12 août, 2011

Ca va pas être triste.

Entendu hier ou avant hier matin Marine Le Pen sur France Inter je crois. Je vous l'ai déjà dit, elle est, hélas, surprenante. Avec Le Pen c'est comme à la Samar longtemps avant que ça ferme, "Il se passe toujours quelque chose". Elle vous tient, dès potron-minet, sur la situation actuelle de la France et du monde un discours plein d'aplomb que l'extrême gauche dans son ensemble, du point de vue de l'analyse, ne renierait pas...
La tyrannie des "marchés" ? Un scandale ! Les super-profits du Caca-rente ? Une honte ! le dumping social des entreprises qui embauchent des émigrés (des victimes, dit-elle !) pour faire chuter au profit de leurs actionnaires le salaire des français ? Une horreur ! Le protectionnisme américain et le chinois et les autres ? Une réalité ! Les délocalisations ? une injure à la France ! Notre président ami des plus riches ? Une évidence ! Bref une vraie relecture comme on dit au théâtre de "C'est toujours le petit qui paye ! "

Certes pour les mesures à prendre pour mettre fin à tout ça, c'est une autre paire de manches, mais au bout du compte, pas plus invraisemblable que ce que bien d'autres proposent ou surtout, ne proposent pas. Ça fout un peu la trouille.

Le Pen, nouvelle madone des démunis ? Faut en convenir, dans son trip actuel socio-compationnel, c'est un mix des plus élaborés autant qu'inattendus entre Eva Peron, Dolorès Ibarurri et Mère Thérésa...

Ça va être terrible, ces élections parce que si l'extrême droite tient, fût-ce par espièglerie, ce genre de discours, la gauche globalement a intérêt à s'accrocher ferme.

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