31 mars, 2012

29 mars, 2012

APPARENCES

Eh bien je vous l'avoue, depuis quelques jours, je n'ose plus sortir. J'ai peur qu'on remarque mon apparence chrétienne, pire, catholique, romaine et apostolique ...
Vous savez, nul n'est à l'abri d'un jet d'eau bénite, d'un coup de goupillon, voire d'un crucifix intégriste planté entre les omoplates... !

Rosa von Praunheim pour ceux qui l'ignorent

28 mars, 2012

Chroniqueuses politiques ou "Attendez-vous à savoir ! car j'ai encore appris !"

Il ne faut pas oublier qu'avant la très insipide et pâlichonne de droite Catherine Ney, la revêche et politiquement tout terrain Arlette Chabot, il y eut leur mère à toutes, leur sainte patronne, leur déesse aux mille langues.
Non, ce ne fut pas la délicieuse, la si fashion et si suave et guimauve centriste Françoise Giroud, non, ce fut l'énorme, la gigantesque, l'inclassable et tonitruante Geneviève Tabouis aujourd'hui quelque peu oubliée.
Geneviève Tabouis commença ses chroniques dès les années trente, fit œuvre, pendant"la guerre", de résistance active, devint copine avec Eleonor Roosevelt, et quelques temps encore avant sa mort en 1985, on pouvait l'entendre régulièrement sur Radio Luxembourg (dont elle avait épousé un demi siècle avant le PDG), commencer de sa voix et de sa diction de comédienne du Français, mi-Marie Marquet mi-Marguerite Moreno ses chroniques politiques par l'inévitable et générique "Attendez-vous à savoir" suivi du très nécessaire "j'ai encore appris !" Et c'était vrai, vu sa longévité, elle connaissait tout le monde sur au moins trois générations et autant de républliques...

C'est en raison de son discours invariablement péremptoire, que Jean Yanne qui était, faut reconnaître, 90 % de son temps génialement drôle, avait inventé en son honneur, pour évoquer d'un trait un propos sans conteste, le verbe "nevièvetabouir" qu'on conjuguait ainsi :
Je nevièvetabouis,
Tu nevièvetabouis
Il nevièvetabouit...

27 mars, 2012

Vite en raccourci...

Malgré les tristes événements des jours passés, malgré ces crimes d'un seul homme (est-ce d'ailleurs si certain ?), contrairement à ce que d'aucuns auraient cru (je n'ai pas dit souhaité), la préoccupation sécuritaire n'a plus du tout l'importance dont on aurait imaginé qu'elle l'eut encore, voire toujours plus pour le profit électoral de certains et de certaine...
La peur du terrorisme si elle existe toujours ne peut plus comme autrefois être exacerbée à l'envi par les discours sécuritaires obsolètes et itératifs et purement rhétoriques .
Il faut comprendre : lorsqu'on ne sait plus, de jour en jour de quoi on va vivre, on a de moins en moins peur de mourir, fût-ce au hasard d'une rencontre des plus hypothétiques avec un terroriste, même dans les cas dramatiques des sept victimes récentes...
Ce n'est pas pour autant qu'on cède au désespoir, au contraire ! Car on est en revanche prêt à se battre pour qu'elle reste décente, cette vie qui nous reste...
L'ennemi le plus dangereux n'est plus le terrorisme idéologique ou pseudo religieux dont on peut craindre la folie meurtrière autant qu' hasardeuse que le terrorisme libéral en col blanc et ses sbires réguliers grands flingueurs des "Marchés" qui quotidiennement vous tuent à petits feux sans risquer le moindre assaut des forces de police...
Il ne s'agit pas ici d'exonérer quiconque de sa nocivité. Mais si l'on faisait très sérieusement les comptes, les capitalistes libéraux qu'ils soient européens démocratiquement élus, ou tyrans moyens orientaux dont ils sont encore pour certains les alliés objectifs, ont plus de morts sur la conscience que la nébuleuse nuisible, folleyante et odieuse Al Qaïda...


Attention ! Chef d'œuvre et merveille !

26 mars 21 heures : Lune, Mars et Venus réunies


26 mars, 2012

Mohamed Merah, un mort itinérant.

Depuis qu'il a été copieusement sulfaté un peu façon Mesrine après avoir commis ses horribles et imprévisibles méfaits, Mohamed Merah est l'objet d'une reconstitution d'itinéraire étonnante qui va des lieux de ses débuts de possible salafiste à celui hypothétique de son inhumation prochaine, on sait, que ce soit en bien ou en mal, depuis le Duc de Guise que l'on est plus grand mort que vivant... .
Et tout le monde a vu l'homme qui a vu l'homme qui a tué... On va bientôt pouvoir le tracer, de la boulangerie du coin à la pizzeria halal de l'autre, du camp d'entrainement au Club Med, de Jérusalem à Kaboul, en passant par les discounters de banlieue, les marchands de sapes à la mode, les fourgueurs de kalachnikovs, les librairies pieuses, les repas familiaux, les querelles intestines, les boites de nuit où le videur n'est pas raciste et les filles qu'on loue pour un moment de plaisir...
On va tout savoir de sa vie minute pas minute, du billet d'avion au passe Navigo jusqu'au moindre ticket de caisse. Ça finit par tourner à l'inventaire, au manifeste du navire de guerre prêt à l'attaque, puis, parce que c'est vendeur, à la folliculaire narration.
Le problème, c'est que c'est un peu tard... et que quoi qu'on fasse, qu'on cherche ou qu'on trouve, on ne saura jamais le plus important si tant est que ce soit quelque peu paradigmatique donc utile : ce qu'il avait dans le crâne qui le fit meurtrier ...
Alors, si on lui foutait la paix puisqu'il est mort, exécuté fût-ce de son fait en l'ayant bien cherché, sans même avoir été jugé, jouissant désormais sans entrave et pour toujours des cent vierges éternelles du paradis d'Allah ?
Soyons clairs : Mohamed Merah est mort et tout mort qu'il est, avec soin, il nous emmerde et pour quelques temps encore.

25 mars, 2012

le troisième œil de Mme Van Huin

Ceux qui ont fréquenté le quartier Maubert dans les années 70 se souviennent des trois ou quatre épiceries extrêmes orientales où l'on trouvait, c'était rare à l'époque,du nuoc mam et de la sauce soja au litre, de l'huile de sésame, ces galettes de riz dont je faisais moi-même mes nèmes et mes rouleaux de printemps, quelques légumes invraisemblables et un tas de produits de base pour se faire globalement une bouffe d'inspiration vaguement chinoise et bien sûr déjà, de l'excellente bière Tsing Tao. Le treizième arrondissement en pleine construction n'était pas encore l'étonnant chinatown qu'il est maintenant devenu.
On l'appellera Mme Van Huin, et elle tenait l'une de ces boutiques. C'est à dire que posée telle un "gardien du foyer" derrière sa caisse à l'entrée du magasin, elle surveillait,sans caméra aucune, le client jusqu'au fond de sa boutique et calculait sans jamais se tromper le contenu du petit panier de métal que vous lui présentiez, inutile en revanche de lui demander un renseignement ou un conseil sur l'utilisation d'un produit... Elle était curieusement, altérité oblige, profondément antipathique, tant elle était caricaturale, comme sortie directement du Lotus Bleu de Hergé. Elle portait sur sa tenue traditionnelle boutonnée jusqu'au cou une blouse blanche d'épicière toujours impeccable, et lorsqu'elle se laissait aller rarement à sourire, c'était comme un regret, au vu de ses dents en or, de n'en avoir comme tout le monde que trente-deux, pas plus...
Arrivèrent, fin de guerre du Viet Nam, exils, horreurs cambodgiennes, et autres joyeusetés sous continentales, les boat-peoples par vagues. Madame Van Huin ajouta alors une branche des plus florissantes à son petit commerce pourtant déjà prospère.
Je la surpris un jour, revenant dans sa boutique, trois minutes à peine après l'avoir quittée pour acheter je ne sais quoi que j'avais oublié, une loupe de bijoutier fixée à l'œil gauche évaluant en experte une bague qu'une de ses compatriotes fraîchement débarquée était entrée lui vendre dès que j'étais sorti.


24 mars, 2012

En brosse !


Cet après midi, sur la RN 34, les arbres de la CRS 04.
Coiffés en brosse, eux aussi .

Une amie de ma mère délicate et fort bien élevée (chronique poitevine)

Un jour qu'elles se promenaient à la campagne où mes parents étaient venus leur rendre visite dans la maison qu'ils louaient, elle et son mari pour les vacances, elles furent, à la croisée d'un chemin, devancées par un vieux paysan sortant d'un champ de luzerne en poussant une brouette. Son amie s'approcha de ma mère et la main en cornet lui chuchota au creux de l'oreille : "C'est, lui, c'est le sourd dont je vous ai parlé !"

23 mars, 2012

Histoire vraie de la campagne, côté vallée de la Vienne. (chronique poitevine)

Ma sœur qui la vécut la raconte bien mieux en patoisant à souhait.
Je vous la sers telle quelle, en en oubliant, en en ajoutant, comme je peux en me rappelant la manière mille fois plus savoureuse dont elle la raconte.
Ça se passe vers 1968...pas au moyen-âge dans un village de cent habitants hameaux compris...
La "Gargane" (ici personne n'a de nom autre que son surnom, la plupart du temps savoureux et fort bien trouvé.) sexagénaire tordu, vicelard et malfaisant précipite un matin pour s'en débarrasser sa chienne de mère octogénaire (c'est pas une raison...) dans l'escalier de la cave. Il remonte, crie au secours : les voisins accourent.
Au pied de l'escalier près des barriques devant la vieille recroquevillée comme une blatte desséchée dans sa robe et son sarrau noir :
- ben, a buffe plus !
- pour sûr, qu'a buffe plus, a l' est cuervée !
- I' avait pourtant dit pas descendre toute seule !
- ben oui, olé de même avec les vieux... on peut rein leur dire !

Pas de preuve, l'omerta n'est pas que corse. "Accident domestique, rupture des cervicales dues à une chute " dit le toubib qu'en a vu d'autres et qui devrait passer son temps à refuser les permis d'inhumer au risque d'y sacrifier son carnet à souche .

Faut faire la toilette de la morte.
On lui met les affûtiaux qu'elle a utilisés pour en enterrer une autre plus vieille encore y a pas un mois.
Lui, le fils, qui l'a un peu poussée, allez savoir pourquoi, il veut lui mettre ses chaussures, à tout prix ! Elles veulent pas entrer, rigidité cadavérique, il force il veut pas l'enterrer pieds nus question d'honneur ou de fétichisme, allez savoir...
- Est- t(o)u que tu veux l'emmener au bal ? dit la voisine qui sait tout et qui se marre en douce...

Je ne fais que retranscrire comme je peux un pan d'anthropologie rurale dont ma sœur ainée est l'un des derniers témoins crédibles et savoureux

Le diable probablement

Une jeune femme de fort belle allure, mais d'une modestie exemplaire se tuait en tâches subalternes épuisantes et mal rémunérées. "Elle tirait comme on dit le diable pas la queue" .
Un jour, Dieu sait pourquoi, comme touchée par la grâce, elle finit par se dire : "Le diable ? pourquoi toujours le diable ?".
C'est ainsi qu' elle devint rapidement riche et très convoitée.

Alla Victor, un peu...

Lorsqu'il fut éreinté de tant de sacrifices,
D'énergies gaspillées et de peines perdues
Il partit, renonçant aux idées réductrices,
Aux armes qu'aux humains elles avaient vendues.
Mais ne put s'empêcher tant la nature est forte
De garder entr'ouvert un petit coin de porte
Pour, gisant en son trou, bannissant tout chagrin
De son œil, dans la tombe, les contempler, câlin...

Une vocation trouvée

Ce n'est qu'une fois qu'on lui eut raconté, dans un but d'édification, l'histoire de son saint patron, que le petit Denis, rentrant du catéchisme annonça au milieu du repas qu'il ne serait ni médecin, ni avocat, ni mandataire aux halles, mais saint céphalophore ! Les parents surpris puis atterrés par son obstination, sa foi inextinguible, lui firent toucher du doigt l'inanité de la chose. Que ce n'était pas commode dans la vie courante, excepté pour la conduite panoramique d'une voiture automobile, voire l'orgueil de trouver dans toute les villes de France une rue à son nom. Cette amputation, désormais interdite pas les soins éclairés de Mr. Badinter, était hors de question, autant qu'une carrière qui eût pu en dépendre. Il fallait penser à un autre destin .
C'est ainsi qu'un ami de son père, helléniste gracieux, mobile, fort parfumé et fou de Polyclète le ramena à la raison. Ayant décelé chez le jeune homme une plastique agréable, un goût du sacrifice et une absence totale de frilosité, il lui suggéra, plutôt que de se faire décoller, de devenir doryphore et de troquer le modeste tronc aux aumônes contre une carte bleue, gold de préférence. Le jeune homme naturellement pourvu d'une lance de belle et bonne taille qu'il portait fièrement quelle que fut l'heure du jour et bien sûr de la nuit, devint en peu de temps le chéri de ces dames, de ces messieurs aussi disent les mauvaises langues.

© PPLM 20/02/12

Histoire de tiroir

Comme tous les matins elle s'assit devant sa coiffeuse pour que sa camériste défit ses rouleaux et peignit, les démêlant, ses longs cheveux gris perle qui furent si longtemps blonds.
Elle ouvrit le large et profond tiroir du meuble en bois de rose pour en extraire les ustensiles, le peigne inépuisable en corne watusi, et la brosse au manche d'argent repoussé que depuis sa grand mère on regarnissait régulièrement d'une nouvelle et souple toison.

Sa surprise fut énorme.
Non seulement le tiroir était vide, mais il n'avait plus de fond.
Elle voyait en revanche émergeant d'une robe blanche comme celle de son mariage, ses cuisses de jeune fille, douces, rondes, si soyeuses et, habile malgré l'heure matinale, la main du garçon d'honneur qui, s'étant acquitté de son prix, venait cueillir, la dégrafant expert, la jarretière de soie rouge à peine mise à l'encan et qui lui revenait...


© PPLM 20/02/12

22 mars, 2012

La mort en direct

Ça y est, la radio en rêvait, Europe l'a fait !
J'ai assisté il y a quelques minutes à la mort en temps réel du tueur toulousain avec en prime les blessures de deux parmi les vrais pros venus l'arrêter.
Tout
était radiophoniquement organisé dès la veille pour nous faire profiter de l'aubaine, du spectacle, façon "Trêteaux de la nuit" mais pour de vrai. Crescendo des bruits de mitraillettes, accalmies, reprises, tacet et da capo une vraie symphonie mortifère en stéréo ponctuée de courts commentaires effectués par des journalistes tenus à distance qui ne voient strictement rien... Jusqu'à la cadence finale dont la dernière page n'est que la lecture en direct et venant de Paris du communiqué du ministre de l'intérieur... C'était bien la peine de se geler une nuit entière les couilles ou les ovaires pour en arriver là ...
En attendant, c'est fou ce que c'est rapide la mort d'un homme quand c'est prévu du point du vue médiatique : on a droit qu'à une prise, y a de la pub à passer après. On en profite à peine, c'est un peu comme le rayon vert, faut pas fermer l'œil, faut le guetter...
Suspens ? Tensions ? Mon cul ! ça devait finir comme ça, avec un allumé dangereux salopard pareil ! C'est comme Boléro de Ravel, une fois la modulation effectuée, on sait que ça se termine et de quelle manière.

Imaginez seulement que contre toute attente, il se soit rendu, les bras sur la tête, comme ce fut un moment annoncé ?
Du point de vue du spectacle ? nul ! Seul un autre fou vengeur ou douloureux, venant au débotté le dessouder sur le trottoir tout en sulfatant à l'entour, aurait pu sauver le spectacle. Faut reconnaître, ç'aurait eu de la gueule...

Vive la radio !


C'est le Printemps !

21 mars, 2012

Petit plaidoyer pour la psychanalyse

J'arrive à un âge où je peux faire des bilans.
Vous n'imaginez pas le nombre de personnes que je connais qui seraient mortes si elles n'avaient pas croisé un analyste. Je sais, vous allez me dire, elles seraient peut être vivantes sans les avoir rencontrés. C'est vrai, mais ça, ça reste la chose la plus sotte que vous puissiez dire dans ce cas précis. Autant affirmer, après l'opération, que votre appendice aurait pu se désenflammer d'elle même sans le bistouri de votre chirurgien...
Vous allez me dire tout autant, je vous vois venir, il y a des charlatans et de mauvais psy... Ok... Mais jusqu'à présent, sur une vie, on change moins souvent de psychanalyste qu'on ne change pour diverses raisons, de généraliste, d' ophtalmo ou de proctologue...
Et puis merde ! si ça vous amuse de souffrir de vous-même par vous même, ou de voir souffrir les autres sans secours et sans aide, et bien souffrez, laissez souffrir ! mais de grâce ne faites pas chier le monde avec vos états d'âme et vos molécules hors de prix, fussent-elles néanmoins elles aussi salvatrices !

La peine de mort emblématique

Marine Le Pen tout juste remise de son apnée républicaine et pseudo-solidaire ressort la peine de mort de son vanity-case. Qu'elle lise donc ce qu'on fit, à ce titre, à un homme dont on ne peut pas dire qu'il fut un ennemi des idées de son clan.
C'est pompé sur wikipedia, j'avoue, par paresse, mais je le savais avant...

« Le 15 octobre, vers 9 h 00 du matin, M. le Procureur Général Mornet, accompagné de M. le Président de la Commission d’Instruction Bouchardon, se présentèrent à la prison de Fresnes dans la cellule du condamné, lui annoncèrent que le moment était venu d’expier. Pierre Laval était couché et parut ne pas entendre. Rapidement on comprit qu’il était sous le coup d’une intoxication et le docteur Paul, médecin légiste, qui était présent, lui fit une piqûre de morphine. On trouva sur les couvertures du lit une ampoule qui avait contenu du poison que le condamné venait d’absorber, ne voulant pas, avait-il écrit, tomber sous des balles françaises. Il devint évident au bout de peu de temps que le poison était éventé. Les médecins firent deux piqûres de camphre, puis procédèrent à un lavage d’estomac. Le condamné rendit la plus grande partie de la substance toxique qu’il avait absorbée et se ranima assez rapidement. Son état s’étant amélioré, il fut décidé, puisqu’il pouvait se tenir debout et marcher, que l’arrêt serait exécuté. Pierre Laval, qui s’était habillé et qui maintenant paraissait rétabli, marcha d’un pas ferme jusqu’à la porte de la prison et monta dans le fourgon qui le conduisit derrière la prison de Fresnes devant une butte qui pendant la guerre avait servi aux Allemands de lieu d’exécution. Quelques minutes suffirent pour le conduire au poteau. Il refusa l’escabeau qu’on lui proposait pour s’asseoir, se laissa lier au poteau et mourut. »

J'étais tout môme quand mes parents et mon grand père dont on ne peut pas dire qu'ils furent pétainistes me racontaient avec horreur cette histoire qui, au même titre que celles des femmes tondues les dégoûtait
profondément quoi qu'ils eussent, pendant ces cinq années, vécu.

La mort tue, certes, mais la mort tait...

Ils se sont tous tus quand ils se tuaient il y a encore quelques jours.
Qui va sitôt le deuil républicain et consensuel terminé, dégainer en premier ?

L'AME des FINANCIERS


C'est dans les "ANNALES" du 29 décembre 1912

cliquer pour agrandir et lire. C'est étonnant d'actualité.

20 mars, 2012

Stigmatisez , le virtuel fera le reste

Stigmatisez, stigmatisez, il en restera toujours quelques morts.
Bien sûr, vu ce qui c'est passé ces cent dernières années, vous n'allez pas déclencher des pogroms, organiser des ratonnades, badiner un ou deux lynchages, en groupe, en bande, en jamboree. C'est contre productif et économiquement bien trop coûteux. Pas la peine ! modernité oblige, il vous suffit de manipuler, volontairement ou non, un esprit, pas forcément diminué, grand solitaire rétif au travail d'équipe pour le pousser : portable, Iphone, un bon et puissant scooter, et autre merveille technique, pour peu qu'il soit un peu tireur d'élite, autant que psychopathe ou bien endoctriné, à faire tout seul d'énormes dégâts et ce à peu de frais.
Des tueurs comme ça ? Plus besoin de rassemblements, de discours, de grandes messes idéologiques avec des chants et des batteries anti-aériennes pour les fasciner et les rendre opérationnels. Y a longtemps qu'ils sont passés du côté du virtuel Un simple abonnement pour une somme modique à un serveur et hop ! Le crime lui même n'est qu'une extension du virtuel... Même pas sûr, et probablement certainement pas, qu'ils prennent du plaisir à tuer. Il ne s'agit plus de serial-killer, mais de cyber-killer... on aurait dit dans le temps, un "hitman", un "tueur à gage". Il suffit juste de trouver qui est le commanditaire. Et là, c'est pas gagné...

19 mars, 2012

19 mars, fin d'une guerre et droits de suite..

Ça a été signé à Evian, une ville de cure, une ville d'eau, l'eau c'est propre, ça lave, fût-ce tout ce sang versé... Je m'en souviens comme si c'était hier, puisque j'avais quand même treize ans et que mon frère était du dernier contingent expédié, bref, il avait eu du pot, d'être parti tard et d'en être revenu vite, entier, aussi long que cela parut, c'est pas pour ça qu'il a pas de traces... .

Tous les soirs et depuis des années il y avait à la radio "l'émission-des-angoisses". Celle des messages des appelés à destination de leurs proches, ceux de la métropole. Ce n'étaient pas des messages lus par des speakers appointés, non, c'étaient eux, les appelés transis qu'on entendait dans le court temps qui leur était offert, "embrasser tendrement d'une voix tremblante et quasi impudique, de leurs accents choisis parmi la France entière, leur petite femme chérie, leur enfant, en les rassurant qu'ici tout allait bien. sans oublier de saluer les copains du Balto ou pour les célibataires, leur fiancée en jachère pour mieux se vider les couilles au BMC du coin avant de passer à la gégène celles d'un bon fellagha de passage. De temps en temps, un gradé s'y collait, histoire de bien montrer la solidarité, l'esprit de corps. La banalité trempée, avant d'être essorée dans le drame quotidien. Une saloperie hertzienne quotidiennement mouillée, sous son prétendu projet de gaine humanitaire, d'hypocrisie basique et de manipulation scélérate, des milliers de familles fixées chaque soir à la même heure au poste attendant anxieuses la voix hypothétique et grésillante de l'aimé, pour être finalement anesthésiée par celle d'un autre, d'un "vivant" tiré au sort. Attention ! pas de noms, que des prénoms ! de son petit Jean-Claude à sa petite Gisèle qu'il rassure, que tout baigne, avant, qui sait, de mourir l'heure qui suit... Abjection !

On ne comptait pas les jours pendant la guerre d'Algérie, pas les ans, pas plus que les semaines, on faisait dans l'entre-deux, on comptait les mois. Untel avait fait 12 mois. Le fils Machin, 27, réincorporé Dieu sait pourquoi sournoisement le jour de sa libération, libération toujours incertaine, tant qu'on avait pas remis le pied sur le quai à Marseille. Je me souviens même du fils d'un artisan voisin, qui recordman du genre, avait fait 33 mois, la reconduction de certaines classes relevant du mystère absolu.

Le plus curieux dans l'histoire c'est que ceux qui en revenait, offraient une drôle d'image. Celle de mecs costauds, aguerris, sportifs, bronzés, en pleine force physique, mais chargés de toute l'horreur d'un vécu trop récent, sortes de créatures de Frankenstein d'une douceur extrême et éreintés de tristesse indicible, le regard un peu fixe comme devant un écran qui repasse le même film, un film dont on ne saura jamais rien, si ce n'est parfois et dans des cas extrêmes un "arrêt sur image" échappé par hasard ou qui sait, par besoin.

J'invente pas ! je les ai entendus et j'ai de la mémoire, énorme ! je les ai vus, j'en vois encore !

Mélanchon ou "L'impromptu de la Bastille"

Faut dire que pas grand monde y croyait au divertissement dominical de Mélanchon. Ce serait ni la Gay Pride ni la Techno Parade. Pas de strings, pas de décibels à vous niquer les tympans, pas de plumes au cul. Juste trois banderoles et deux calicots avec des trous dedans pour limiter la prise au vent et pour les porter, des vieux, pire des jeunes nanards mégaphonés pour suppléer le manque de participants. Même pas de quoi envoyer les flics et les RG pour contester le décompte. Un non évènement, pensaient-ils.

Seulement, comme tous les impromptus, ça a trompé, surpris son monde. Plus de 100.000 qu'ils se sont retrouvés, plus que les indignés il y a quelques mois, et pas pour écouter un discours prétendument mobilisateur, électoraliste....non juste pour montrer qu'ils étaient là, comme ça, à veiller, à monter la garde, des jeunes, des vieux, des pas si pauvres, des pas très riches, des qui bossent et d'autres qui le voudraient et surtout des qui réfléchissent et entendent le montrer à tout le monde et qui considèrent que Mélanchon c'est peut-être bien plus sérieux qu'on le dit.
Mélanchon est prophylactique : c'est le B.C.G. du PS, sa piqûre de rappel, son Bacille Correctif de Gauche..

100 000, vous allez me dire : c'est rien... Ben, faut pas rigoler avec ça. Tiens, on fête en ce moment le centenaire du naufrage du Titanic... L'iceberg qui l'a crevé comme une vulgaire baudruche, seul un dixième de sa masse était visible...

18 mars, 2012

Bonnes nouvelles de Syrie

J'apprends à l'instant que le prénom "Bachar" veut dire en arabe "Porteur de bonnes nouvelles"
Etonnant non ?

17 mars, 2012

"Les amitiés particulières" ou l'incompréhension absolue

J'ai revu hier soir ce film qui fit scandale dans les années soixante par ce qu'on y parlait de l'amitié amoureuse de deux "jeunes garçons" dans un collège confessionnel - oratorien, jésuite, pas de précision -. Le scandale était tel que quelques années plus tard, lors de la première émission consacrée avec mille précautions à ce douloureux sujet qu'est l'homosexualité, on jugea bon de le remplacer au dernier moment par l'extraordinaire subversif et crypto-pédé " Tant qu'il y aura des hommes "... amitiés viriles contre troubles ados...

Bref, ces "Amitités particulières" m'avaient parues à l'époque charmantes, touchantes, mais bien anodines. Ce n'est plus du tout l'impression que j'en ai aujourd'hui tant il s'agit avant tout d'un film dur et sans pitié dont le sujet en ces temps de pédophilie galopante, les deux héros ayant l'un 13 l'autre 16 ans, n'a pas de quoi traîner quiconque de ce collège d'ensoutanés aux assises... Pas le moindre appel à une sexualité fût elle élémentaire, juste le jeu de la séduction physique un peu, intellectuelle surtout. Car il s'agit, et c'est là que le film est tout à fait excellent, d'une histoire de manipulation sans autre but que celui d'acquérir le pouvoir, sans ou à peine, le moindre projet érotique, car ici, c'est l'âme qui est "enjeu", pas le corps et si l'on se cherche, c'est par l'écrit narcissique, pas par le geste déplacé. Entre le gamin séducteur, sa proie, les curés fluctuants, il s'agit d'un jeu de stratégie terrifiant destiné à "gagner une âme" car appliqué à des êtres qui s'il n'y sont pas préparés y trouvent vite leur marque, et dont seule la mort de celui par qui le scandale arrive règle définitivement la question, car dans ce Faust curieux, tous ces Méfisto s'attaquent directement à Marguerite... Et si scandale il y avait, c'est bien là qu'il se trouve. Peyrefitte dont je ne raffole pas avait eu là un coup de génie d'analyse psychologique des plus décapantes.

On peut voir le film remarquablement intelligent en entier.
Michel Bouquet est superbe et infernal, Louis Seigner protéiforme... les deux tout à fait excellents.

16 mars, 2012

Parlez devant l'Hygiaphone


Respectez la zone de confidentialité

à l'accueil :
Faites la queue comme tout le monde !
- Bonjour Madame, je viens vous apporter mes soutiens pour mon élection.
- Parlez plus fort ! dans l'hygiaphone !
- Je viens pour vous donner mes parrainages pour mon élection.
- Prenez un ticket au distributeur et allez vous asseoir, le numéro apparaîtra sur le panneau lumineux au dessus de l'hygiaphone à côté de la camera de surveillance ;
Une heure après :
bip bip ! le n°A1 guichet C
Hésitation ! Le premier candidat se présente un tas de paperasses à la main
- Il manque rien, hein! Vous en avez combien ?
- Cinq cents tout rond.
- Ouais, ça va être juste, faut qu'on recompte, glissez-les sous la vitre , oui, là, dans la fente. On va faire des tas de dix avec des épingles Ok ?
- Ok !
Vingt minutes après, du geste du caissier qui compte ses billets après s'être mouillé les doigts sur une vieille éponge qui pue;
- Bon c'est bon, y en a un de trop, on le laisse ?
- !!!!!!!
- Partez pas comme ça, vous oubliez votre reçu ! Y a pas de duplicata .
bip bip ! le n°A5 guichet D
à travers l'hygiaphone :
- mais c'est quoi cette boite à chaussures de chez Louboutin ? et ce ballotin de chez Ladurée?
- mais ce sont mes signatures, Chèèèère Mâdame ! des sénateurs, des députés, grands électeurs, voyons ! Comme ça ne logeait pas dans le cabas de chez Hédiard, j'ai pris ce que j'ai trouvé dans le dressing et à l'office, car tous mes Vuitton sont pleins jusqu'à la gueule, prêts au départ en cas de victoire de la gauche.
- mais y en a combien ?
- 2650 !
- Ah ben, on est pas sorties de l'auberge ! Jocelyne ! tu peux venir me donner un coup de main, c'est le coup de feu !
- Ben, c'est que c'est mon quart d' heure de pause !
- Bon, en attendant passez-moi les colis un par un, attention que ça coince pas dans le tourniquet, faut pas que ça se renverse non plus ! .
Bon, Jocelyne, dès que t'es revenue, on fait fifty-fifty. On y va, y a du taf : un, deux, trois, quatre...
Allons bon ! y en a une qu'a glissé derrière le placard, je la compte quand même ?
Simone, tu pourrais pas compter dans ta tête, ou au moins à voix basse, ça me gêne, je me mélange et faut que je recommence au début...

Bon d'accord, cette formalité, comme à la Sécu, c'est pour obtenir que l'un des impétrants obtienne une pension le temps d'un mandat et non le contraire ! N'empêche, ils pourraient simplifier ces démarches ! et tout au moins faire des guichets en fonction de l'orientation politique des candidats : un guichet de droites, un guichet de centres, un guichet de gauches. Cette promiscuité je vous l'avoue est fort désagréable, mélanger dès potron-minet Shalimar et Brut de Fabergé, c'est l'apnée assurée !

12 mars, 2012

panique astrale


Il y a trois ou quatre jours, rentrant de nuit chez nous, je vois dans le ciel un truc incroyable que je n'ai jamais vu. Un astre énorme et presque double, et à sa gauche un autre plus petit mais d'une belle magnitude. Je suis pas inquiet, j'ai un fort coté chaldéen, mais tout de même !
Impossible de savoir ce qui se passe et je me sens un peu comme David Vincent, j'ose pas en parler, car j'ai peur de ne pas être cru... et puis on n'est pas si nombreux que ça à constater l'état du ciel chaque soir avant d'aller ce coucher.
Mais aujourd'hui à la radio, tout le monde en cause. Ce sont tout simplement Venus et Jupiter qui se rencontrent. On sait dans la mythologie, que ce fut pas vraiment un succès.
Celui qui au dessus, à gauche, tient la chandelle n'est pas une planète, c'est Sirius, la plus brillante des étoiles du Grand Chien.

suite du précédent

J'ai cru un moment que ce soutien d'artistes n'était que l'expression d'un cynisme rampant, d'une obséquiosité demanderesse, d'un marquage de classe.
Nenni !
Je crois plus simplement, que c'est le plus honnêtement du monde le signe affiché sans vergogne d'une admiration réelle, d'une solidarité touchante du non-être, d'une sympathie partagée pour le personnage qu'ils soutiennent autant qu'une adhésion massive au principe de médiocrité médullaire dont il sait les séduire... bref, le carrefour de la modestie.

Clavier Depardieu Barbelivien présents au meeting du candidat Sarkozy

C'est ce qu'on appelle des "artistes de compliment"

09 mars, 2012

à toi, brave cultivateur qui persistes à voter à droite, parfois même encore plus...

On t'a fait croire, Pauvre Martin
Que ton petit lopin de terre
Te faisait grand propriétaire,
Roi de l'agro-alimentaire.
Tu votes à droite et cries misère
Oui vraiment, du soir au matin,
T'es qu'un crétin...

De temps en temps tu te défoules
Tu incendies un monument
Mais, serf d'esprit, évidemment,
Tu soutiens le gouvernement
Qui dans ta farine te roule
Car au fond tu n’es qu’un trouillard
Petit, cagnard...

Ta veulerie cause ta perte.
Tu vénères la tradition
Car tu crains la révolution,
Horreur, collectivisation !
T'es vraiment trop con. Adieu Berthe !
Trempe ton pain dans ton bouillon,
Pauvre couillon.

C'est toujours bien ! alors mettez le son à fond !

Ca m'a pris un moment pour la faire, celle là, car il n' y avait jamais un mouton dans l'axe au moment où je passais


08 mars, 2012

Un peu de politique fiction.

Vous l'avez entendu ? S'il n'est pas réélu, tel Quinctius Cincinnatus rentrant cultiver son champ, il arrête la politique.
Ce qui déjà prouve deux choses :
1°qu'il envisage de perdre.
2°que finalement, un engagement politique dont on pourrait imaginer que c'est une seconde nature, un goût du sacrifice, une soif inextinguible de servir la nation... eh bien non, c'est juste l'accès à un job comme un autre... Ok message reçu.
Maintenant, ça veut dire quoi dans les faits et les jours à venir ? Ça veut dire tout simplement que s'il n'est pas réélu étant éjecté dès le premier tour, sa retraite de la vie politique sera immédiate et que partant, c'est le cas de le dire, il s'exonèrera d'une consigne de vote pour la suite, et comme il y a des risques, ça s'est déjà vu, que Le Pen soit au deuxième tour, il prend les devants... Courage fuyons !
On parie ?

Modeste et Pompon

Vous l'avez entendue ? Fini la luxure, les rollex, maintenant ce serait presque nature et solex... Ils sont, dit-elle, "modestes" ! et ça c'est le pompon....
Alors voilà, par ce trait d'esprit de Madame, ils me rappellent mais en moins sympathiques les personnages de Franquin :

07 mars, 2012

Félcien Marceau est mort... Ca devait arriver, c'est pas grave

J'étais persuadé qu'il était mort depuis longtemps !
Marceau qui était belge fut un collabo notoire et fut de l'académie Française...
Yourcenar qui était belge elle aussi, ne fut pas collabo et fut de l'académie française...
Comme quoi...

18 sénateurs de l'UMP se barrent chez Bayrou ...

Jean Arthuis et 18 de ses amis quittent le radeau... pour rejoindre Bayrou. C'est une question pratique . Perdre avec Bayrou ? c'est moins déshonorant que se vautrer avec Sarkozy... On en est là...

C'est toujours la veille qu'on fête une fête, alors : vive la journée de la femme !


Des excuses et de bonnes raisons. C'est trop inzuste, cette campagne électorale !

Vous l'avez entendu ?
Le Fouquet's ? pardon : la gargote... le yacht ? pardon : la barcasse de son ami Bolloré... c'est parce qu'il venait de se faire plaquer (toutes, sauf Maman !). Le "Casse-toi pôv'con", parce qu'il était au salon de l'agriculture et qu'il avait le rhume des foins. La tentative de nomination de son fils Jean à l' Epad ? C'est parce qu'il croyait (c'est pas un littéraire) que l' expression "Être Gros Jean comme devant" voulait dire "Être grand Jean, donc devant", on peut se tromper, surtout rétrospectivement, quand est devenu furieusement "peuple".
Y a des raisons pour tout. C'est pas faux, après, faut voir lesquelles.
Vous allez bientôt voir que les niches fiscales, l'augmentation décuplée du chômage, la casse soigneuse et programmée de tout le service public et le reste, eh bien, c'est parce qu'il a été malade quand il était petit et que son papa s'est fait la malle avant qu'il fut sevré...
Ce n'est plus un ex-président-candidat en partance qui se re-présente, c'est Calimero en personne...

Le système de Lebrun sur la physionomie




C'est dans les transports en commun qu'on a le temps de vérifier la pertinence du Système de Lebrun. Je suis certain que dès demain dans le métro, vous regarderez les gens différemment.

05 mars, 2012

Correspondances impromptues


Quand j'ai fait cette photo, passage Choiseul je crois, à moins que ce soit au Véro-Dodat, j' ai tout de suite pensé à Boris Vian, mais je ne savais plus dans quel roman. Ça y est, enfin j'ai trouvé ! C'est au début de "J'irai cracher sur vos tombes". Ce mannequin date des années cinquante comme le bouquin dont je vous cite le passage auquel je pensai à ce moment précis :
"des petites de quinze seize ans, avec des seins bien pointus sous des chandails collants... "
J'ai, de toute évidence, une mémoire donc des références curieuses...

Weil/Deval Marie Galante par Willem Breuker Kollektief et Loes Luca

ÉPURATION

"Un pays qui manque son épuration se prépare à manquer sa rénovation"
Albert Camus, Prix Nobel,
La presse, le 20 novembre 2009 :
« Ce serait un symbole extraordinaire de faire entrer Albert Camus au Panthéon », a dit hier Nicolas Sarkozy à Bruxelles.

04 mars, 2012

Marc-Alain Ouaknin ou l'évidence

Viandes et rites en tous genres

Honnêtement, je m'en fous de ce que la viande que je mange soit abattue rituellement ou n'importe comment, je suis agnostique et gastronome et partant, si je refuse la souffrance animale, je mange plus non plus de poissons morts lentement étouffés sur des chalutiers poussifs et qui empestent. Ce que je lui demande, à la viande, c'est d'être tendre et d'avoir du goût.
Tiens, je vais même vous dire, ces côtes de porc et ce filet mignon dont je raffole, mon grand regret, c'est de ne pas savoir le goût qu'ils auraient s'ils étaient casher ou halal...

Ils voient du halal partout, c'est le halalli !

Ah, au fait, vous savez quel est le plat favori des français ?
C'est le couscous...
Va donc falloir y renoncer, Mr Guéant ?

D'ailleurs, ce halalli dont je rigole, c'est pas drôle du tout, c'est la sonnerie qui précède la mise à mort du cerf par de bons chasseurs français et catholiques , et qui bien entendu est mille fois plus douce que celle du boeuf dans un abattoir rituel... regardez la video ci dessous si vous avez le cœur bien accroché :



03 mars, 2012

L'un ou l'autre, choisir, dit-elle !

- Stones ou Beatles ?
- Céline ou Proust ?
- Entrecôte ou bavette ?
- Jackson ou Prince ?
- Yanaon ou Chandernagor ?
- Callas ou Tebaldi ?
- Mallet-Stevens ou le Corbusier ?
- Cointreau ou Grand Marnier ?
- Lennox ou O'Connor ?
- Picasso ou Dali ?
- Penne ou spaghetti ?
- Lama ou Sardou
- Paris-Brest ou Puits d'Amour ?
- Liberace ou Clayderman
- Roquette ou pissenlit ?
- Boulez ou Xenakis ?

- Le Pen ou ...........................

Ah ah ah ah ! c'est un jeu inter-actif ! A vous de remplir les manques.

Souvenirs germanopratins

Qui se souvient, dans le début des années 80, entre le Drugstore et la Rhumerie, de :
- Cui-cui, femme d'un certain age, des rubans roses dans ses cheveux blancs et qui, agitant un accordéon d'enfant sur lequel était fixé un petit vase avec une fleur artificielle, faisait "cui-cui, cui-cui !" de sa petite voix aigüe avant de faire la manche ?
- l'Homme au rat qui suivait, lui, la queue des cinémas en agitant par surprise, un rat factice de belle taille et qu'il sortait de sa veste avant de le précipiter sous le nez des femmes, de préférence ? Il ne demandait rien.
- l'Exhibitionniste qui, pendant un été, vint tous les soirs au moment de l'apéro successivement à la terrasse du Flore et des Deux Magots. Approchant les 80 ans, très bien mis, soigné de sa personne, il posait un transistor sur un petit pliant de toile, ôtait sa veste, baissait sont pantalon, montrait son anus en écartant avec soin les fesses avant de se retourner, de jouer avec son sexe, et une fois le matos rangé, faire lui aussi la manche non sans créer le malaise... ?

Avant Marilyn, il y eut Carol ! et c'était vachement bien !

02 mars, 2012

Se faire huer

Depuis que j'ai, à défaut d'une conscience politique, conscience de la politique, jamais je n'ai vu un président qui se représente se faire huer en suscitant, quelles qu'en soient les raisons, une telle haine à son égard.
De Gaulle régla la question par un référendum suicidaire, Pompidou mourut à la tâche, Giscard fut élégant, Mitterrand fut royal, Chirac insignifiant...

Ce n'est pas au peuple d'avoir honte de sa haine. C'est à celui qui en est l'objet d'assumer celle qu'il provoque et d'en imaginer les causes.

Cortazar : casting gratuit et désintéressé !

Si l'on fait un jour, comme on dit quand on est chic et moderne, un "biopic" sur Julio Cortazar, le comédien est tout trouvé. C'est, pas la peine de chercher ailleurs, Antonio Banderas.

Cortazar et Picasso

Je lis "Cronopes et Fameux" de Cortazar, c'est Lesafaker qui me l'a offert. Une chose me saute aux yeux, c'est l'analogie entre l'écriture de Cortazar et la peinture cubiste et surréaliste de Picasso. L'un et l'autre démolissent pour reconstruire mais tout autrement, et ce au mépris le plus extraordinairement créatif de toute vraisemblance, une réalité nouvelle et palpitante. Et ça me rappelle avoir, comme tout un chacun, entendu quand j'étais gamin à propos de Picasso ce qu'on serait tenté de dire à propos du Cortazar de ces courts et impayables récits : "Mettre les oreilles à la place du nez et les yeux à la place de la bouche, n'importe qui (i.e "moi") peut en faire autant"... Sauf que c'est faux... Seul Cortazar peut faire du Cortazar, comme Picasso, seul, peut faire du Picasso. Tenter par l'écrit ou par la peinture de prouver le contraire c'est se couvrir de ridicule avant de céder au désespoir...

01 mars, 2012

l'ange dysmorphophobique

En 1972 je faisais mon service militaire en tant que secrétaire du médecin commandant, un homme charmant, cultivé et drôle et qui avait, entre autres, la délicatesse de me laisser lire ouvertement, ce qui était interdit à l'époque dans l'enceinte d'une caserne, des "journaux d'opinion" et me faire conduire le soir par son chauffeur à la sortie du camp pour que j'aille m'éclater à Lyon.
Il y avait tous les deux mois des séances d'incorporations auxquelles (ès qualité !) je participais. C'est ainsi qu'au mois de juillet, débarqua un matin avec une vingtaine d'autres garçons de sa classe, une chimère extraordinaire. Un bon mètre quatre-vingt, longiligne mais tout en muscles, sur une tête d'ange, des cheveux blonds jusqu'au milieu du dos, vêtu d'un jean sous-cutané et, sur un t-shirt au dessus du nombril, d'un blouson en peluche rose et vert fluo, bref, un mixe de Patrick Juvet avant l'heure et de Joe Dalessandro pour ceux qui savaient...
Je m'attendais, les yeux exorbités, à une émeute homophobe devant une telle apparition. Il n'en fut rien, sa beauté et son manque absolu de gêne et de crainte sidéra tous les mecs en présence, les figeant, vitrifiés, dans un mutisme absolu de fascination imprévue, au point que le médecin commandant qui avait l'œil et connaissait la vie, jugea bon et fort à propos avant de lâcher le renard dans la bergerie, de le traiter en premier...
J'assistai, pour prendre les notes y afférentes, à l'entretien qui dura environ dix minutes. Le médecin commandant lui demanda d'emblée, s'attendant à ce qu'on nomme aujourd'hui un coming-out en règle et qu'il eût pris et sans problème en compte, s'il se sentait bien dans sa vie. Non, répondit le jeune homme, mais contre toute attente, j'ai une obsession, je ne peux pas me regarder, je me trouve laid, au point d'envisager, dès que je serai libéré et que j'en aurai les moyens, une chirurgie esthétique. Je vois, je vois, lui dit, comme soulagé malgré son étonnement, le médecin, cette pathologie n'est pas très grave, mais, étant incompatible avec une vie de groupe, risque de vous handicaper sérieusement si nous vous incorporons. Et en trois minutes, avec un large sourire, il le réforma d'urgence pour dysmorphophobie.
J'ai même rencontré des militaires intelligents.

Les retours en grâce sur France Mu

Il y a encore quelques années sur cette radio très à la mode et à son affut et où régnait l'esprit de "Musique en Jeu", on vouait au Groupe des Six (excepté Honegger et Milhaud qui avaient comme atout d'avoir su parfois être tout de même un peu chiants) le plus profond mépris.
N-i NI ! c'est fini ! le Groupe des Six est furieusement tendance. Mais ça ne s'arrête pas là. Voilà-t-y pas qu'on nous exhume et à raison, le mal connu Ducasse, le merveilleux Respighi, l'étonnant Holst qui n'est pas que celui des Planètes, et le génial Elgar, oui celui aussi des Pompes. Vous allez voir que d'ici peu on va redécouvrir Ernst Bloch...
Moi personnellement, j'en suis ravi !

Les bonnes œuvres de Lakshmi Mittal ou une fleur pour Florange

La président-candidat ou le contraire annonce il y a quelques minutes sur France Inter qu'il a obtenu de Lakshmi Mittal, propriétaire des hauts fourneaux de Florange qu'il investisse 17 millions d' euros dans la relance de l'entreprise. C'est énorme diront certains...
Rappelons qu'en 2004 Lakshmi Mittal aurait, selon Wikipedia, dépensé pour marier sa fille 55 millions d'euros.
C'est tout !

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