22 juillet, 2013

Et Bloy dans tout ça ?

Comme je possède (héritage intellectuel paternel et bibliographique d'une vieille dame charmante récemment décédée) l'œuvre complet de Bloy, je suis parti avec quelque chose de léger, " L'exégèse des lieux communs", bien supérieure, à mon avis au poussif “Dictionnaire des idées reçues” de Flaubert.

La question récurrente concernant Bloy est, on le sait, était-il ou non antisémite ? Certains affirment que oui, d’autres prétendent que non, les uns comme les autres disposant d’une manière équitable d’arguments très sérieux et probablement documentés.
En fait, je n’en sais rien... Simplement, au chapitre intitulé “Bien faire et laisser dire” il dégomme avec soins les mandarins de son époque et en particulier Durkheim, "père de la sociologie moderne" un peu oublié, auquel il voue une haine de chaque instant.

Bloy qui est l’un des plus grands vicieux et génies littéraires que la France a produit, s’en prend à lui de deux manières dans le même chapitre. L’une fonctionne par contamination d’un mot par un autre sans autre rapport que la proximité par l’allusion directe à la judéité de Durkheim.
Je cite la première, procédure masquée “enfin et surtout l’inimaginable Durkheim à qui la société future heureusement opérée de Dieu et de l’intelligence” . Le sens de “opéré” est clair fut-il dans le contexte, irréprochable...
La seconde, directe et tout aussi ignoble ne laisse hélas pas de doute... “ “ ( Durkheim) C’est ce même sociologue circoncis qui etc.” on dirait du Céline avant l'heure...

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