31 mai, 2010

Moi j'm'en fous

j'ai du pot ! Privilège de l'âge, j'ai vécu, en vrac, sous Sartre mais sous Aron aussi, sous Serres, sous Foucault, sous Leiris, sous Debord, sous Lévi-Strauss... j'arrête là, j'ai fait provision !
Alors, vos B-H-L, vos Minc, vos Attali, vos Finkielkraut et désormais Onfray, le gourou du bocage, tous ces vibros-penseurs de la modernité contemporaine, vous pouvez vous les carrer dans l'oignon, avec ou sans KY *...

* mythique lubrifiant non gras et compatible...

Israël, encore une fois, n'aurait pas dû

C'est décourageant. Que voulez-vous dire, leur dire... S'indigner encore... ça ne sert à rien, ils s'en foutent. Faudra-t-il qu'ils se prennent une fois une bonne déculottée ? Tiens, je vais me faire des copains, mais il devient urgent que l'Iran ait sa bombe, histoire de calmer leurs ardeurs mortifères.

Arno c'est rigolo

J'entends à l'instant Arno chanter en anglais un truc qui s'appelle "Black Dog Day". Il rêve, en chantant en anglais, qu'il va enfin concurrencer Tom Waits. Les français connaissaient le savoureux accent belge en français. Les anglais connaissent désormais l'accent belge en anglais. Ah, Arno, mais non c'est pas nul, c'est rigolo...

30 mai, 2010

Le jour où j'eus peur de moi-même...

c'est celui où il m'annonça au petit déjeuner que quelques mois auparavant, il s'était, une nuit, levé avec l'intention de me tuer avec un couteau de cuisine... Il affabulait probablement, dans l'un de ses élans romanesques autant que quotidiens. Mais je vous avoue que ça surprend... La stupeur puis la peur rétrospective amortie, je fus aussitôt saisi d'une autre, celle-ci introspective. Elle était, de beaucoup, plus inquiétante que la première : mais qu'avais-je donc pu lui faire qui justifiât son intention, fût-elle purement imaginaire et même, j'en étais certain, improbable ? Je n'avais, certes, pas été parfait, mais de là à me condamner, même virtuellement, à mort, faudrait quand même pas déconner... Dès lors et jusqu'à son départ, à notre séparation, coupable ou non, courageux mais pas téméraire, je m'enfermai chaque nuit, sur des conseils amis et médicaux, à clé, dans une partie de l'appartement, pour éviter le pire.

"On s'était jamais dit rendez-vous dans dix ans..."

d'ailleurs ça fait hélas beaucoup plus de dix ans qu'on ne s'est pas vus... et puis il y a peu de chance qu'on se revoie... N'empêche que comme je suis un grand sentimental, je pense encore à eux. Bon, je fais l'impasse sur les deux ou trois que je vois toujours, enfin que je voyais, parce que la mort a commencé de remplir son contrat et sa tâche. C'est pour ça que les autres, j'y tiens ! même si on se rencontre assez peu, on se téléphone et on déconne comme avant. En attendant, de temps en temps je tape des noms, sur le net, et puis maintenant sur facebook. Le net c'est pour les plus anciens, ceux que j'ai connus en primaire, CE2... Tiens, ceux qui avaient déjà un projet et l'ont mené à bien, mon copain Roger, celui qui avait un train électrique (un Jouëf ou un Hornby, au fait ?) qui occupait tout un étage de sa maison, il est aujourd'hui notaire en Touraine, et puis mon copain Jean-Jacques, après avoir été missionnaire en Afrique se retrouve maintenant curé en Bourgogne... Parmi ceux que j'ai connus en 6ème, la traçabilité est plus facile. Il y a ceux dont j'ai des nouvelles par ceux que je vois toujours... L'un est comme prévu député (lui aussi, c'était son destin, son désir, tout jeune déjà en costume cravate et très tôt encarté mais lui au moins fidèle à son parti), l'autre a repris l'entreprise familiale, c'est d'ailleurs le seul avec le curé qui n'a pas divorcé. Parce que faut vous dire, Monsieur, que chez ces gens-là, eh bien, on a divorcé ! quasiment tous... Après, bien plus tard, il y a ceux qui n'étaient pas vraiment des copains, mais avec qui on avait des relations cordiales. L'un est jésuite de haut vol, l'autre universitaire spécialiste de Saint-Thomas son idole, sa raison de vivre déjà quand nous étions en terminale. Un autre encore, médecin militaire au grade de général, qui donne discrètement dans l'humanitaire, c'était un mec bien celui-là.
Et vous savez, la question que je me pose lorsque je pense à eux ? Ça va vous faire rigoler... Je me demande : " Est-ce qu'ils sont heureux ? " C'est la seule question que j'ai envie de leur poser. Et je suis en même temps persuadé que c'est la seule chose à ne pas leur demander...
Quand je vous dis que je suis sentimental, forcément sentimental !

"Juliette des Esprits" Fellini 1965

L'un de mes films préférés tous genres confondus

Dennis Hopper et le "je ne sais quoi"

J'ai pas le culte des acteurs, l'idée même de star me fait bander à peu près autant qu'un rôti de dindonneau sous vide et la pire chose qu'on pourrait me faire, c'est m'exiler à Cannes au moment du festival pour me ligoter au pied des marches. Néanmoins, il y en a quelques uns dont le fait de les voir sur écran me fait un effet certain. Généralement ils jouent dans des vieux films qui vous donne à défaut de l'impression d'être intelligent celle d'être un peu moins con, faut rester modeste... Dennis Hopper dans la série acteurs américains, en faisait partie avec quelques autres, je vais pas tous les citer, beaux ou pas, Richard Widmark, Paul Newman, Orson Welles, James Mason, James Dean on sait pas, mort trop jeune, peut-être qu'il aurait été nul en vieux... C'est ce genre de comédiens que j'aime, ceux qui peuvent faire passer des trucs bizarres, de l'entre deux, du pas très clairs, de l'indicible, des trucs humains, des "je ne sais quoi", quoi ! Chez nous, y avait Serrault qui savait faire ça, Bouquet aussi ; les Adjani, les Depardieu, c'est la cata, c'est univoque ! ça vous annonce dès le début ce que ça va vous faire et comme c'est honnête, ça tient, hélas, parole ! Chez les femmes du même acabit toutes générations confondues, mais là aussi c'est à titre d'exemples, il y avait Ida Lupino, Jo van Fleet, Liz Taylor, bien sûr Bette Davis et il y a toujours son clone français Jeanne Moreau, l'unique et puis faut être juste, Jodie Foster, Uma Thurman et Sigourney Weaver. La plupart des autres sont de belles images en deux dimensions... il leur en manquent une, celle qu'apporte le "charme" au sens de sortilège.
Bref, un comédien, ça doit être un peu trouble si ça veut être troublant...

Expressions enfantines et spirituelles apostrophes

à un cycliste :
- y a ta chaîne qui se dégonfle !
- baisse la tête t'auras l'air d'un coureur !
Sitmulus-réponse à quelqu'un qui vous dit, parce que vous le regardez :
- tu veux ma photo ?
- non ! j'ai fini ma collection de singes !
à quelqu'un qui porte un pantalon trop court :
- eh, t'as eu un feu de plancher ?
à une jeune fille assise qui laisse voir sa culotte, le très classieux :
- baisse le capot on voit le moteur !
d'autres sans doute vont me revenir en mémoire, en attendant, les vôtres sont les bienvenues, à lire, donc dans les commentaires

29 mai, 2010

Noir et blanc ou le Chant de la pluie, refrain, couplets...







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unilatéralement

Il y a bien longtemps que j'ai décidé unilatéralement que les gens qui nous quittent, que ce soit en amour ou bien en amitié, ne nous méritaient pas. Ça m'arrange et ce d'autant plus que c'est pas forcément faux ...

même pas cap !

Lorsqu'au moment de leur séparation, fût-ce à l'amiable, reprenant son indépendance, elle lui dit crânement comme s'il l'avait toutes ces années dominée asservie soumise, "tu ne m'en aurais jamais cru capable", elle ignorait, pétrie de certitudes autant que de principes et d'idées imbéciles, qu'au fond de lui-même, la seule chose qu'il craignait probablement, c'est, tout au contraire, qu'elle ne le fût pas...

La recette du jour

Je vous l'ai peut-être déjà donnée, mais je suis pas sûr, alors je vous la redonne, ça mange pas de pain, comme on dit même si en l'occurrence il en faut un peu et du toasté.
Vous prenez un peu de foie gras ou plus si vous voulez..
Vous avez fait au préalable votre confiture d'oignons - oignons en très très fines lamelles, fondus dans de l'huile d'olive, caramélisés à la cassonade avant de réduire enfin dans du vin rouge - une pointe de cannelle, bien sûr et de muscade aussi, ça va de soi.
Une patate douce cuite à l'eau, froide et coupée en tranches en guise d'accompagnement.
Voilà...

We want... a shrubbery ! a small one, not to expensive !

"O Knights of Ni, you are just and fair, and we will return with a shrubbery." (in "Monty Python Sacré Graal", scène des "Chevaliers qui disent Ni ").
chaque fois que je passe devant celui-ci, j'y pense...

Le foot

On pourrait imaginer que le foot ça fait puer des pieds, des dessous de bras et de l'entrejambe, voire de derrière les genoux.
Mais non mais non
, c'est épatant, le foot, ça ne fait puer que du cerveau, même et surtout ceux qui ne font que regarder.

Démétrius Rotter, Pepito, le Bosco et Montevideo

Je vous raconte. Hier avec Lesa on décide d'aller écouter de l'orgue. Je vous dis pas où ni qui, au nom de la charité chrétienne et de la solidarité entre les musiciens. Au bout d'un quart d'heure, on se casse, pas avant toutefois que j'ai, fort hypocritoisement, déclenché à deux reprises les applaudissements qui tardaient, le répertoire, depuis le temps, je connais, je sais quand une pièce est finie... Les amateurs qui ont le courage de jouer en public, ça force le respect, on n'est pas pour autant obligé de s'emmerder à les écouter jusqu'au bout, tout de même, puisqu'on ne le fait pas pour les pros.
Alors on s'est dit, pour nous remettre de nos manques d'émotions, on va aller dîner et ça c'est terminé et c'était très bien, chez elle. De sa fenêtre, je sais pas pourquoi, il y a un angle de vue qui me fait penser à Montevideo... Pourquoi Montevideo ? j'en sais rien, moi, je peux pas vous dire, j'y suis jamais allé. C'est comme ça ! Et puis je me dis parce que je suis cultivé, cette église-là, avec sa fusée prête au décollage, on dirait du Perret. Et ben non ! c'en n'est même pas, c'est de Démétrius Rotter, l'un de leurs copieurs. Je connaissais pas, je viens de trouver à l'instant. Il a un nom superbe non ? C'est l'église Saint Jean Bosco et là j'ai un flash : quand j'étais enfant, à la messe à Monternieuf, avec Saint Jean Marie Vianney on invoquait Saint Jean Bosco et ça me faisait rire en lousdé car, dans une de mes bandes dessinées à 10 sous qui s'appelait " Pepito, le corsaire" (vous l'avez lue aussi, j'en suis sûr!) il y avait sur le bateau un personnage particulièrement idiot qu'on appelait, c'est semble-t-il un grade dans la marine, le "bosco".


Quand on vous dit "Pigalle", bien entendu vous pensez, bande d'obsédés, "petites femmes", strip-tease, et cochoncetés-débauches !

mais non ! je déconne, je sais bien que vous savez qui c'est, Pigalle ! C'est un sculpteur français louis-quinzième, baroque tardif et qui réalisé le support de ce superbe bénitier monumental adossé au premier pilier nord de Saint Sulpice (son pendant sur le pilier sud est moins intéressant car plus réaliste avec son poulpe sur le flanc gauche).


l'objet est tellement bizarre avec son énorme et vrai tridacne cerclé de cuivre, que le clergé a cru bon, sur le cartel à droite, de préciser non seulement son auteur, mais aussi son usage...
Saint Sulpice, c'est extarordinaire, il y a, bien sûr, les fresques crypto-pédées de Delacroix (voir sur http://lfaker.blogspot.com/2010/05/de-magritte-duchamp.html) et les murs lambrissés de feuilles de vrai marbre rouge, tellement rouge, tellement vrai, qu'on croirait un trompe-l'oeil...

28 mai, 2010

Kurt Weill, Jacques Deval, Roger Fernay et Ute Lemper,

Ça donne ça et c'est superbe, c'est extrait de "Marie Galante", l'histoire d'une drôle de fille, mais écoutez...

et puis un petit coup de chapeau en passant, une fois n'est pas coutume

à Monsieur Mozart (W.A.), compositeur, pour son utilisation géniale du basson dans l'ouverture des "Noces de Figaro". Voilà, faut être juste !

eh ben, ma foi, tout bien considéré...

Une amie déçue du sarkozysme me fait part de ses états d'ames. Je lui dis que c'est un peu tard, qu'elle est injuste avec ce brillant sujet, car, comme en amour, celui qu'on n'aime plus n'est pas radicalement différent au moment où on le quitte de ce qu'il était qu'en on en était raide-dingue ! Ok, me dit elle, mais on ne pouvait tout de même pas voter Ségolène ! Ben, ma foi, tout bien considéré, ça reste, et de plus en plus, à prouver...

autoportrait en abime de mon appareil photo Kodak EasyShare C913 qui l'a bien mérité.

la rue, il y a une heure, en rentrant juste avant la pluie qui tombe encore

27 mai, 2010

Innovation sociale et bouleversement mondain sur le terrain de la convivialité

Ce soir Polo et moi avons innové grave. Nous avons reçu chez elle une de nos amies. C'est tout nouveau comme concept, mais vous le savez, nous, on est furieusement tendance, notre snobisme frise l'hypertrophie et notre imagination en la matière la surdimension. C'est ainsi que nous avons débarqué chez elle à l'heure dite avec toute la bouffe que nous lui aurions servie chez nous, ce qui, vous en conviendrez, eût été d'un banal achevé.
Ça se passe comme ça chez PPlemoqueur et son compagnon ! enfin, plutôt chez leurs amis...


Jiří Kylián, je suis fan, aussi

Hummel, Johann Nepomuk

Hummel connu surtout pour le rondo de son concerto pour trompette est totalement sous-considéré et c'est bien dommage. Et quand on sait en quelle estime certains continuent de tenir Mendelssohn, sa réhabilitation est bien mal barrée...
En attendant, jugez vous-même.

Et Taser ? elle bat ....

Voilà, les policiers municipaux, à la suite de l'assassinat de l'une d'entre eux vont pouvoir être équipés de "Taser". Comme ça, les petits cons qui ont peur de tâter du baton électrique, tireront les flics à distance pour plus de sécurité avant de les approcher... Bravo !

Chinois ha, ha, ha, ha !

Un industriel chinois (300.000 esclaves dans une seule usine) ému de l'augmentation des suicides dans son entreprise a trouvé une solution. Il fait signer à toute nouvelle recrue un serment écrit de ne pas se suicider.

Acadomia, ha, ha, ha, ha !

Vous connaissez pas Acadomia ? Vous avez été épargné par ses pubs connissimes diffusées régulièrement sur les ondes? Acadomia c'est ce bidule dont nos amis libéraux aimerait qu'il prenne, avec quelques autres, définitivement et au prix fort le relais de l'éducation nationale. Certains profs du public vont sans vergogne aucune s'y arrondir les fins de mois, c'est pas une rumeur, j'en connais. C'est surtout l'équivalent des "boites à bac" de notre jeunesse façon "Les sous-doués" mais en plus "moderne". Bref, de la rigolade ainsi qu'une pompe à fric cotée en bourse et bien entendu déductible des impôts.
En attendant, la CNIL qui veille sur la nature des fichiers avérés ou obscurs vient de lui remonter les bretelles. On lui reproche d'entretenir un fichier profs avec des annotations sur leurs qualités, surtout sur leurs défauts professionnels, mais aussi sur leur vie privée. Il y a aussi un fichier sur les élèves tout à fait savoureux, paraît-il. De toute évidence, quelqu'un, un mécontent, un déçu de l'éducation pour les riches, a cafté...
Alors moi, une fois n'est pas coutume, je vais prendre la défense d' Acadomia et de ses fichiers, na !
Un fichier sur les profs ? c'est normal, avec les mercenaires, vaut mieux savoir à qui on a affaire, non ? (qu'on se souvienne de Salambô! ça, c'est pour les cours de français...)
Un fichier sur les élèves ? Selon Acadomia ils seraient tous radicalement cons. M'enfin c'est pas un scoop, un secret ! Heureusement qu'ils sont cons, c'est même pour ça qu'on les y envoie, chez Acadomia !

Je sais, c'est pas simple

La gauche dans le monde, l'extrême en particulier, n'a pas toujours été tendre avec les homos. N'empêche, j'ai toujours beaucoup de difficultés avec les pédés de droite d'aujourd'hui ...

26 mai, 2010

S'en prendre aux morts...

Pour justifier sa politique, un président en exercice s'en prend à ce que fit, quatorze ans avant sa mort un président remarquable, intelligent, cultivé, élégant, (bizarre aussi, complexe, pas "sans reproches", mais c'est comme ça les gens hors du commun) et mort depuis seize ans. C'est pitoyable. C'est aussi inquiétant. Bientôt, cet homme commun, banal, sans élégance et sans relief, va s'en prendre à Hugues Capet puis à Charlemagne, si ce n'est dans l'autre sens, l' histoire et la chronologie, c'est pas son fort...
L'affliction est notre lot, la honte et la tristesse aussi .

Dis, qu'est-ce que tu ferais si tu gagnais le gros lot ?

Ce petit jeux d'enfant, va devenir un jeu de télé. On va donner une somme à quelqu'un, à charge pour lui de la claquer, mais au centime près et pendant une durée convenue, dans un centre commercial de merde.
C'est pas intéressant.
Moi ce que je voudrais, c'est qu'on me dise : tu peux demander tout ce que tu veux, possible et pas possible... Un rêve, c'est ça, non ?
Alors voilà en vrac, vite fait, j'ai fait ma liste, demain, ce pourrait être une autre :
-Deux grands Bösendorfer "Imperial" pour improviser en fa (grand ravalement oblige !) à deux pianos avec des amis de rencontre.
-Deux Caravage, au choix.
-Un nouveau couteau "Leatherman Wave" tout neuf, c'est pas le plus cher .
-Le petit Eros attribué à Lysippe du musée d 'Éphèse.
-Deux Bernin, les plus connus ! pourquoi se priver ? La Sainte Thérèse ou la Bienheureuse Alberoni, et puis l' Apollon et Daphné, je suis pas regardant!
-La Nefertiti de Berlin, vraie ou fausse
-Un Zurbaran, bien sûr ! Tiens, sans doute "L'agneau mystique"
-
Les tumulus de Bougon
-Trois ou quatre (c'est tout petit ! ) Turner
-Un grand Moreau
-Un tout petit Wols (y en a pas de grands...)
-Un Picasso au choix, je m'en fous, mais avec une petite prédilection pour les dessins... dans ce cas-là quantité ad libitum !
-Un Soulages, bien noir et bien luisant pour faire chier les cons qui l'aiment pas.
-L'un des Lénine de Warhol
-La Villa du génial d'Adalberto Libera pour Malaparte à Capri
-Les Jardins de Villandry
-La Pagode de Chanteloup et le Désert de Retz
-La Baie d'Along, privatisée, à mon usage personnel, avec un hydravion pour s'amuser entre les pitons .
-Le mont Ararat et ses alentours
-Une belle sculpture de Vostell des années 70
-Le Palais de Topkapi
-La mosquée d'Omar
-La formule d' Habit Rouge de Guerlain pour le fabriquer moi-même
-Celle de Shalimar pour en offrir des litres à certaines...
tout ça, c'est pour une série d'achats en un quart d'heure. Avec un peu plus de temps, j'ai, vous vous en doutez, d'autres désirs et d'autres listes !


Attention ! La Coupe du monde de foot arrive !

Ça commence déjà à envahir les ondes !
Alors, soyons nets, clairs. Je souhaite, j'espère, j'appelle de mes voeux la défaite rapide de l'équipe de France, si j'étais allemand je souhaiterais la déconfiture de l'équipe d'Allemagne, anglais, celle d'Angleterre, und so weiter, & and so on ! Je hais le foot et les footeux du monde entier, ce sont des alliés objectifs de tous les régimes politiques, avec un goût de la proximité pour les pires ! hypnotiseurs, enfumeurs des revendications, endormisseurs volontaires ou non des consciences politiques ! On pourra, s'ils sont défaits, virés, ratatinés par des plus cons, plus fafs encore, parler enfin de choses sérieuses, en toute tranquilité, chez nous, au moins.

25 mai, 2010

Une femme de cheval

Madame M. était une femme de cheval. Excellente cavalière, elle était aussi éleveuse et experte en cheval de sport. Tout dans son environnement était dédié à la plus noble conquête de l'homme et en ce qui la concernait de la femme. Comme elle en avait les moyens, elle était siglée Hérmès de partout. Sacs, foulards, portefeuilles, porte monnaie, porte-clés, bagages en tous genres. Les cendriers rectangulaires en Limoges étaient marqués du H mythique ou bien d'un simple fer à cheval...
Invité un jour à déjeuner dans sa maison de campagne, je passai dans la cuisine pour l'aider à porter un plat. Les torchons étaient imprimés de fers à cheval, devant l'évier, la serpillière l'était aussi. Nos petites serviettes en papier à l'apéritif et les grandes en tissus à table, tout autant.
Je fus alors pris d'un doute. Ce n'était pas possible, me dis-je in petto, pas là, tout de même ! C'est ainsi que, me précipitant aux toilettes pour en avoir le coeur net, j'eus la confirmation. Le pq, le manuterge et même le couvercle des chiottes étaient estampillés...

L'aveugle de la rue de la Chaîne.

L'aveugle de la rue de la Chaîne habitait presque en face de la loge maçonnique d'un coté et de l'Hôtel Fumé de l'autre. Il vivait là avec sa mère dans ce qu'il est convenu d'appeler un taudis. Il était monstrueux, antipathique. Que faisait-il ? rempailleur de chaise, comme elle, peut-être. Il nous faisait peur avec sa tête à la Jérôme Bosch, ses yeux blancs sans lunettes et sa façon de bouger sa canne devant lui comme s'il cherchait à attraper quelque chose ou quelqu'un. Un jour qu'il discutait à haute voix derrière sa porte entrouverte, mes soeurs, rentrant de leur institution religieuse voisine, l'entendirent faire part de ses états d'âme d'une manière qui les interpella dans leur fraîcheur juvénile. "J'en ai marre ! criait-il, avec X c'est toujours moi qui fais la fumelle * ! ". Notre mère refusa très obstinément de leur expliquer quoi que ce soit .

* femme ou femelle en parler poitevin

24 mai, 2010

Le grand-père de Fanchon, sa vie, sa mort

Le grand-père de Fanchon était riche, la grand-mère aussi, obligatoirement, parce qu'à l'époque, on se mariait entre riches avec des contrats pour que les mariages durent. Ils avaient de la terre, beaucoup et de la bonne, des fermes, bien placées, en périphérie de la ville, ce qui fait qu'elles avaient deux valeurs, une du moment, rurale, mais aussi et mieux encore une autre à venir, urbaine, quand, dès que la ville s'étendant à la faveur des "trente glorieuses", les promoteurs arriveraient. Le grand-père de Fanchon le savait et, malin, les attendait. Il avait aussi le monopole du ramassage des ordures sur la ville et ses environs, ce qui fait qu'en plus d'une rente versée par les communes, il en retirait de quoi amender ses terres, pour toutes ses fermes, dans ce temps-là, les ordures, sans plastiques et sans emballages, même en ville ça faisait du "fumier", bref, de l'engrais... En attendant, il menait belle vie. Sa femme était une petite bonne femme toute de noir vêtue. Lui, il se sapait en mylord, en velours, chapeau à la Bruant, genre gentleman-farmer, il portait beau, roulait dans une traction quinze, le gros modèle, il n'eut pas le temps de passer à la DS... Quand il ne s'occupait pas de ses affaires, il allait à la chasse. Normal !
Comme il était plein aux as et qu'il était plutôt beau mec ou l'inverse, c'est selon, il avait des maîtresses, mais l'âge venant, la sagesse aussi sans doute et peut-être l'amour tardif, il finit par n'en n'avoir plus qu'une. Il faut dire que sa légitime avait du être chiante avant que d'être cocue, je sais c'est pas une raison. Quand, sur les quatre-vingt ans, il commença à donner des signes de faiblesse, puis un triste jour, d'impotence, sa femme qui ne manquait pas de dignité et surtout possédait un sens inné du devoir, de la justice et du chrétien partage, se rendit chez la maîtresse et l'invita, vu qu'elle en avait quand même un peu profité quand il était valide, à venir le soigner avec elle, ce qu'elle fit.
Quand il mourut, bien qu'il eût très clairement spécifié qu'il ne voulait pas être enterré à l'église, sa veuve un peu vengeresse décida que "pour une fois, il fera comme tout le monde !". Seulement, en 1910, au moment de la "séparation" il avait racheté à vil prix quelques biens du clergé régulier en panique... Simonie, il était fiché, excommunié ! pas de messe, pas de sermon, pas d'église, pas de cierges, pas de curés, d'enfants de choeur, pas de condoléances attristées, pas de notables ! le cimetière, directos, sans fioritures aucunes ! Lui, c'est ce qu'il voulait ! C'était sans compter sur l'énergie, les bonnes manières et l'excellente mémoire de la veuve. En échange d'un substantiel bakchich au chancelier de l'évêché qui tenait bien ses comptes et ses registres, on retrouva la trace d'un cochon que le défunt avait fort à propos offert pendant la guerre au patronage de la paroisse Saint Bidule. L'excommunication qui, Dieu merci ! n'était pas plénière, fut levée dès réception de la somme promise, et en espèces car sans bouder la scripturale, l'évêché restait encore très attaché à la monnaie fiduciaire...
Le vieux queutard impie fut donc, payant de ses deniers et ce bien malgré lui et pire encore, contre ses volontés, pleuré, béni, encensé, couvert d'éloges, puis très chrétiennement enseveli.
Tout ça s'est passé, je pense, en 1966...

Le Brady a fait peau neuve

Je ne sais pas s'il appartient toujours à Mocky, mais le Brady (cinéma indépendant !) qui était, disons le, un peu cracra s'est refait une façade, superbe en style art-déco ! à moins que ce soit la vraie qu'ils aient redécouverte !

MOTOWN, le son, la basse géniale etc, et CARL BEAN, gay, black et pasteur protestant...

Ils étaient culottés, chez Motown en 1977... Un black, pédé, qui fait son coming-out et un tube en même temps...

23 mai, 2010

La synagogue de la rue Pavée

est belle comme une torah déroulée...

clicquez l' image pour l' agrandir*
Sans doute était-ce l'idée de Guimard, j'imagine...
Elle est hélas aussi fragile.
Il serait temps de la restaurer, non ?

Je sais pas me tenir

En début d'après-midi me voilà en plein Marais, à l'angle de la rue des Quatre-fils et de la rue Vieille du Temple dans une cabine téléphonique qui n'a plus de porte -ça tombe bien il fait (enfin) chaud- pour appeler Lesa et qu'on aille boire un coup, nous, on n'a pas besoin de Facebook et d'être quinze mille pour aller s'en jeter un. "T'es où ?" que je lui hurle comme tout le monde dans son portable (quand je vois pas les gens je parle plus fort). "Dans le bois de Vincennes ! et toi ? " qu'elle hurle elle aussi, croyant que je l'entends pas. "Chez les pédés !" que je lui réponds à tue-tête, au grand dam de deux petits jeunes gens très soignés de leurs personnes mais aussi très surpris voire inquiets de m'entendre. Ça leur apprendra à écouter les conversations intimes et personnelles des gens dans les cabines.

22 mai, 2010

Charles Dantzig est-il une truffe ?

Je l'écoute ce matin parler du Tartuffe. Il est sympa Dantzig, même s'il joue un peu, quoi qu'il dise, au professeur branchouille de 6 ème A, façon érudit de chef-lieu de canton. Il dit, très doctement et il a raison, que "Tartuffe" est un nom propre qui est devenu un nom commun un peu comme Poubelle, soit quelque chose comme un éponyme. Bref un tartuffe = un hypocrite (nom, pas adjectif). Sauf que... Tartuffe est, avant d'être transformé en nom ou en prénom (tiens, au fait c'est quoi ?), un nom commun que Molière qui fréquenta la Comedia avait chipé à l' italien... Le tartufo originel c'est d'abord et tout simplement une truffe (on causera de la métathèse un autre jour...) du Périgord ou au chocolat !
Si l'on veut être précis, et c'est là que c'est intéressant et rare, tartuffe est un nom commun doté d'un premier sens, qui devient nom propre, pour redevenir non commun avec un autre sens et tout ça en passant d'une langue à une autre, je suis vicieux, j'adore !
Ce qui est rigolo par ailleurs c'est que si Tartuffe est un escroc, c'est bien Orgon dans l'histoire qui est une truffe*.
Voilà, on pouvait dire bien des choses en somme...
Alors Dantzig c'est quoi au juste ? Ah! je sais, c'est pas qu'une ville et un couloir étroit, c'est un pseudonyme !

* couillon-naïf qu'on nommait ainsi quand j'étais gamin

Piéplu, je suis fan !

A l'instant sur France-Inter on cause de Piéplu et on a bien raison. Ça, c'était dans "Palace", bien sûr ! Avouez que son partenaire (Marc Dudicourt, si ma mémoire est bonne...) est à la hauteur.

Saint-Roch, son chien et Donatien...

Il y a des lieux comme ça, sublimes, qui furent témoins d'événements historiques et recèlent de belles traces du passé. L'église Saint-Roch de Paris en fait partie qui se glorifie d' héberger les dépouilles de Corneille, de Le Nôtre, de Duguay-Trouin, corsaire mort dans son lit. Les plus grands architectes, Lemercier, Hardouin-Mansart, de Cotte et même le rare Boullée y ont oeuvré, et l'on peut encore y admirer une étonnante "Arche d'Alliance" avec ses séraphim. On y voit encore d'excellents tableaux, de Restout, de Vignon, deux fresques de Chassériau et, mais hélas aussi, un terrifiant Christ en croix de Ludmila Tchérina qui dansait même avec ses mains mais ne peignait qu'avec ses pieds...
Comme toujours, il y a les choses qu'on dit, les choses qu'on oublie et celles qu'on cache. Ainsi, on parle avec émotion des fusillades anti-royalistes du 13 vendémiaire, mais on continue d'oublier de dire qu'en cette église eurent lieu les obsèques de ce coquin de Fragonard et surtout l'on cache avec soins qu'on y célébra le 17 mai 1763 en grandes pompes le mariage de Donatien Alphonse François de Sade et de Renée-Pélagie Cordier de Montreuil...

21 mai, 2010

Sur COLT+RANE à l'instant, cette vérité première

signée John Lennon...
comme quoi un truisme n'est pas forcément con
quand, face au déni total (son négatif), on ose
simplement, humblement le proférer.

Philippe Ramette et/ou Gary Larson ?


il faut bien sûr clicquer les images pour les agrandir

" HORS LA LOI" de Rachid Bouchareb ou " Si maintenant les bougnoules se mèlent de parler de leur Histoire, où allons nous ? je vous demande !

On en causait depuis déjà un mois, et des élus de droite qui ne l'avaient pas vu criaient cependant et déjà au scandale en frétillant de la queue à la seule lecture du "pitch" de ce film produit et financé en France... Et hier, au moment de sa projection, au lieu de chercher une place dans la salle pour voir de quoi il retournait, un tas de bien pensants manifestaient à Cannes contre ce film poison de l'Anti-France en chantant comme d'autres des cantiques, des chants militaires, c'est pareil.
Tout ça, malgré leurs dires, moins pour veiller (à quel titre, de quel droit et au nom de quelle compétence ?) à l'historicité d'un film qui se veut une fiction que pour rappeler à Rachid Bouchareb, son auteur, qu'un français fils de ratons, petit fils de crouilles, ça doit rester à sa place et ne pas s'occuper de l'Histoire de l'Algérie. L' Histoire de l'Algérie c'est trop sérieux pour laisser les bicots même français s'en occuper. Sinon, où allons-nous ? je vous demande !

20 mai, 2010

Ce matin, j'ai pété un cable !

Mais non, je me suis pas énervé, j'ai pas piqué de colère, pas fait les pieds au mur, ni de caca nerveux, j'ai vraiment pété un câble, un câble de frein de ma bicyclette-merveille que Lesa m'a offerte. Bon, depuis quelques temps déjà, le freinage laissait à désirer. J'avais beau triturer des molettes, inverser les patins, j'en étais arrivé à freiner parfois avec les pieds, comme dans les films marrants, je m'appelais ça "freiner à la Darry Cowl !". Mais ce matin, clac ! plus rien ! Pas de problème ! me suis-je dit in petto et un peu présomptueux, en pleine euphorie postprandiale, je vais réparer ça moi-même avec une trousse à outil à vélo que j'avais depuis longtemps. Seulement, depuis, la technique ayant évolué, les câbles n'étaient plus au format, les clés non plus. Désespoir ! car le dernier boutiquier de vélos de la ville a fermé il y a six mois. Alors, je fais comment, moi, hein ? "A dix kilomètres d'ici en direction de Paris y en a un à Chelles" me dit une voisine. Je prends le vélo, je mets le vélo dans le train, je descends à Chelles, là où vécut la reine Bathilde (cf mes nombreuses références et allusions aux "Énervés de Jumiège" et au sublime Évariste-Vital Luminais) . Mais l'homme de l'art, à deux pas de la gare, ne fait plus le vélo. Scooters, qu'il fait le mec, scooters, uniquement, furieusement, avidement. Il est bien bon, il me dit qu'à quatre kilomètres d'ici, à Brou, y en a encore un qui fait ça, à l'ancienne, un artiste, un ermite, un saint, sur la nationale ! "Z'êtes sûr que le temps que j'arrive il aura pas pris sa retraite ?" que je lui demande au mec aux scooters. "Pas de danger" qu'il me répond, "je l'ai vu hier" et puis comme c'est plat et qu'il y a une piste cyclable de son magasin à celui du collègue, je peux y aller en roulant, j'aurai pas besoin de freiner. Et c'est vrai, vingt minutes après, j'arrive à destination. Une vraie boutique de vélo à l'ancienne, qui sent bon le caoutchouc, le cambouis, avec des roues nues accrochées au plafond, mais avec quand même une porte automatique. Le patron, un rebeu tout sympa qui a du connaître Eddie Merckx, si c'est pas Jacques Anquetil... ça nous rajeunit pas. Ok je lui laisse la chose, dans une heure ce sera fait. Une heure après, en gros, après être allé dans un jardin public très laid, tout pelé, regarder des gens jouer à la pétanque ou bien à la lyonnaise, je sais pas-j'ai rien compris aux règles, je récupère l'objet. Ça freine comme ça n'a jamais freiné, que je pourrais bien faire le grand soleil avec, vu que j'ai plus l'habitude. 32 euros ! pour, sans doute, une demi-heure de boulot, des câbles, des patins, de la gaine à câble, deux ou trois bricoles dont je sais même pas le nom, et même une giclée d'huile sur la chaîne, que je lui ai même pas demandée. "Vous êtes ouvert quels jours ? " m'enquiers-je comme si je voulais tout savoir de sa vie. Je m'apprête à lui demander s'il est de garde les jours fériés, s'il sera là à Noël, le 15 août, dans un mois, dans dix ans... Je veux pas qu'il ferme, je veux pas qu'il prenne sa retraite, je veux pas qu'il meure, jamais !
Quand je vous dis que j'ai pété un câble, finalement ...

Reflexion matinale suivant une expérience

Celui qui ne s'est jamais coincé le bout du sexe dans une fermeture éclair ignore ce qu'est être un "homme moderne"

19 mai, 2010

Patte blanche !

Ces histoires de burqa ça me rappelle un truc marrant et qui vous montrera que tout ça, c'est pas si simple.... Quand j'habitais dans le XX°, il y a maintenant une douzaine d'années, du coté de l'avenue Gambetta, j'avais pour voisins du dessous une famille musulmane radicale, à l'époque y en avait pas tant que ça. Le père oeuvrait à la mosquée de la rue Jean-Pierre Timbaud où il se rendait dès le matin courageusement habillé en "bavure", il devait se faire contrôler à chaque aller-retour.... Ils étaient tous de petite taille, algériens ? marocains ? je n'ai jamais su. Ils étaient très sympathiques et curieusement très rigolos, je veux dire très joyeux. Quand je dis ils, je devrais surtout dire elles, car pour son malheur le brave hadj n'avait pas de fils... Il avait en revanche trois filles, délurées, espiègles, très jolies, un poil aguicheuses et d'année en année post-pubères, puis, comme maman, voilées. On sentait sur ses épaules de père peser comme une malédiction... Que des femmes... Alors bien sûr quand il était sorti, hors de question pour elles dès leur retour de classe (où, j'y pense maintenant, elle se rendaient sans problème, le foulard sur la tête) d'ouvrir à quiconque. Et souvent, le soir, quand il rentrait fourbu de sa journée de prière, marqué au front du cal des vrais dévots, il restait parfois une demi-heure sur le pallier devant sa porte, les garces à l'intérieur refusant en pouffant d'ôter la clé de la serrure pour qu'il y mît la sienne, faisant semblant de ne pas l'entendre, avant de ne pas le reconnaître...

15.000 euros la burqa !

Voilà, si vous voulez obliger votre femme (qui veut pas) à porter la burqa parce que je hijab, c'est quand même un peu "sexe", ça pourra, d'ici peu, vous coûter 15.000 euros. Tremblez, tyrans domestiques ! C'est évident ! Votre régulière si vous lui faites ce coup là, elle va foncer, en passant par la fenêtre, tous voiles dehors, burqa entre les dents, au commissariat le plus proche pour cafter et puis se plaindre. D'autant plus que, vie commune oblige, elle sera condamnée, de fait, à en payer sa part, de l'amende, sauf bien sûr et encore, si elle gagne sa vie, si elle a un compte en banque à elle, ce qui, dans le cas de figure, reste assez improbable ...
La solution serait de refiler tout de suite à "la victime" les 15.000 euros pour qu'elle se casse... C'est visiblement pas ce qui est prévu... et puis vous imaginez si c'était le cas, toutes celles qui vont foncer au marché Saint Pierre s'acheter quatre mètres de méchant de tissus noir et puis au BHV un bout de grillage à poule pour se faire en tapinois au moindre coût une burqa home-made dans le but, en portant plainte, d'escroquer 15.000 euros tous frais à leur seigneur et maître ou à l'État Français ? Je sais, l'idée est réjouissante, hélas peu réaliste !
Et puis, parmi les quelques centaines de recluses, de cloîtrées de l'islam dont on nous rebat les oreilles, vous avez pensé à toutes celles qui, comme bien des feignasses catholiques, bourgeoises d'autres obédiences ou femmes de cadres au foyer, n'ont qu'une envie, c'est de se la couler douce en se gavant de loukoums et de cornes de gazelles et de tchatcher avec les voisines jusqu'au retour de chantier de leur couillon de barbu en regardant les Feux de l'Amour?
Je reste persuadé que cette loi n'a pas d'autre but que celui de saper la paix des ménages !
Tiens, ça me rappelle une histoire qu'on racontait dans les années 70 au moment de la vague féministe. Deux femmes discutent. L'une dit à l'autre : "moi, je serais bien féministe, mais c'est mon mari qui veut pas..." .

Éloge du savon d'Alep

Je vous ai dit avant-hier que j'allais passer au savon d'Alep. Ça y est ! C'est vachement agréable. Ça mousse, suffisamment, c'est très légèrement parfumé et c'est beaucoup plus doux que le savon de Marseille auquel il a donné le jour. C'est seulement un poil astringent. Voilà !
C'était la rubrique épidermique de PPlemoqueur

18 mai, 2010

Ce fut écrit pour elle et par elle c'est vraiment très bien

Ah, si Barthes, ce con, avait su !

Vous parlant ce matin de Gérard Souzay, je verifie ses dates sur Wikipédia et je tombe sur ces quelques phrases :
"Dans les années 1950, le style de Souzay devint la cible d'un ensemble de critiques quand il fut cité par
Roland Barthes dans un de ses essais Mythologies [6]. En voici deux extraits qui deviendront par la suite des modèles de l'analyse sémiologique. "... ayant, par exemple, à chanter une "tristesse affreuse", il ne se contente ni du simple contenu sémantique de ces mots, ni de la ligne musicale qui les soutient : il lui faut encore dramatiser la phonétique de l'affreux, suspendre puis faire exploser la double fricative, déchaîner le malheur dans l'épaisseur même des lettres; nul ne peut ignorer qu'il s'agit là d'affres particulièrement terribles. Malheureusement, ce pléonasme d'intentions étouffe et le mot et la musique, et principalement leur jonction, qui est l'objet même de l'art vocal."
"Il faut d'ailleurs rappeler ici que l'esprit mélodramatique, dont relève l'interprétation de Gérard Souzay, est précisément l'une des acquisitions historiques de la bourgeoisie : on retrouve cette même surcharge d'intentions dans l'art de nos acteurs traditionnels, qui sont, on le sait, des acteurs formés par la bourgeoisie et pour elle."
Quelques années plus tard Roland Barthes fit des critiques semblables à l'encontre du baryton Dietrich Fischer-Dieskau. [7]."

C'est marrant comme quoi même les gens les plus prétendument et soi-disant intelligents se trouvent parfois pris au piège de leur intelligence quand ils la poussent vers la surchauffe. Tout ce que Barthes dit ici est vrai.C'est vrai comme un truisme. L'art de Souzay est celui de sa classe (la bourgeoisie) mais aussi celui de son époque. Barthes ne cite pas Bernac l'ancien, Camille Maurane ou Jean-Christophe Benoit, tout autant paradigmatiques d'une façon de chanter française de cette époque mais, et c'est ce qui fait qu'ils l'intéresse peu, lui le mondain, beaucoup moins célèbres. Il oublie par ailleurs, et ça ça m'étonne, de dire que c'est le genre qui veut ça... Tout ce répertoire est bourgeois, inévitablement... La façon de le chanter ne peut donc que l'être à l'époque où il parle. Si Barthes avait vécu assez longtemps pour connaître les nouveaux musiciens de l'ère des baroqueux, il aurait entendu bien plus choquant encore, une façon de chanter musicologiquement vraisemblable et à ce titre totalement aristocratique, avec ses codes, ses manières, ses chichis retrouvés, réconstitués, à l'ancienne... Et puis, il oublie une chose, le Barthes dans ses excès, ses ruses de vieille coquine, c'est que bien des chanteurs populaires chantaient comme Souzay (Trenet son contemporain était certes un bourgeois, mais ceux qui l' écoutaient assez peu) roulaient les airs, prenaient des airs, en faisaient des tonnes, trahissant donc, de ce fait, les prolétaires qui ravis, en redemandaient ... Au point même qu'on pourrait dire tout autant que Souzay chante comme un chanteur de Caf'conc', un chanteur populaire,cqfd... C'est pas si simple, vois-tu, camarade Barthes, surtout quand on n'a rien à proposer de mieux.
En fait, plus qu'à l'art de Souzay dont il ne dit en somme rien d'intéressant, c'est à son bel habit, sa sape, sa cape et son noeud-pap que Barthes, un peu couillon mais grand spécialiste ès-chiffon, s'en prend... Jalouse, le Roland, du beau Gérard, de sa queue de pie de concert ou bien de son talent ? Quand on dit de pareilles bêtises, ou pire, de telles banalités, c'est à se demander...

Arvo Part ou A ! Povr Art !

putain, quelle daube ! faudrait quand même le dire enfin, qu'il faut pas confondre minimalisme et indigence, ascèse et débilité et vessies et lanternes
Je préfère Richard Clayderman, lui au moins il cherche pas à se faire passer pour un autre.

Les Parques sont de fieffées salopes et Souzay est superbe

Pour preuve l'histoire d'Alceste.
Alcide (avatar d'Hérakles) aime la belle Alceste. Mais Alceste est promise au très gentil Admène, roi de Thessalie. Admède comme tous les rois dignes de ce nom fait néanmoins la guerre. Il est mortellement blessé au cours d'un combat. Les Parques qui tiennent en leurs mains les fils de notre vie, acceptent de ne pas rompre ceux du brave Admède si quelqu'un prend sa place. Alceste l'aime et donc, se sacrifie ! Les Parques sont de toute évidence de sacrées fouteuses de merde, tuer l'une pour sauver l'autre quand ils sont fiancés, c'est dans leurs manières, aux Parques. C'est compter sans Alcide ! Alcide le costaud, le body-buildé, amoureux lui aussi de la sublime Alceste ! et de traverser le Styx et de la ramener en surface, mais pour son propre compte. Or Alceste et Admède se revoient... Alcide comprend qu'il faut les laisser ensemble ! Les Parques ont été eues ! L'Amour est le plus fort ! Voilà !
Quand j'étais gamin, bien avant que les baroqueux fissent fureur et tinssent commerce, on entendait cet air de Lully et du divin Quinault, l'air de Caron de l' opéra "Alceste". C'était Gérard Souzay. Je viens de le trouver sur Youtube , le voici : ok, on ne chanterait plus ça comme ça, l'orchestre serait tout autre, néanmoins Souzay, le timbre, la diction, ça ne s'oublie pas. : "Il faut passer tôt ou tard,"

Le palindrome sur le bénitier

Je viens de retrouver à l'instant un petit morceau de papier sur lequel est écrit un palindrome, en grec. Je me souviens, c'est le père J.R homme admirable (oui, j'ai connnu des curés admirables, ou plutôt des hommes admirables qui se trouvaient être curés...) qui à ma demande, je ne sais pas le grec, me l'avait noté, avec sa transcription phonétique. Il m'en avait dit le sens, je l'ai oublié depuis. Ce palindrome est gravé sur le pourtour supérieur d'un tout petit bénitier planqué dans Notre Dame de Paris, peu de gens savent à quel endroit. En tout état de cause si un(e) hélleniste (distingué(e) bien sûr ) peut me le re-traduire j'en serai ravi .

NHψON ANOMHMATA MH MONAN O
ψHN

17 mai, 2010

Entendre voir sentir

Je frappais régulièrement mais sans rythme précis, d'un caillou le centre d'une boite vide de gomme de réglisse. Ce son, tout dans l'attaque, presque sans harmoniques, me fascinait, autant que le retour de vibrations amorties que ressentait ma main.
Je fixais une image d'un catalogue de fruits de chez Vilmorin. Les couleurs, le rouge des cerises en particulier, me fascinaient.
Je gardais dans mes muqueuse nasales le fumet précis d'un plat du tout dernier repas que je me re-servais. Cette odeur me fascinait que je réussissais à réactiver par de brèves, rapides et successives inhalations, la dégageant de toute fonction gastronomique pour l'investir comme le reste d'un vrai, fût-il éphémère, pouvoir magique.
Je l'ai encore en mémoire, comme j'ai en mémoire le rouge de Vilmorin et le bruit de la boite...
J'avais six ou sept ans. J'avais mes mantras et mes mandalas à moi. Des sortes de transes résultaient de ces secrètes pratiques, tout au fond du jardin, l'après-midi, l'été . J'étais de fait et presque consciemment mon propre et enfantin sorcier ainsi que son/mon adepte
Je puis encore aujourd'hui me mettre dans des états seconds par la simple contemplation d'une surface colorée, d'un bruit réitéré, d'une odeur mémorable.

Cow-boys/Indiens

Étant le dernier, j'ai, enfant, beaucoup joué seul.
Avez-vous, vous qui me lisez, joué aux cow-boys et aux indiens tout seul ?

Faut rester vigilants ! suite du précédent

Bon, amies pédées, copains lesbiens, même s'il faut pas paniquer outre mesure, faut pas mollir non plus et se serrer les coudes. Les coudes, c'est bien, goudous, pédés on en a tous, en gros les mêmes.
Il paraîtrait donc que l' homophobie redeviendrait, pour les anciens, et deviendrait, pour les djeun's, furieusement "tendance", malgré une récente période de bonne intelligence. Et ce serait de nouveau de bon ton, dans le genre prétendument (alors que c'est le contraire) "politiquement-incorrect-crotte-de-nez-trou-du-cul" qui fait fureur. Y en a qui se demandent pourquoi... Ben, la crise, ma bonne dame... L'antisémitisme renaît, l'anti-islamisme s'éveille, on va quand même pas s'étonner de ce que l'homophobie refasse surface. Et ce, bien sûr avec les nouveaux moyens, le Net, Face Book etc.
Je pense que même s'il faut surveiller tout ça de près, ça reste néanmoins une posture, et comme souvent les postures, une imposture, car parmi les plus acharnés néo-homophobes, on doit trouver un certain nombre de petits enculés (les mecs sont, semble-t-il, ultra-majoritaires) dans le placard qui ont peur dans l'incertitude de leur vie à venir de perdre le peu qui leur reste de situation sociale négociable et que ça peut, comme dans le passé, lassés qu'ils sont de piquer en douce le gode de maman, les rendre dangereusement méchants...
Allez, je vais vous la faire simple : c'est bien connu, dans tout homophobe radical qui s'affiche, y a une grande honteuse qui sommeille et que si elle fait trop chier, il faut qu'elle sache, la chaudasse masquée, avant qu'elle aille casser du pédé ou tâter de la gouine, qu'on va lui balancer, talon aiguille ou rangers, c'est au choix, un bon coup de lattes dans les couilles...

Lutte contre l'homophobie (Journée de)

Témoignage.
J'ai eu du pot, je n'ai jamais été victime de l'homophobie (entourage, milieu professionnel globalement privilégié). Quand j'étais dans le placard, n'étant pas parmi les plus folles, j'étais tranquille, sauf bien sûr avec moi-même, et quand j'ai fait mon coming-out à l'âge de vingt deux ans (ça ne nous rajeunit pas !), je n'étais plus du genre à me laisser emmerder.
J'écoute à l'instant une émission qui parle de ça. Ça continue ! On parle des homos hommes d'abord , et de fait, c'est des mecs, majoritairement, qui témoignent... Les goudous, c'est comme "La môme néant" de Jean Tardieu, "a ' xiste pas" ou si peu.

Pot-pourri matinal

Le matin quand je procède à mes ablutions, j'ai l'impression de plonger dans un pot-pourri. Comme, coté cosmétique, j'achète un peu n'importe quoi, en ce moment ma mousse à rasée est parfumée à la menthe, mon shampooing à la pêche, mon gel douche à la vanille. Je côtoie l'écoeurement avant même de petit-déjeuner.
C'est idiot car dès qu'un ami à moi ou un parent fait un tour en Syrie, j'ai droit comme souvenir à mon pain de savon d'Alep... J'en ai de quoi tenir un siège. Allez, demain, je me fais la totale au savon d'Alep, que ça mousse ou non ! .

16 mai, 2010

Charbuy

J'ai clicqué, exprès comme ça m'arrive souvent, sur " blog suivant " et je suis tombé par hasard sur cestuy-là.
Ils sont vachement bien, les gens de de Charbuy ! Ils s'emmerdent pas ! Pour les connnaître clicquez sur :

Pierre-Louis Basse, Finkielkraut, Badiou, et puis, rien...

Ce matin je me dis je vais faire un effort, même s'il m'agace, je vais écouter l'émission de P.L. Basse. Invités Finkielkraut et Badiou.
Bon, faut dire que la présentation de l'ineffable Basse mérite une petite attention : "Ce ne sera pas de la petite bibine", annonce-t-il d'emblée avec cette élégance qui le caractérise, suivi d'un très couillu "Tout devrait se passer virilement", pour nous asséner un paraît-il kantien mais néanmoins prudhommesque "Pour dialoguer, il faut être deux !"

Je me dis in petto, (comme dans les Tontons Flingueurs), "Ça va être féroce ! tigresque !" Badiou/Finkielkraut, ça va fuser, exploser, Aron-Sartre ressuscités ! va y avoir mort d'homme !
Mais de fauves, point... Seuls deux veaux qui broutent le même pré, celui de la "com" d'avant publication. Ça reste très convenu, ça se traîne, ça prend son temps pour se répondre, ça louvoie pour éviter le conflit, pire, ça finit tragiquement par parler la même langue : ils publient un bouquin commun, ils vont pas se friter, ça nuirait, imaginent-ils, au marchand de papier qui les édite et aux droits d'auteurs qu'ils escomptent. Le combat des titans n'aura donc pas eu lieu. Finkielkraut un peu éteint peine à bémoliser quelques affirmations péremptoires passées. Badiou n'est pas au mieux de sa forme, et je me dis qu'il est dommage pour lui qu'il n'ait pas eu connaissance de cette carte trouvée ce matin sur "Post Secret" tout en me demandant, je sais parfois être juste, si Finkielkraut n'aurait pas du la lire aussi.
http://postsecret.blogspot.com/2010/05/sunday-secrets_16.html

et qui dit en substance : " Peut-être l'une des plus grandes leçons que j'ai apprises, c'est qu'il ne faut jamais discuter avec un imbécile, car ceux qui vous écoutent ne font pas forcément la différence".
Si par un malheureux hasard l'un ou l'autre de ces deux "philosophes" ou bien leur éditeur prenait connaissance de ce modeste billet, qu'il ait la bonté, s'il veut que je lise leur ouvrage commun, de m'en envoyer, comme disait Francis Blanche à un académicien aujourd'hui oublié, un rouleau.

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