06 septembre, 2012

Christine Angot, ses fulgurances, à l'instant sur France Inter

Christine Angot est géniale. Elle cause comme quelqu'un de génial. Dans son dernier livre elle parle du viol incestueux, elle parle  d'une jeune fille de treize quatorze ou quinze ans, qu'on tue et cette personne qu'on tue, c'est elle. Et dans son élan que ne parvient pas à cacher le calme de son ton, ses airs compassés et ses sensibilité à vif, distillant chaque mot comme une révélation,  elle rappelle qu'on demande souvent au tueur ce qu'il ressent quand il tue, et généralement il le fait avec précision presque délectation  et de s'insurger de ce qu'on ne demande jamais à la personne tuée, ce qu'elle ressent.
Voilà, Angot, si elle n'existait pas je ne dis pas qu'il faudrait l'inventer, je dis simplement qu'elle nous manquerait, tout comme Monsieur Prudhomme ou Monsieur de la Palisse

Barbara la sublime qui ignorait le fond de commerce   régla la question en deux chansons - Aigle Noir et Il pleut sur Nantes.

Le chef d'œuvre  d'Angot fait 137 pages soit le temps d'un aller - retour Châteaux de Vincennes - la Défense. 
A coup de 137 pages elle va nous fournir encore une bonne dizaine de chefs-d'œuvre sur le même sujet.  

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