28 mars, 2010

Des volcans de boue fine et derrière eux , l'ombre de Zoroastre...

Après une longue visite des pétroglyphes de Gobustan, nous sommes arrivés en milieu d’après-midi. Nous étions trois, l’attaché culturel de l’ambassade et sa jeune femme russe et moi. Nous avions roulé doucement sur un chemin caillouteux et sinueux. Ce n’est qu’arrivés sur le plateau, à une centaine de mètres des volcans que nous les avons vus. Le site ne devait pas faire plus de trois ou quatre hectares. Au loin mais très détachée et ce jour là particulièrement bleue, la Caspienne à quelques kilomètres en contrebas. Ils sont tout petits, ces volcans. On en connaît paraît-il huit cents de ce type dans le monde, trois cents d'entre eux se trouvent concentrés ici. Leurs cratères éphémères ne mesurent pas plus d’un mètre de haut avant de s’effondrer sur eux-mêmes jusqu’à la prochaine éruption qui peut survenir par surprise quelques minutes après ou se faire désirer pendant une heure. Nous avons marché au milieu d'eux, au hasard. Il y avait quelques personnes équipées de boites en plastique qu’ils remplissaient de la boue grisâtre que les cratères expulsent régulièrement. Une boue curieusement froide, excellente pour la peau. Je me suis approché au pied d’un cratère sur le sol qui me semblait solide et me suis enfoncé une jambe jusqu’à mi-mollet au moment dans un petit bruit de dragon furieux un spray de boue tiède me crépissait du haut de la tête à la ceinture.
Quand nous avons regagné la voiture nous avons vu à l'abri d'un énorme rocher une bâtisse très basse, en pierres sèches que nous n’avions pas vue en arrivant. Et curieusement venant d’on ne sait où, de derrière des rochers, des hommes, des femmes les bras chargés de victuailles et de bouteilles de vodka et quelques enfants très joyeux. Assis sur une pierre un vieil homme coiffé de sa haute toque en astrakan doré. La femme de l’attaché culturel est allé lui parler. Il ne demandait pas mieux. Elle traduisit. Il ne  regrettait en rien  la présence passée  des russes dont il parlait, paraît-il, parfaitement la langue. La fête qu’on préparait dans la maison derrière lui ? voyons ! Allez à Ateshgah, nous conseilla-t-il. Ateshgah, les temples du Feu... Zoroastre... La fête qui se préparait était bien, comme on l'imaginait, un rituel zoroastrien.
Nous savions que la chose existait. J’avais rencontré deux ans auparavant à Baku une jeune fille qui nous avait dit que cette religion née ici se pratiquait toujours. Deux jours après, je me fis conduire à Ateshgah, je vous en ai déjà parlé...cf :

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