03 novembre, 2010

Faut-il donner aux pauvres ?

Mon camarade Olivier se pose et à juste titre ce soir la question.
Voici ce que je lui réponds, en un peu plus développé :

Bien sûr qu'il ne faut plus donner ! Donner c'est et depuis longtemps faire leur jeu et accorder, de fait, un moratoire permanent aux politiciens de tous poils que ça arrange de voir qu'on endort par le don les pauvres au lieu de les réveiller. Leur donner du fric quand on en a un peu, c'est moins compromettant que de les pousser à la révolte. Ça prend moins de temps, moins d'énergie, de refiler une thune que de causer. La charité endort celui qui donne autant que celui qui reçoit... La réinsertion réussie ne peux venir que de la révolte, la révolte doit être nourrie.
C'est pourquoi je suis contre défunt l' Abbé Pierre, les associations caritatives. Ce ne sont, comme on dit "que des emplâtres sur des jambes de bois". Je serai pour, le jour où au lieu de donner à bouffer aux pauvres comme on nourrit du bétail, elles leur refileront une intendance, des flingues et de quoi les garnir pour qu'ils aillent eux-mêmes se servir dans les magasins et devenir ainsi responsables. Après quoi, plus d'associations ! plus de bénévoles, plus de collectes laborieuses, plus de stockage, plus "d'enfoirés" et leurs chansons catastrophiques, plus de bonne conscience frelatée, que du produit frais en temps réel et en flux tendu !
C'est du vol ? Allons, arrêtez vos conneries... Qui, aujourd'hui, des pauvres ou des riches vole qui ? Et puis faut en convenir, "tout ce qui est donné l'est au dépens de ce qui est du..."
Coluche a eu tort. Les restos du coeur sont, contrairement à son projet dont il pensait (c' était hélas faux) qu'il serait éphémère, de fait, une catastrophe, une forme de "privatisation" de l'aide sociale.
Ce n'est pas les "restos" du coeur qu'il fallait faire, c'était les "arsenos" du coeur ! Recueillir des armes et des munitions. A défaut, la chose la plus utile politiquement que pourraient faire les restos du coeur c'est, cette année, d'arrêter brutalement leur activité en expliquant pourquoi. Il y aurait probablement une salutaire révolte.
Sauf à mes potos du Monop qui font ouvertement la manche pour picoler, fumer plein de trucs qui sentent et nourrir leur chien, je ne donne plus.
Aux autres, je leur dis " Allez voler au lieu de rester le cul par terre. Je suis prêt ( je l'ai déjà fait , donc j'ai le droit de causer) à vous défendre si vous vous faites gauler ! " Mais il ne me croient pas, car ça les arrange... C'est plus facile de tendre la main que de courir poursuivis par de robustes vigiles.
Quand aux manouches de tous sexes qui comme cet après midi encore mendient dans le train et en famille, un gamin endormi dans les bras, un autre devant qui réclame, à peine sait-il marcher et parler, je leur offre désormais l'un des préservatifs que j'ai toujours sur moi, on ne fait pas de gosse dans le seul but de les faire mendier.
La charité est l'allié objectif du libéralisme le plus retors, alors basta !
J'exagère ?
Ah ! mais non ! ce n'est pas moi qui exagère ! Ceux qui exagèrent, ce sont ceux qui font, par leur politique inique, leur obsession du gain, leur morgue insoutenable, que je puisse imaginer ce que j'imagine,.

1 commentaire:

Olivier Autissier a dit…

Mouais... enfin.
Et tes potes du Monop, ils sont l'exception qui confirment la règle ?
Tout ça demande réflexion, mais m'est d'avis a priori que je ne partage pas tout :).

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