08 décembre, 2009

Psychanalyse et cultures

Tiens c'est marrant mais depuis une heure je me pose la question. Quel est le rapport, si tant est que ce soit nécesaire de se poser la question, entre les cultures extra-européennes et la psychanalyse Je ne vois pas comment on peut être psychanalyste et japonais par exemple... Peut on être psychanalyste et musulman en dehors de la problématique de la judéité, fut elle accessoire, de son inventeur. Peut-on être psychanalyste et de culture tahitienne, mongole, peule, touareg etc. .. je vais pas faire le tour du monde... Oui, quelle que soit notre origine, on peut être psychanalyste, c'est évident, la question que je me posais en fait est, peut-on dans tous ces cas de figure; en revanche être patient ? Car si j'ai peine à croire qu'il n'y a pas de cultures pathogènes, je ne suis pas certain qu'elles soient pour autant prêtes et surtout, sur place, à la thérapie. De là à imaginer que l'espèce humaine serait aussi différenciée au point de pouvoir s'exonérer par endroit de cette pratique... j'ai des doutes...
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3 commentaires:

Anonyme a dit…

MAis pourqupi imaginez-vous que les cultures sont si différentes? eles ont les mêmes enjeux et quand un japonais étripe son voisin parce qu'il est religieux, il ne diffère guère d'un Français, sauf par le rituel décoratif qu'on nilme culture! Malinowski avait fit des trucs dans les îles, déplçant finalement la prohibition de l'inceste.. Mais arrêtons d'hypoostasier (j'aime bien ce mot qui est ici impropre ce qui est agréable) la différence qui revient, finalement à une assignation à la non-ressemblance que c'est caca-boudin et que ça peut devenir racisse! on peut être charcutier et moldave! Bonne-soeur et ouzbeck, pédophile sns être prêtre! Tout est possible, alleluia! vive la vie...il y a des psychanalistes belges!
Hors landau

Ph. Mothe a dit…

"Oui, quelle que soit notre origine, on peut être psychanalyste, c'est évident, la question que je me posais en fait est, peut-on dans tous ces cas de figure; en revanche être patient ?"

C'est Tobie Nathan, ce me semble, qui pourrait répondre à cette question.
Cela dit, si la psychanalyse consiste à décrypter l'inconscient à travers le langage, elle doit forcément prendre des formes et des pratiques différentes en passant les frontières. On peut donc considérer que le praticien espagnol n'écoute/n'opère pas comme son confrère anglais ou tchèque. Ou alors si ? Qui connaît la réponse ? Passionnant sujet.
PhM

P. P. Lemoqeur a dit…

oui,c 'est tout à fait la question que je me pose. Mais quand on devient psychanaliste, praticien par essence d'une culture occidentale, j'imagine qu'on laisse au pied du divan tout une part de ses origines si elles sont extra-européennes.
Je ne pense pas qu'il faut absolument être juif agnostique autrichien, mais c'est sans doute plus facile que lorsqu'on est japonais, bouddiste shintoiste...
Tiens, déjà, essayez de faire dire "non" à un japonais, fût-il le meilleur de vos amis... Ou simplement de parler de sexe avec lui... Impossible ! quand on sait que dèja, ils font couler l'eau du lavabo quand ils vont aux toilettes pour qu'on ne les entende pas pisser... pour le reste,ils toussent... Tout ça pour dire que la formulation, le parler de l'intime, c'est pas facile... Ce ne doit pas l'être plus avec un inconnu, même rémunéré...

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