07 octobre, 2009

Philippe Meyer et le Requiem de Fauré

Je parle à l'instant et incidemment de Philippe Meyer du Modem. Et je me souviens. Il y a quelques semaines, voila-t-y pas qu'il causait, sur les ondes, du Requiem de Fauré ; comme tout le monde, autant qu'Alain Duault ou Eve Ruggieri, il a le droit ! Il racontait l'avoir fait entendre à un écrivain célèbre, j'ai oublié lequel peu importe mais qui avait été jusqu'alors épargné, qui lui avait dit à la fin de l'audition-découverte : "Ah! ce Requiem, c'est la mort qui s'excuse !". Tourneboulé qu'il était Meyer du Modem devant cette formule qu'il eût tellement aimé avoir trouvée... Le problème, c'est que l'une des raisons pour lesquelles ce Requiem est si bizarre, incongru c'est son seul intérêt à défaut d'être génial, c'est que, justement et au contraire, c'est le déni de la mort, le saut d'obstacle eschatologique dans toute sa vigueur...
Bon, visiblement Meyer ne connaît pas celui de Duruflé qui, lui, ne fait pas l'impasse... Là, pas d'oxymore possible pour en causer un brin... C'est du brut, pas du marshmallow saint-sulpicien comme celui de Fauré, "de la musique à faire mouiller les bonnes soeurs" comme disait mon bon maître qui avait le sens des formules...
Ah ! décidemment Meyer du Modem, c'est toujours remarquable, autant qu'inépuisable... et finalement, c'est lorsqu'il veut être sérieux qu'il est le plus fendard !
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Un jour, je vous raconterai comment, un soir d'enregistrement du fameux Requiem, j'assistai en direct, sur les vingt et une heures, à la mue imprévue autant que prévisible du petit chanteur soprane au moment du suave "Pie Jesu"...
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