30 décembre, 2011

Ma théorie sur Bach

Je vous préviens, elle ne repose sur aucune recherche musicologique. Elle m'est simplement venue à l'esprit à la suite de toute une série d'émissions consacrées sur France Mu à Bach depuis une bonne quinzaine.
Je vous ai dit l'autre jour, que quoi qu'on fasse quoi qu'on dise, n'en déplaise à Mr Schmidt qui n'entend que par Mozart i.e d'une seule oreille, Bach, qu'on l'aime ou non, qu'on l'écoute ou pas est le plus grand de tous et de tous les temps.
Il y a une chose toutefois qui me tarabuste et que tous les musicologues disent et rabâchent sans en tirer les conséquences, c'est les contraintes auxquelles le pauvre J.S. était soumis pour gagner trois thalers, un tonneau de bière ou un stère de bois. Il était maître de chapelle, organiste d'église, chantre, mais aussi professeur pour gamins de latin, de lettres, de catéchisme, de violon, de clavecin, d'orgue et bien sûr, même si à l'époque ce n'était pas ce qui faisait sa réputation, compositeur prolifique par son cahier des charges. A se demander quand il trouvait le temps d'honorer ses épouses successives, qu'en bon queutard, il engrossait régulièrement.
Ayant beaucoup écouté Bach depuis deux semaines, je dois en convenir, même si le génie le coiffe en permanence, il y a quand même parfois d'une œuvre à l'autre des emprunts et des formules, c'est normal, tout le monde fait ça, mais quand même... Je me demande tout simplement si ce bon père de famille n'avait pas formé ses nombreux enfants et ses épouses musiciennes elles aussi, non seulement à être ses copistes, mais mieux encore à "faire du BACH" pour la production ordinaire, le tout venant rémunérateur contractuel, se réservant pour lui, par la force des choses les ouvrages pédagogiques et les grandes œuvres. Rien de tel que la copie pour apprendre, quand, de surcroît, c'est majoritairement du contrepoint... la Maison Bach devenant un atelier, d'où sortaient en flux tendu, messes, cantates et autres pièces de style et estampillées Bach qui pour être excellentes, n'en demeuraient pas moins, sans être vraiment de lui, pour leurs commanditaires qui souvent ne se rendaient même pas compte de la qualité de ce qu'on leur servait, de la musique de consommation courante, d'ameublement. Ceci ne fait qu'ajouter à l'évidence de son génie.
Voilà... C'est juste une réflexion, une hypothèse. Elle n'est en rien réductrice. Les peintres faisaient bien la même chose avec leurs compagnons...




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