25 septembre, 2010

A la Poste, oh pardon ! à la Banque Postale

Ma poste a été relookée. Ça a pris tout l'été. Avant, il y a avait quatre guichets côte à côte qui faisaient à la fois la poste et les opérations bancaires. C'était un peu pourave c'est vrai, mais ça marchait très bien et le personnel était des plus sympas. Il y avait parfois la queue mais c'était tout à fait supportable, on nous mettait même de vieux ventilateurs dès qu'il y avait un coup de chaud. Je me pointe ce matin, c'est la réouverture, et surprise, ça queute jusque dans la rue, façon débit de patates dans les pays de l'est avant la chute du mur. Je me fraie vaillamment un passage pour aller à la machine à affranchir en passant devant les trois guichets-banques libres, sans clients. J'ai un tas d'enveloppes. Pas la moindre table pour les poser. Je me fais comme je peux tous mes affranchissements, j'introduis ma carte bancaire et pas de pot, c'est en panne, "pas de connexion" me dit le petit robot. Je crie au scandale ! mais lassé, devant tant d'infortune, je ressors dans la rue faire la queue comme tout le monde pour l'unique guichet-poste qui reste... Je m'énerve un peu... J'arrive à mon tour, j'explique au préposé, un cadre venu à la rescousse et que je connais bien, que ça ne marche pas, toutes ces nouveautés et que puisque je suis supposé désormais faire leur boulot, faudrait a minima qu'on m'en donne les moyens... Il me dit avec un culot forcené (c'est ouvert depuis deux heures seulement) que j'ai rien compris, qu'au contraire ça marche bien mieux ! S'il me dit que c'est "incontournable", je pète un câble, je le cogne ! Ok, je le félicite pour son "esprit maison", sa communication, sa leçon bien apprise au cours d'un stage sans doute, avant de lui demander où est passée toute une partie du personnel que je voyais avant et que je ne vois plus... Et là, silence... Gêne.... Je lui demanderais où ils ont mis les corps que ça lui ferait pas plus d'effet. Mais comme je suis un vrai salaud, je le questionne, blague dans le coin, s'il sait quand ce sera son tour, avant de prendre tout mon temps pour faire ce que je suis venu faire. Ça s'énerve derrière moi. Ça s'agite. Tant mieux.
Avant, à la poste on y allait pour envoyer des lettres d'amour ou en chercher "poste restante". On écrivait même sur l'enveloppe ces délicieuses et mystérieuses initiales, calligraphiées de préférence : VFAP ( Vite ! Facteur, l'Amour Presse...)
Désormais, on va y déposer ou y chercher du fric.
Où êtes-vous, estafettes de nos amours passées ?
C'était le samedi matin d'un emmerdeur passéiste réactionnaire et contre-réformiste à la Banque Postale rénovée

2 commentaires:

Olivier Autissier a dit…

Bravo !

Anonyme a dit…

j'aime et je partage sur mon mur face
amitiés
rené

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