29 octobre, 2009

Pourquoi et comment je ne fus pas scout plus d'un jour...

Scout d'un jour, scout toujours ! Tu parles ! Je suis l'exemple qui prouve que ce n'est pas forcément vrai, à moins que je sois l'exception qui confirme... Je vous explique. J'étais en sixième et devenu copain avec un blondinet qui comme moi était plutôt râblé... Il s'appelait François, bonne famille dans l'industrie du conditionnement pharmaceutique. Je dis ça des fois qu'il se reconnaîtrait, on peut rêver... Il venait le jeudi chez moi et on faisait de voluptueuses bagarres, sur mon lit, on se mélangeait... On était plutôt physiques, tous les deux. Il était scout. Alors, pour être plus souvent encore avec lui, et jaloux de savoir qu'il avait d'autres potes que moi, je décidai que je voulais moi aussi le devenir, scout, et bien sûr dans la même patrouille. Mes parents étaient contre. Ils trouvaient ça con, para-militaire et crypto-faf... ajoutez à ça coté uniforme, le frère ainé sous les drapeaux, prêt à partir pour l'Algérie... En plus l'équipement coûtait cher... Ils avaient pas tort, seulement moi, je voulais passer des nuits en plein air avec mon copain... et même qu'on se serait sauvé la vie ! qu'on se serait fait un serment en mélangeant nos sangs après s'être fait une entaille au bras avec notre couteau ! J'aimais déjà les couteaux... Bon à l'occasion, on se serait joyeusement bricolés sur nos duvets, sous les étoiles... Mais c'est que j'en pinçais sérieux ! Lui, je sais pas, j'ai jamais su. Bref, comme ce petit con m'excitait un max, j'emmerdai tellement mes parents qu'ils convinrent avec l'encadrement de me prendre une journée à l'essai. Et voilà un dimanche dont je me souviens encore. A croire qu'ils s'étaient fait le mot pour me dégoûter. En fait d'aventure façon "Signe de Piste", on est resté en plein centre ville dans un local de merde, humide et même pas chauffé qui puait le moisi, une quinzaine de glandus en short kaki et en pleine puberté, à se faire chier comme des rats morts. Je me souviens pas vraiment de ce qu'on a fait ce jour là. Je me souviens seulement que je compris que ce n'était pas au sein d'un groupe que j'allais arriver à mes fins et que le scoutisme quand on avait un projet comme le mien ne favorisait en rien contrairement à ce que j'imaginais les rapprochements... tout au moins au début. Sans doute aurais-je du faire preuve de patience, persévérer... admettre que ça ne se passait pas dès les premiers jours, qu'il fallait attendre, que sais-je, un jamboree, pour enfin jambonner... C'est d'ailleurs sans doute pour ça, par dépit peut-être, que je cessai alors de m'intéresser aux blonds pour me concentrer exclusivement sur les bruns et de préférence plus agés... la libido pragmatique, en quelques sortes...
Mais ça c'est une autre histoire et voilà donc surtout pourquoi je ne fus scout que d'un jour...

3 commentaires:

Olivier Autissier a dit…

Ah, mais c'est qu'elle serait intéressante aussi cette seconde histoire !

LESA FAKER a dit…

il avait un velo demi-course, ce petit François?

P. P. Lemoqeur a dit…

C'est pas impossible, vu que tout le monde en avait...

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