04 janvier, 2010

Albert Camus ou "la vie post-mortem des grands hommes"

Dès potron-minet, ça a commencé. Camus par-ci, Camus par-là. Les spécialistes, les experts, les philosophes, les historiens, les qui l'ont connnu, les qui auraient bien voulu et les qui font croire que, ils sont venus, ils sont tous là, certains ont apporté leur opuscule ou leur somme, tous neufs, à vendre à l'occasion.
Et force est de constater que c'est pas facile à vendre, Camus, même "on Camus day" ! Quelle que soit l'énergie dépensée, Camus reste une sorte de gaz inerte. Est-il noir, est-il blanc, à rayures, est-il coco masqué mais anti-stalinien, est-il honteux de droite anti-colonialiste. Le problème de Camus, c'est le syndrome de James Dean. Trop beau et mort trop tôt. Ben oui, souvenez-vous, il y avait d'un coté Sartre qu'était petit, vilain comme un pou et méchant comme une teigne, et de l'autre, il y avait Camus, grand beau, au regard si doux et si élégant... Les combats, les bons comme les mauvais, de Sartre se sont prolongés jusqu'à sa mort, dans son lit. Camus, par la force des choses et celle du V8, y a des doutes... Qu'aurait il fait face au Vietnam, qu'aurait-il fait en 68 en 81... On ne peut, semble-t-il par rapport à ses écrits, qu'extrapoler. Et ça, même s'il n'y est strictement pour rien, c'est bien commode. Tenez, moi y a un truc qui me turlupine, c'est la tentative heureusement avortée de le panthéoniser. Ok, il y avait le calendrier des commémorations qui urgeait, mais les conseillers du Grand Panthéonisateur ne le lui ont pas suggéré sans raison. Camus est beau, Camus est lisse, Camus est intouchable, enfin en apparence et vous savez, mes bons amis, leur importance, aux apparences ... Allez, je vais faire ce qu'on attend. Je vais commencer par relire l' "Étranger"...ou "La Peste", je sais pas encore, et puis si j'ai le courage, je lirai un peu du reste que j'ai pas lu, mais si j'ai le courage seulement, parce que je vais vous dire, quand j'étais jeune, Camus, il m'emmerdait, que vous pouvez pas imaginer !
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6 commentaires:

Anonyme a dit…

Si ru relis Camus, je te conseille de commencer plut♫7t par Les Noces, tu y trouveras toute la tendresse de cet homme qui était avant tout un poëte - qu'aurait-il fait face aus turbulences soixante-huitardes ? ce que nous avons fait : il les aurait vécues, regardées, puis pleurées ; et finalement, il serait revenu au point de départ, avec quelques belles illusions en moins.

C'est le Jour Camus, aujourd'hui, en France ? Le nouveau calendrier des saints !je rigole.. pardon.. oops... !! :(

Anonyme a dit…

L'ineptie de camus philosophe ne doit pas faire oubklier le grand écrivain...On lira avec intérêt le livre, qui fit du bruit, de l'épatant Jean-Jacques Brochier, "Albert Camus, philosophe pour classe terminale"...Ca doit encore se trouver d'occase sur amazon pas cher..
Lui aussi, le Camus, ilo soignait son image et vooulait "faire bien"..;!heureusement, les romans et le théâtre demeurent!
Quand à cette connerie, ma mère ou la justice, francheent...A lire, Styron, le choix de Sophie...ah! les choix!Il y a aussi des pieds-noirs qui n'ont pas fait le même...

alexis brunet a dit…

"Camus, pour apprendre à écrire, me disait un prof d'organologie (JC Trichard, vous connaissez peut être?), y'a pas mieux"
J'aimais bien ce monsieur, bien qu'un poil trop baroqueux pour le ptit roquet que j'étais.
Pourtant, force de nous assener "la mémoire, pensez à la mémoire", je me souvient de lui...

P. P. Lemoqeur a dit…

Oh lala !

JC Trichard, non j'ai pas connu, Jeune Homme !
Moi j'en suis resté à Dominique Patier, Antoine Geoffroy-Dechaume et puis la fondatrice, la Madonne de l' Hôtel Berthelot, Solange Corbin de Mangoux, tu vois, ça date...

Pour ce qui est d' écrire, je crains, en littérature autant qu'en musique, que ça ne s'apprenne pas...

Alexis Brunet a dit…

Solange Corbin, comme la salle Corbin en UFR musicologie de Poitiers?
Mazette comme on dit !

P. P. Lemoqeur a dit…

Ben voui ! Y en avait pas deux, je te jure !

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