas un jour de rab ! T' es content ? Voila !
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Trois semaines pour mourir ou tu te magnes !

Les députés vont voter à l'unanimité une loi qui permettra d'indemniser à hauteur de 49 euros par jour les gens qui se mettent en congés pour accompagner un mourant, oh, pardon, une personne en fin de vie, mais pendant trois semaines seulement... Après, pfft ! terminé la pension. Mais c'est qu'il est pas mort mon mourant ! pas pressé qu'il est ! Bon, alors, Monsieur mon Député, qu'est-ce que je fais, s'il s'attarde, s'il perdure ? je l'aide à respecter la date limite, bref, je le trépasse ou bien je rentre, le laissant finir sa vie sans moi ?
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16 février, 2009

Savez-vous que dans nos colonies la révolte gronde ?

Comment, nous avons des colonies ? Mais non, on n'en a plus... Mais malgré tout, certains départements ou territoires d'outremer en ont assez d'être traités comme telles... Bon, vous me direz, avoir comme président Nicolas Sarkozy ou Omar Bongo c'est pas la même chose... Ok, c'est vrai lorsque vous êtes français du continent, blanc de peau et de culture. Si ce n'est pas votre cas, vous pouvez en effet réfléchir sur votre sort actuel et surtout à venir. Réfléchir ? Qui vous a demandé de réfléchir, nègres que vous êtes ? Quand les blancs antillais, les becquets vous nourissent de leur ancestrale charité... ou quand la métropole dès que vous y êtes installés vous endort, vous fait croire qu'elle vous blanchit, pauvres malheureux assoupis. Avez-vous vu ou entendu des antillais de métropole se solidariser de leur parents ou amis insulaires, manifester pour leur terre natale ? Pas moi, jusqu'à ce jour...
Qu'attendent les antillais de Paris pour exprimer leur solidarité ?

Se moucher avec un dail !

Ah ça, ça vous laisse perplexe !
et bien je vous la fais teasing...
je vous dirai demain, pour ceux qui ne savent pas, bien sûr !

Et maintenant : la cinse !

Bon, comparaison n'est pas raison, je sais !
Mais puisqu'il y en a que pour les ch'tis, et ben moé y vais défendre, mieux, promouvoir les poèt'vins et pis les charentais itou s'ils veulent et leur drapeau, leur étendard, leur oriflamme : la cinse ! ou mieux encore, c'est vrai, la cénse !

Voila : la cénse est à la wassingue, ce que le cougnac est au genièvre, le chabichou à la boulette, le farci poèt'vin et le tourteau fromager à tout ce que vous voulez, y compris les frites mayonnaise, y a pas photo, c'est meilleur, c'est raffiné, en un mot " comme en cénse " ! : c'est mieux ! D' abord, les poèt'vins, eux, ils ont pas d'accent et pis ils sont pas chauvins! Quoi, le cougnac, o l'est charentais ? Bôf, quand y l'ai dans le gosier, poètou-charentes, o l'est du pareil au même !

Alors la cénse, revenons-y ! Bon, on peut l'acheter à la supérette du coin, ou par trois au Leclerc de Niort ou de Po'tiers ou de Gençay ! Mais comment qu'on faisait avant ? Ben, on prenait les vieilles liquettes, les falzars en pilou, qu'on coupait au carré !

Mais oui, c'est vrai, je vous ai pas dit ! la cénse elle sert à quoi ?
Ben à cénser, couillon !
Cénser
c'est laver le sol, les tomettes à l'eau, pas le plancher ! malheureux ! Oh ! pas à grande eau comme quand on avait tué le cochon, non, la cénse ça sert à laver avec parcimonie, l'eau faut la pomper, c'est précieux, y en a pas tant ! je suis sûr qu'on va y revenir après ces années de gabegies ! Bref, la cénse, soit on la passe à genou, façon expiatoire-cendrillon, soit on la passe de haut, en l'emberlificotant autour du ballai comme un fichu autour de la tête ! Bien sûr, dans tous les cas, faut un seau ! la cénse, on la tord, on l'essore ! on la retrempe et on la réinstalle autour du ballai ! La cénse, elle ne sert pas qu'à réparer les inondations, éponger les dégâts des machines qui débordent. Non ! Généralement on ramasse avec elle la quintessence du bourrier qu'on avait laissé par mégarde ! C'est mouillé ça ne peut plus s'envoler ! C'est vous dire sa finesse, son utilité délicate !
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Oh la la, pas fou !

Ma fenêtre de pub après mon message à propos de Colonna m'invite à rencontrer de "superbes célibataires de Corse"...
Ca va pas, non ? J'ai lu Colomba, moi, Môssieur ! pas fou !*

Pour ce qui est des mecs, j'ai eu deux amants corses et pas peu fiers de l'être. L'un était adepte compulsif du spanking, ça va un moment j'ai les paumes sensibles, l'autre entendait prolonger avec moi ses séances bi-hebdomadaires avec son psychanaliste qui lui dispensait, je vous jure, des principes de vie quotidienne... Elle lui conseilla de me quitter, je dois avouer que je profitai de l'aubaine.

éreintant !

Jamais plus, jamais ! Je suis sur ce terrain, depuis ces lointaines expériences, exclusivement continental.

* si on me proposait de "superbes célibataires d'Espagne", je vous rétorquerais ça va sans dire et de la même manière que j'ai lu Carmen, de superbes russes, Anna Karénine, de superbes carthaginoises, Salambô !
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15 février, 2009

Le bourrier

Après l' arentèle, je vous avais promis le bourrier. Le bourrier poitevin (et saintongeais, s'entend !).
Le bourrier ! C'est pas si simple.
C'est pas ce qu'on avale désormais en quantités variables dans un aspirateur glouton moderne quand on fait le grand ménage, non, le bourrier, c'est la collecte humble et quotidienne du petit détritus. Pas de bourrier sans son allié objectif et multi-centenaire, le ballai. Le bourrier peut, dans la chambre, être constitué de ce qui tombe des poutres du plafond, un peu des murs parfois et bien entendu des moutons qu'on va chercher sous le lit, petites boules volatiles de coton ou de laine issues de nos couchages, parfois de nos coucheries... et qui roulent en croissant sur le plancher au moindre léger souffle. Dans la cuisine ce sont les miettes de pain, les remugles de repas que l'éponge a laissé tomber sans savoir de la table familiale. Tout ça ne remplit pas une pelle et la balayette se contente pour les réunir d'un simple aller-retour. Tout ça logerait dans un pochon, pas un grand, un petit suffirait, même que l'hiver on jette le tout sur l'huis pour le bonheur des petits oiseaux qui trient. Bon, une fois qu'on a ramassé le bourrier, généralement on passe la cinse... et ça c'est une autre histoire. Un jour je vous parlerai de la cinse et, qui sait, du pochon

Colonna, et s'il était innocent ?

Je ne suis pas un sympathisant déraisonnable de la corsitude absolue, mais j'aime pas non plus l'iniquité qui s'avère dans les procédures judiciaires...
Yvan Colonna je connais pas. La famille Erignac, je connais pas non plus. Les liens entre les deux, sont un assassinat et la justice supposée remettre tout d'aplomb. Le problème c'est qu'entre le crime et la justice s'est glissé un coin, le coin de la politique et de ses urgences. Yvan Colonna même s'il l'est, ce qui vu les événements d'hier devient de plus en plus difficile à prouver, était de toute façon "coupable d'avance", pour des raisons politiques. On a visiblement pas tenu compte en leur temps des déclarations du secrétaire du défunt préfet. La famille Erignac ne peut pas, quelle que soit sa douleur, ignorer cet aspect des choses. Il est impossible qu'il lui faille à tout prix Ce Coupable, plutôt qu'un autre qui court peut-être encore dans la nature. Intime conviction ? L'intimité de la conviction? Mouais.... justement par son intimité, elle s'oppose à la justice qui doit être publique et probante. Je vais finir, par intime conviction, par être persuadé que Colonna est innocent... Mon intimité et ma conviction en valent d'autres ...non ? Or j'ai pas envie de ça non plus...
Ca vaut peut-être le coup de relancer l'enquête.

14 février, 2009

SPACE ART --- Vaires sur Marne, aujourd'hui, de dix-sept heures dix-sept à dix-sept heures dix-neuf et puis Tiepolo qui débarque à la fin...






bref,
le
Land Art
c'était bien, mais
le
Space Art
c'est mieux ...


Chanson et pédophilie

Bien sûr, tout le monde se souvient de la chanson de Gainsbourg sur l'opus 10 n° 3 de Chopin qui fit connaître sa fille. Lemon incest, inceste de citron... le calembour bilingue pour emmerder le bourgeois. Provoc, tout ce qu'on veut, c'était Gainsbourg, c'était comme ça, mais c'était sans doute pas non plus sa meilleure chanson ("Naïve comme un douanier Rousseau..." y chante-t-il.... équivalent imbécile référencé du "Tu ressemblais à une aquarelle de Marie Laurencin" du non moins regretté Joe Dassin dans l'Été indien... Gainsbourg dans cette histoire savait ce qu'il faisait, la gamine en question, c'est moins sûr... Aujourd'hui ce serait impossible et il aurait probablement des emmerdes ou se serait auto-censuré, peut-être que la Charlotte refuserait aujourd'hui même au même âge un tel truc pas très clair...

Mais on a oublié une chanson bien plus ancienne de France Gall et Maurice Biraud... "La petite" que ça s'appelait. Contrairement à ce Lemon Incest à mourir de chagrin, c'était une chanson marrante, une fantaisie... Ceux qui se souviennent de Biraud gardent de lui le souvenir d'un excellent comédien, qui savait si bien dire son Audiard, qui pouvait être drôle mais aussi, quand on le lui demandait, extrêmement équivoque et génialement veule malsain et inquiétant.

Voici un extrait de la chanson en question, la première partie.

MB - Comment ne pas s'attendrir devant la petite
Devant ses yeux innocents, devant son sourire
Elle change depuis quelques temps, elle pousse la petite
Déjà femme mais pourtant ce n'est qu'une enfant

FG - Une enfant ! On a tout vu, qu'est-ce qu'il faut entendre !
Quand je pense qu'on a failli hier te surprendre
Essayant de m'embrasser, moi me laissant faire
Il n'est pas si mal l'ami, l'ami de mon père

[Refrain] :
Duo - Un jour les oisillons prennent leur envol
Les petits deviennent grands il n'y a plus d' enfants !

Je ne vous en donne qu'un bout, vous pouvez la trouver en entier en cherchant bien, si le coeur vous en dit.

Bien entendu quand France Gall chantait ça elle n'était plus et depuis longtemps, contrairement à Charlotte Gainsbourg, la gamine qu'elle est censée être, même si c'était avant que le même Gainsbourg lui eût fait sucer les sucettes...

Personne ne se scandalisa, pas pour cette raison d'âge réel de la chanteuse, mais tout simplement parce que d'une manière parfaitement sournoise et odieuse, "La petite" est d'accord pour se faire draguer par un vieux, fût-ce pour rigoler, donc une salope et une allumeuse... la complicité excuse tout...

Bref, ne regrettons pas tout des moeurs qui évoluent...


13 février, 2009

Les effets de la crise ou quand les ( presque ) riches se risquent chez les ( plutôt ) pauvres

Je vous avais déjà, il y a quelques temps, fait part de ma préoccupation, de mon inquiétude... Je voyais de plus en plus de grosses cylindrées et de pétasses en Zara se pointer dans mon discount à moi pour remplir leur frigo, leurs placards. Ça se passait jusque là en catimini, en tapinois, sans esclandres, en lousdé... Et ben, c'est fini, la discrétion, la tenue ! même devenus pauvres, les riches gardent leur morgue, leur arrogance !

La semaine dernière chez LeaderPrice, une radasse et son jules font un scandale parce qu'il n'y a plus en rayon le beaujolpif en promo, deux cartons pour le prix d'un ! Elle hurle, la salope, elle manifeste, elle s'insurge ! on le lui doit, son jaja, c'était promis, c'était marqué ! même qu'elle l'a lu dans sa boite aux lettres sur la pub, mieux, vu sur le net, elle est moderne ! elle rigole pas, elle en a besoin ce soir-ils reçoivent, elle veut voir le chef de rayon, le directeur, le PDG ! c'est une fan de Julien Courbet, elle sait ses droits ! on l'aura pas ! Mille mètres carrés au moins, le magasin ! on l'entend du rayon congelés. Elle traite le gamin qui réapprovisionne comme un voyou, un escroc ! Il s'en fout le môme, il boit pas, total mépris ! mais n'empêche ! Ah non mais ! c'est pas parce qu'on n'a plus les moyens qu'on va se priver d'être odieux ...

A coté, chez Aldi, c'est du genre expiatoire... Un couple de retraités pas spécialement indigents, proprets, attend à la caisse. Déjà c'est le calvaire, le déshonneur, la déchéance, que devoir faire la queue en ces lieux... On l'aurait mise au tapin ou à mendier à la sortie de la messe qu'elle serait moins honteuse ! Le mec, lui, il s'en fout, il en a vu d'autres, des chantiers en hiver, des petits chefs qui vous cherchent... mais sa légitime qui n'a jamais rien fait dans sa vie que de lui préparer son rata quotidien, élever un ou deux gosses peut-être, elle en peut plus ! du genre Mater Dolorosa, la bouche pincée, les yeux au ciel, mais comment en suis-je arrivée là ! Sûr qu'elle va lui faire payer l'affront, une fois rentrés dans leur pavillon... Pour le meilleur et pour le pire qu'on lui avait dit... Le pire, jusqu'à ce soir, elle y croyait pas, le fond du caddy qu'elle touche, la ménagère !

Et puis, y a ceux qui viennent en repérage, qui font un tour l'air dégagé mais s'intéressent plus à la clientèle qu'aux produits. Des fois qu'il y aurait quelqu'un qu'on connaît... Allez, c'est visiblement la bonne heure... Je les reverrai d'ici quelques jours, le chariot débordant de bouffe et de honte bue...

Ne pensez pas que je suis misogyne, c'est pas vrai, je suis pas ! mais elles sont quand même, à une époque ou les mecs sont aussi nombreux qu'elles dans les grandes surfaces, dix fois plus chieuses vindicatives !

A suivre !


12 février, 2009

Évocation locale...

Vor der Kaserne
Vor dem großen Tor
Stand eine Laterne
Und steht sie noch davor
So woll'n wir uns da wieder seh'n
Bei der Laterne wollen wir steh'n
Wie einst Lili Marleen. (bis)
Unsere beide Schatten
Sah'n wie einer aus
Daß wir so lieb uns hatten
Das sah man gleich daraus
Und alle Leute soll'n es seh'n
Wenn wir bei der Laterne steh'n
Wie einst Lili Marleen. (bis)
Schon rief der Posten
Sie blasen Zapfenstreich
Das kann drei Tage kosten
Kam'rad, ich komm sogleich
Da sagten wir auf Wiedersehen
Wie gerne wollt ich mit dir geh'n
Mit dir Lili Marleen? (bis)
Deine Schritte kennt sie,
Deinen zieren Gang
Alle Abend brennt sie
Doch mich vergaß sie lang
Und sollte mir ein Leids gescheh'n
Wer wird bei der Laterne stehen
Mit dir Lili Marlene? (bis)
Aus dem stillen Raume,
Aus der Erde Grund
Hebt mich wie im Traume
Dein verliebter Mund
Wenn sich die späten Nebel dreh'n
Werd' ich bei der Laterne steh'n
Mit dir Lili Marlene? (bis)
Poème Hans Leip, 1915.
Musique Rudolf Zink, 1936
puis
Norbert Schultze, 1938.
Création Lale Andersen 1939 de cette version allemande définitive.

J'ai rarement vu tant de nuages... J'aime les nuages.

OGM ! OGM ! Oh, j'ai mal ! Tais-toi et bouffe ! Et mon poing dans la gueule, tu veux le bouffer ?

J'écoute une émission sur les OGM, maïs en particulier, à la suite du rapport français honnête scientifique sérieux (mais néanmoins secret dans son contenu) qui innocente le maïs Monsanto et de la persistance du gouvernement français à continuer courageusement, faut-le dire, à continuer de les interdire. Je suis pas spécialement écolo-militant, mais j'aime pas vraiment qu'on me prenne pour un autre... Au cours de cette émission, on entend des choses étonnantes, en particulier une pétasse endimanchée façon communicante qui affirme sans se démonter que non seulement la protéine que produit le maïs transgénique pour trucider ses parasites n'est pas mauvaise pour la santé, mais qu'au contraire, elle lutte contre le cancer que la bestiole qu'elle combat inoculerait sans vergogne à l'homme qui se nourrirait d'un maïs non traité ! Y a des jours où on se dit que même si, comme disait mon grand père, "on ne bat pas une femme, pas même avec une fleur!" y a des coups de latte dans la gueule des morues vendues à Monsanto qui se perdent ...
Quand au fait que les semences Monsanto sont de surcroît stériles (pas pour des questions environnementales mais économiques) donc non reproductibles par l'acquéreur, (demandez aux indiens qui se sont endettés pour en acheter ce qu'il en pensent qui doivent s'endetter encore pour en racheter chaque année), c'est curieux on n'en parle pas ...
L'irréversibilité, c'est à dire l'héritage ? On l'évoque, mais c'est trop tard, l'émission se termine...
Après mon grand-père... Comme disait mon père quand il avait décidé d'être chiant, : "J'en verrai pas la pitié..."
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Acadomia ou vers une privatisation totale du système éducatif.

J'écoute la radio, beaucoup. Acadomia, entreprise cotée en bourse, fait régulièrement de la pub. Au début, c'était un peu "SOS Dépannage mômes en difficulté". C'était pas très clair, cette histoire de déduction d'impôts... en fait, enfin, c'était plutôt d'une netteté absolue... On offre aux foyers imposables, la possibilité de déduire de leur déclaration, le coût de l'aide scolaire d'Acadomia. Je n'ai en revanche pas entendu dire que les gens qui ne paient pas d'impôts recevaient un quelconque bonus pour leur permettre d'accéder à ce merveilleux service... Mais ce qui me chatouille aujourd'hui, c'est la nouvelle pub. Acadomia, ne fait plus seulement de l'aide à dominicile. Elle fait désormais des stages de préparation au bac, dans ses propres locaux, avant de proposer bientôt, j'imagine, une scolarisation complète de confort, remboursée par l'Etat. La pub en question est très sournoise. Une maman y parle de son fils et du bonheur qu'il affiche en rentrant chaque jour de son stage, comme s'il revenait des scouts... il parle des copains, et surtout de "la compétence" des profs... ce qui induit qu'elle est, de fait supérieure, à celle des profs de l'éducation nationale... Voilà... Ecoutez bien, c'est édifiant et surtout, je le crains, annonciateur de modernistes donc indispensables réformes à venir...
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11 février, 2009

Souvenir, ce soir, tragique

Je viens de comprendre à l'instant...
Je me souviens qu'à l'époque où j'avais pour ami J-J dont je vous parlai hier, j'avais pour copain, c'était pas tout à fait pareil, un morveux en short hiver comme été, les genoux toujours "couronnés" et qui n'avait pas son pareil pour couper la queue des lézards à dix pas avec son tire-chails. Jean-Michel et moi on faisait un bout de chemin ensemble en rentrant le soir de l'école. Arrivé à la Porte de Paris, passé la Petite Villette, je traversais le Clain par la "petite passerelle", vers le cimetière de l'Hôpital des Champs, quand il continuait vers les faubourgs "populeux", la Cueille Mirebalaise, une rue qu'on montait péniblement et qu'aucun jamais ne prenait le risque de descendre.

Un jour, je m'en souviens seulement aujourd'hui depuis très longtemps, il me demanda calmement :
"Tu sais ce que ça veut dire "enculer " ?
Pas la moindre invitation dans la question, la plus mince intention malsaine.
"Non, je ne sais pas" avouai-je un peu honteux, un peu curieux aussi.
"Tu as de la chance"
me dit-il d'un air triste et pour toute réponse ou commentaire avant de prendre son chemin...

Voilà...

10 février, 2009

La vie qui va

De temps en temps je tape un nom, pour savoir qui est devenu quoi... Là j'ai tapé J-J. H... et j'ai retrouvé !
J-J était un pote d'école à moi quand j'étais môme. Un vrai pote, quand on avait dix ans. A l'époque on pouvait, c'est vrai, sans risque avéré traverser seul la ville entière un jeudi pour rendre visite à un copain. On s'aimait bien J-J et moi. Et puis il y avait un mystère. Sa maman était jeune et son père plus agé. Le père il me faisait un peu peur, car je ne savais pas à l'époque ce que c'était qu'un beauf... Bref il était pas vraiment méchant, le papa, il était simplement très con et je crois qu'il faisait peur à tout le monde, y compris et surtout sans doute, à sa femme.... Et comme la mamam de J-J était belle, je comprenais pas...
La grand mère italienne de J-J élevait un jeune homme très roux qui portait son nom et qu'on présentait comme le jeune frère de sa mère, sans être vraiment son oncle pour autant... René, qu'il s'appelait.
Avec J-J on avait des jeux de notre âge, on déconnait ferme. Mais quand on discutait sur ce qu'on ferait quand on serait grand, il était invariable, il voulait être curé... Rien dans son comportement pourtant ne laissait apparaître le moindre élan de piété, la moindre bigoterie fût elle enfantine. La vie nous sépara.
Ma soeur ainée qui était très amie avec sa mère me raconta plus tard ce qui était un secret de famille, mais n'en était pas un puisque tout le monde savait (un secret de famille ou autre, c'est une chose qu'on raconte à tout le monde en faisant jurer de ne pas la répéter)... La mère de J-J avait été tondue à la libération et la rousseur de celui qui était présenté comme son frère venait du beau prussien qu'elle avait trop aimé pendant l'occupation...
J-J, ainé d'une portée légale, avait donc été, dès sa plus tendre enfance, programmé pour devenir prêtre dans le but d'effacer la faute maternelle...
En 1976 portant à nettoyer des vêtements dans un pressing je reconnu sa mère qui me reconnut aussi. J-J avait été ordonné un an auparavant et se trouvait maintenant en Afrique chez les pères blancs... Ce n'était donc pas de la blague enfantine... J'émettais néanmoins en moi-même à la lumière de ce que je savais quelques doutes sur la pérénité de sa vocation.
Je tombe aujourd'hui sur un site où l'on annonce en 2005, c'est pas vieux, ses 30 ans de sacerdoce. C'est bien lui, c'est certain. Et là je suis sur le cul... Serait-il le 4ème curé honnête dont je n'ai pas parlé dans mes récentes statistiques ? J'ai sans doute tort mais je crois que je vais essayer de le retrouver.
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Petit précis de vocabulaire à l'usage de l'indignation

Dans ma fenêtre de pub je lis :

"Kouchner contre-attaque
et dénonce les propos grotesques et nauséabonds de l'écrivain P. Péan lalibre.be"

Mais on s'en fout qu'ils soient grotesques et nauséabonds les propos de Péan. Vu le contexte ils peuvent difficilement être gracieux et délicatement parfumés...

La vraie question est de savoir s'ils sont faux et diffamatoires.

C'est tout ...
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Miroir, mon beau miroir, dis moi qui est la poubelle !

Dans ma quête du beau absolu sous sa forme ultime, celle de l'abandon, j'ai trouvé la semaine dernière, le jour des encombrants, en fouillant dans un tas de cartons déposés sur le trottoir, un album de photos... Je l'ai juste placé sur ce qui lui servait de cercueil, et j'ai fait, oui, je sais, c'est terriblement pensé bien que ce fut rapide ! une sorte de composition en abîme. La photographie photographiée, sur son lit de mort... à ses cotés gisait un coussin de satinette qui avait été blanc, aussi blanc que la robe de la mariée qu'on peut voir sur l'album entr'ouvert et désormais souillé, jeté, honni... J'ai sauvé l'album. Je vous en parlerai.

09 février, 2009

Privilège de l'âge ou " Vous vous rendez compte? "

A ceux de ma génération :
Plus je constate Sarkozy et plus je regrette Pompidou !
C'est vous dire !
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Fouillis ?

Je vous ai montré il y a quelques temps un jardin envahi par des choux trans-géniques et tchernobylisés. J'en ai trouvé un autre pas mal dans le genre. Et si c'était ça, finalement, le vrai Jardin à la Française ? Je crois en la poésie de l'abandon. J'ai le droit, non ?

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