19 août, 2009

Quand en ces temps, à Genève, on ne rigolait pas avec la pensée

Vous savez que je ne vous cache pas grand' chose de mon intimité. C'est ainsi que j'ai à portée de main, dans mes toilettes le Petit Robert Illustré des Noms Propres. J'y lis ce matin l'article sur Sébastien Castellion que je découvre, à l'occasion...
"Protestant, il rencontra Calvin à Strasbourg et accepta sur ses instances un poste de régent au collège de Genève. En 1544 à la suite de différends sur la canonicité du " Cantique des Cantique" et sur la descente du Christ aux enfers, il quitta Genève pour Bâle où il enseigna le grec..."

Voilà, à l'époque on ne déménageait pas pour n'importe quelle raison, non, il fallait du sérieux ! Tiens, vous en connaissez, vous des gens, aujourd'hui, qui se feraient la malle pour cause de canonicité du "Cantique des Cantiques" ? Et pour l'incontournable problématique de la descente du Christ aux enfers, hein ?

Bon, faut dire qu'à l'époque, un certain Calvin, sorte d'ayatollah parpaillot, grand producteur d'idées autant que tueur d'hommes et arbitre des moeurs, régnait en despote sur la cité helvète, ses murs, ses hommes et leurs esprits... Calvin ? Taliban ? Même si l'un se faisait porteur de culture quand les autres aujourd'hui souhaitent sa destruction, pour le commun des mortels, ça sonne un peu pareil, non ? j'aime pas les iconoclastes...

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