22 octobre, 2013

Ma psychanalyse et moi .


Il y a quelques lustres, n'étant pas très bien, pour des raisons structurelles et hélas conjoncturelles, j'entrepris en sachant qu'elle avait été salvatrice pour nombre de mes amis, une analyse avec un psychanalyste connu, lacanien, et pas gratuit, ma foi. Il faut dire qu'avant de me confier à son oreille, j'avais envisagé un autre de ses confrères tout aussi célèbre mais en plus dispendieux, on m'annonça, hélas, quand je pris rendez-vous qu'il était mort depuis huit jours. Symboliquement c'était pas simple.
Tout se passait fort bien avec le nouveau , ex-dominicain et brillant musicologue ; nous restâmes toutefois face à face, et je fis avec lui l'économie du divan, car, le fait qu'il s'endormît pendant la séance me paraissait normal, non, ce qui me gênait, c'est qu'il ronflait, piquait du nez et menaçait de tomber de son fauteuil, fût-ce sur les 19 heures, comme après un repas trop chargé . Je suis d'un naturel prodigue mais je n'allais pas payer trois cents francs les vingt minutes (en 1991, c'était pas donné à raison d'une séance hebdo) pour m'offrir une angoisse supplémentaire, j'en avais justement mon compte... Je décidai donc de changer de "sparring-partner" sans même le prévenir. Il m'envoya, et c'est dans les us et coutumes, des courriers que je n'ouvris jamais. Vous me voyez dire à un homme de l'art que si je supporte que mon conjoint ronfle gratuitement, ce n'est pas pour me payer hors mes murs des ronflements somptuaires et hyper anxiogènes ...

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